Les prix du pétrole toujours hésitants, entre baisse des stocks, économie chinoise et dollar fort

  • AFP
  • parue le

Les prix du pétrole restaient atones vendredi, toujours tiraillés entre la baisse des stocks aux Etats-Unis la semaine passée et les données économiques moroses venant de Chine en plus de la force du dollar.

Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,04%, à 85,14 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août perdait 0,07% à 82,76 dollars.

"Le marché a été confronté à des signaux contradictoires", commentent les analystes d'Energi Danmark.

"La baisse des niveaux de stocks aux États-Unis" est un facteur "fort de hausse (des prix) pour le marché, mais la faiblesse des chiffres clés de la Chine et la force du dollar américain semblent contrebalancer cette tendance", expliquent-ils.

En effet, les réserves commerciales ont diminué de 4,9 millions de barils pour la semaine achevée le 12 juillet selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) publiés mercredi. Une baisse des stocks a tendance à doper les prix.

Mais en parallèle, les marchés semblent toujours digérer les chiffres sur la croissance économique chinoise au deuxième trimestre, qui s'est tassée à 4,7% sur un an, un rythme bien inférieur aux attentes d'analystes.

La Chine, plus important importateur de pétrole, est toujours en proie à une crise de l'immobilier, une consommation en berne et d'importantes incertitudes économiques.

Enfin, un dollar fort décourage les achats de pétrole en diminuant le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant d'autres monnaies.

L'attention des investisseurs devrait prochainement se tourner vers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'Opep+, une réunion technique du groupe étant prévue début août.

Lors de cette réunion, le comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) devrait "confirmer les décisions de la réunion de l'Opep+ de début juin", à savoir "le retrait progressif des réductions volontaires de production prévu à partir d'octobre", affirme Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

"Toutefois, ces réductions sont soumises à la condition que le marché puisse absorber l'offre supplémentaire, comme l'a souligné cette semaine le vice-premier ministre russe" Alexandre Noval, précise-t-il.

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