Raffinerie Total de Feyzin: la majorité des salariés vote la fin de la grève

  • AFP
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Le groupe pétrolier Total a annoncé mardi à l'AFP qu'il allait donner des consignes de redémarrage de la raffinerie de Feyzin (Rhône) après un vote des salariés qui se sont prononcés à 86% en faveur d'une reprise de l'activité, bloquée en protestation contre la loi travail

"Compte tenu de ce résultat sans ambiguïté, la direction va passer dans la foulée les consignes de redémarrage du site", arrêté depuis le 20 mai, a indiqué la direction dans une déclaration écrite. Un porte-parole de Total a précisé que 250 salariés se sont prononcés en faveur de la reprise du travail, sur 292 votants. En tout, 470 salariés étaient en capacité de voter parmi les 600 membres du personnel.

"Nous appelons au respect du vote démocratique de la majorité et à la reprise du travail", a insisté la direction, indiquant que le vote s'était fait lundi et mardi à la demande de salariés du site, sous le contrôle d'un huissier de justice. Lundi, la CGT avait de son côté déclaré que la grève avait été reconduite jusqu'à vendredi à Feyzin, lors d'une assemblée générale contestée par la direction.

Selon cette dernière, il y a désormais "deux possibilités: soit le vote démocratique est respecté, comme à Grandpuits, et la raffinerie redémarre; soit il y a un déni de démocratie, et le redémarrage voulu par les salariés sera confisqué par une minorité, comme à Donges". Total opère cinq des huit raffineries françaises. A la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique), qui est complètement arrêtée, la grève a été reconduite mardi jusqu'à la prochaine assemblée générale prévue vendredi. La direction nationale de Total avait pourtant déclaré jeudi dernier vouloir "redémarrer sans délai" ce site, s'appuyant sur une consultation de membres du personnel qui s'étaient majoritairement prononcés en faveur de la reprise du travail.

La raffinerie de Normandie à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), la plus importante du groupe, était également bloquée. Le site se trouve dans la zone industrielle du Havre, dans le prolongement de la zone portuaire, qui était bloquée mardi par des centaines de militants CGT entravant la circulation des véhicules. En revanche, la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), où la grève a été levée lundi, tourne désormais normalement, comme celle de La Mède (Bouches-du-Rhône) depuis la semaine dernière.

Concernant les trois autres raffineries françaises, les deux sites Esso (ExxonMobil) à Gravenchon (Seine-Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) fonctionnent aussi normalement, d'après une porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Le site Petroineos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) continuait en revanche à tourner à débit réduit, avec un blocage des expéditions.

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