Voitures électriques : les critères du score environnemental resserrés

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Les critères du score environnemental ont été resserrés pour les voitures électriques, excluant de fait les modèles importés en kit et assemblés en Europe, selon un arrêté paru vendredi au Journal officiel.

Un score environnemental calculé par l'Ademe

Le score environnemental prend désormais en compte le "site de fabrication" du véhicule, où est réalisé l'emboutissage de sa caisse mais aussi sa peinture et son "assemblage final", selon cet arrêté. Ce score conditionne l'attribution des aides à l'achat ou à la location, essentielles pour le développement des modèles électriques, plus chers que leurs équivalents thermiques.

Le score environnemental est calculé par l'Agence de la transition écologique (Ademe) avec des données fournies par les constructeurs. Il prend en compte l'empreinte carbone de la production (les matériaux utilisés, l'assemblage, la batterie et sa fabrication encore très émettrice en CO2) ainsi que le transport du véhicule depuis son lieu de fabrication.

Si aucun critère n'est éliminatoire, le score favorise la production européenne, et exclut de facto les voitures chinoises. Mais plusieurs constructeurs chinois prévoient d'ouvrir des usines en Europe. La filière automobile avait alerté les pouvoirs publics sur le risque qu'ils ne fassent qu'assembler des voitures préconstruites en Asie, comme le font déjà beaucoup de grands constructeurs au Maghreb ou en Amérique Latine.

Modèles éligibles

Le score prenait en compte jusqu'ici le "site d'assemblage", où est réalisé "l'installation du moteur électrique et de la batterie sur le châssis de la version du véhicule".

Parmi les modèles électriques européens éligibles, on trouve la Peugeot 208 assemblée en Espagne, la Fiat 500 italienne, la Citroën C3 slovaque, les Renault 5, Megane, ou Scenic françaises, les BMW iX1 et iX2 et Mercedes EQA allemandes, ou les Volkswagen ID.3, ID.4 ou ID.7.

Figurent également des constructeurs asiatiques (Toyota avec Proace, Nissan Leaf et Townstar, assemblés en France et au Royaume-Uni, ou le Hyundai Kona, assemblé en République Tchèque), les Ford assemblées en Allemagne, et le Model Y de Tesla, SUV fabriqué près de Berlin.

Seul un véhicule assemblé au Japon passe la barre, la Mazda MX-30 grâce à des efforts sur sa production et son transport. La Tesla Model 3, la Dacia Spring ou la BYD Sealion 7, fabriquées en Chine, n'ont elles pas le droit au bonus.

Commentaires

Denis Margot
Mesure sensée qui valorise la décarbonation. Étendre ce principe à tous les objets manufacturés.
Serge Rochain
Et c'est ainsi que l'on se retrouve à importer, depuis la Chine, des vehicule thermiques à la place des véhicules électriques précédement importés et qui eux, allaient bien dans le sens de la décarbonation du transport en Europe. Je ne suis pas sûr du tout que ces turpitudes fiscales favorisent la décarbonation automobile, et profite aux industries automobiles européennes. Si les importateurs de véhicules asiatiques et notamment chinois survivent à ces manoeuvres en vendant des thermiques ce sera la preuve de l'échec de la mesure car autant de thermiques européennes invendues que de thermiques asiatiques vendues, sans aucun bénéfice écologique.
Marc Diedisheim
Quels véhicules thermiques chinois ? Et pour duelle part de marché ? Bien cordialement.
Reg
Et pourquoi ne pas rajoutter dans les critères que l'acier, les pneus, etc. soient européen ?
Serge Rochain
Par exemple, le concessionnaire qui m'a vendu ma VE, ne vend plus aujourd'hui que les modeles hybrides que l'importateur MG France n'importe que depuis les mesures de surtaxation européennes (MG ZS hybrid+, MG3 Hybrid+, MG HES PHEV qui font pratiquement 100% de ses ventes), et il participe à la liquidation des stocks des VE actuellement encore en stock dont il reste un certain nombre d'exemplaires, souvent très peu comme la mienne ZS-EV qui ne reste plus disponibles que 2 exemplaires en France. Voyez vous même : https://store.mgmotor.fr/

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