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Les Etats-Unis ont annoncé lundi prolonger d'environ deux mois le délai accordé à la compagnie pétrolière américaine Chevron pour mettre fin à ses activités au Venezuela, alors que Donald Trump a indiqué dans le même temps son intention de pénaliser les pays qui importent du pétrole vénézuélien.
Une exemption de sanctions prolongée jusqu'au 27 mai
Le ministère de l'Economie avait initialement déclaré que Chevron devait cesser ses activités au Venezuela d'ici le 3 avril, menaçant ainsi une source de revenus essentielle pour le gouvernement de Nicolas Maduro.
Lundi, le Trésor a annoncé qu'il prolongeait jusqu'au 27 mai l'exemption de sanctions dont bénéficie actuellement Chevron pour opérer dans le pays, ce qui pourrait permettre de mettre fin aux activités de l'entreprise de manière plus méthodique.
240 000 barils de pétrole par jour exportés vers les USA en février
L'annonce du ministère est intervenue peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social que tout pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien serait frappé à partir du 2 avril de droits de douane de 25% sur toutes ses marchandises entrant aux Etats-Unis.
En mai 2022, le président américain de l'époque, Joe Biden, avait allégé les sanctions économiques pesant sur le Venezuela, en place depuis 2019, notamment un embargo pétrolier.
Elles visaient à évincer du pouvoir le président vénézuelien Nicolas Maduro, après des élections à la régularité contestée, en 2018, mais le dirigeant s'est maintenu.
En février, le Venezuela a exporté 500 000 barils par jour vers la Chine, 240 000 vers les Etats-Unis et 70 000 vers l'Inde et l'Espagne, selon plusieurs sources consultées par l'AFP.
Le Wall Street Journal a rapporté la semaine dernière que le patron de Chevron, Mike Wirth, avait rencontré Donald Trump pour discuter des activités de l'entreprise au Venezuela. Contacté par l'AFP, Chevron n'a pas donné suite dans l'immédiat.
