En 2009, les PPI électricité et gaz ont fait l’objet d’une révision conjointe pour définir une politique énergétique globale. (©EDF – Eranian Philippe)
La PPI (Programmation Pluriannuelle des Investissements) est une feuille de route publiée en France par le gouvernement qui fait état des objectifs fixés et des investissements à privilégier dans le domaine de l’énergie.
Elle vise principalement à assurer la sécurité d’approvisionnement énergétique du pays, à maintenir sa compétitivité et à préserver l’environnement. Le ministère en charge de l’énergie publie plus précisément une « PPI électricité » et une « PPI chaleur »(1). Notons qu’il publie par ailleurs un Plan Indicatif Pluriannuel relatif aux investissements dans des infrastructures gazières, dit « PIP gaz ».
S’inscrivant dans la continuité du Grenelle Environnement et du Paquet Énergie-Climat européen, les PPI tracent la voie d’une transition énergétique en privilégiant le développement des énergies décarbonées. Ce sont toutefois bien les opérateurs qui réalisent (ou non) les investissements (d’où l’importance de la lisibilité des PPI) et qui en précisent les conditions : localisation, spécifications techniques, etc. L’État peut avoir un impact sur cette trajectoire en ayant entre autres recours à des appels d’offres ou à des mécanismes d’obligation d’achat.
La dernière PPI électricité précise notamment les objectifs de déploiement des capacités renouvelables sur la période 2009-2020 :
- 25 000 MW d’éolien dont 6 000 MW en mer(2) ;
- 5 400 MW de solaire photovoltaïque(3) ;
- 2 300 MW de biomasse ;
- 3 000 MW de capacité de pointe pour l’hydraulique.
Portant sur la même période, la dernière PPI chaleur prévoit entre autres d’installer des pompes à chaleur dans près de 2 millions de logements d’ici à 2020(4) et de décupler la production de biogaz à cet horizon.