- Source : Ifri
La dépendance d’Ankara vis-à-vis du gaz russe s’est accrue depuis les années 1980. La Turquie importe aujourd’hui de Russie plus de la moitié de sa consommation de gaz, une source d’énergie prépondérante dans son mix électrique. Dans le même temps, le développement de South Stream implique un certain pouvoir de pression de la Turquie, dont les eaux territoriales sont traversées par le gazoduc russe.
Un constat suffit à montrer le poids des relations turco-russes : en 10 ans, le volume des échanges entre ces deux pays a été multiplié par 7 pour atteindre 32 milliards de dollars en 2011. Tous deux fortement tournés vers l’Europe occidentale, ces États entretiennent un partenariat économique solide et complexe du fait de leurs alliances géopolitiques parfois contradictoires.
Dans une étude publiée par le Centre Russie/NEI de l’Ifri en coopération avec le Programme de recherche Turquie contemporaine, Rémi Bourgeot décrypte les relations d’influence entre la Turquie et la Russie. De South Stream au financement d’une centrale nucléaire en Turquie par Rosatom, il délivre les stratégies de puissance et les aspirations énergétiques de ces deux pays.