Plus de 8 300 emplois dans les énergies marines renouvelables en France, selon le secteur

  • AFP
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Les énergies marines renouvelables, avant tout l'éolien en mer, ont représenté en 2023 plus de 8 300 emplois (équivalent temps plein) et quasiment doublé leurs revenus d'activité notamment à l'export, selon un bilan annuel publié mercredi par la filière.

Plus de 1 100 créations de postes prévues en 2024

C'est 800 emplois en plus par rapport à l'année précédente, alors qu'à fin 2023 huit sites éoliens étaient en construction, note l'Observatoire des énergies de la mer, qui rassemble des données du secteur.

Près de la moitié de l'emploi total est pourvu par cinq grosses entreprises industrielles. Pour 2024, plus de 1 100 créations de postes sont prévues par les entreprises de la filière (dont une bonne part déclarent cependant des difficultés de recrutement, faute de formations suffisantes).

La filière a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires en hausse de 82% à 3,5 milliards d'euros, dont 1,45 milliard à l'export (trois fois plus qu'en 2022), ajoute le bilan, publié à l'occasion de Seanergy, le salon annuel des énergies marines. Les trois quarts de l'activité sont liés à la fabrication et l'assemblage, "confirmant le caractère industriel de la filière française".

"Ces résultats démontrent la compétitivité des entreprises françaises et témoignent du fait qu'elles peuvent se positionner sur les deux marchés simultanément", dans "un marché mondial en forte croissance (à noter le décollage du marché américain)", souligne l'Observatoire.

Près de 500 emplois dans les filières hydrolienne et houlomotrice

"La filière tient ses promesses avec un rythme de création d'emplois sur la route des 20 000 promis pour 2035", a commenté Nathalie Mercier-Perrin, présidente du Cluster maritime français, pour qui "un changement d'échelle se déroule sous nos yeux avec la multiplication des chantiers de construction de parcs" et "une filière française compétitive".

La France, en retard sur les ambitions qu'elle s'était fixées dans l'éolien offshore dans les années 2010, compte à ce jour trois parcs commerciaux en fonctionnement (Saint-Nazaire depuis 2022, les deux autres - Saint-Brieuc et Fécamp - depuis ce printemps), et trois en construction (Yeu-Noirmoutier, Courseulles, Dieppe-Le Tréport).

Trois fermes pilotes flottantes (par opposition à la technologie actuelle des éoliennes posées sur le sol marin) sont aussi en cours d'installation en Méditerranée. Celle de Provence Grand Large devrait être opérationnelle à la rentrée 2024. Cette technologie du flottant, encore en développement, permettrait d'installer des sites plus au large.

Quant aux autres énergies marines, notamment l'hydrolien (énergie des courants) et le houlomoteur (énergie des vagues), elles représentent près de 500 emplois.

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