Le comité citoyen s'est réuni samedi au ministère en charge de l'énergie autour du comité de pilotage du débat. (©MEDDE)
Le comité de pilotage du débat sur la transition énergétique a officiellement introduit ce samedi le comité citoyen parmi les instances consultées au niveau national. Ce comité de 20 personnes s’est vu préciser son mandat et ses objectifs pour les deux prochaines réunions. Qui le compose et pourquoi a-t-il été mis en place ?
Le comité citoyen, gage de la diversité
Le comité citoyen est chargé de veiller à la prise en compte du grand public dans le débat national. Il est composé de 20 Français retenus par l’institut Ipsos au cours du mois de janvier à Bordeaux, Dijon, Lille, Paris et en région parisienne. Ces personnes ne sont pas spécialistes de l’énergie. Elles ont été entre autres sélectionnées à partir de critères liés à leur consommation d’énergie (type d’habitat, structure de foyer, transports utilisés) afin de constituer un panel représentatif de la société française.
La première réunion s’est déroulée durant toute la journée de samedi. Les 20 citoyens retenus ont fait part de leur ressenti sur le débat sur la transition énergétique et ses grands thèmes (efficacité énergétique, sobriété énergétiques, etc.) et échangé leurs points de vue sur des problématiques telles que la précarité énergétique.
Le comité citoyen, garant de la pédagogie
La lisibilité et l’accessibilité du débat sont les deux grandes missions assignées au comité citoyen. Les documents du débat lui sont soumis afin que le fond et de la forme soient jugés compréhensibles par des « non-initiés ». Le comité citoyen tient ainsi un rôle de « vigie » afin que le débat puisse être assimilé par tous, au-delà du cercle de spécialistes qui animent traditionnellement les discussions sur la transition énergétique, y compris lors de débats décentralisés. En janvier dernier, un sondage réalisé par Ipsos révélait que seuls 21% des Français interrogés avaient entendu parler du débat national sur l’énergie. Plus de 8 personnes sur 10 jugeaient importante la tenue d’un tel débat.
La transition énergétique implique une certaine approbation du grand public (notamment dans la mise en œuvre des mesures de sobriété énergétique) qui doit comprendre les tenants et aboutissants des futures actions. Lors du colloque annuel du SER début février, l’académicien Erik Orsenna, invité comme médiateur, avait rappelé la nécessité de développer un « récit » de la transition énergétique auprès des citoyens. La transition énergétique a en effet des implications sociales et comportementales.
Les membres du comité citoyen donneront également leurs avis sur les différentes recommandations soumises au conseil national. Ils doivent se réunir à nouveau une journée complète à deux reprises, les 6 avril et 8 juin prochains.