Les cours du pétrole stables, après le report de la réunion de l'Opep+

  • AFP
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Les cours du pétrole hésitent jeudi, d'abord en légère baisse après l'annonce du report de la réunion l'Opep+ sur fond de possibles divergences internes, ils s'affichent dans le vert avec des craintes sur l'escalade de la guerre en Ukraine.

Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prend 0,80% à 73,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagne 0,67%, à 69,18 dollars.

"Le report de la réunion de l'Opep+ va alimenter les spéculations selon lesquelles les tensions au sein du groupe s'accentuent", expliquent les analystes de DNB.

La réunion des 22 ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+), initialement prévue en ligne dimanche, a été reportée à jeudi prochain, a annoncé le cartel.

L'Opep+ doit décider de sa stratégie de production, et notamment la réintroduction progressive ou le nouveau report de 2,2 millions de barils sur le marché.

Officiellement, la réunion "a été reprogrammée au 5 décembre car plusieurs ministres participent au 45e sommet du Golfe", organisé ce week-end au Koweit a précisé dans un communiqué l'Opep, qui doit décider de la stratégie pour les mois à venir sur fond de morosité des cours de l'or noir.

Le calendrier "était connu depuis longue date", remarque Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy penchant plutôt pour un gain de temps afin "d'aligner les visions" des différents pays membres avant la réunion.

Le marché pétrolier n'a "pas de place pour des barils supplémentaires en 2025", affirment les analystes de DNB.

Mais certains membres de l'organisation, comme "les Emirats Arabes Unis et le Kazakhstan qui ont d'importantes capacités inexploitées" ont fait savoir leur envie d'augmenter leur production, explique Jorge Leon.

Une réintroduction de barils ferait baisser les cours de l'or noir.

Mais le marché est soutenu par quelques facteurs haussiers, comme le fait que Donald Trump a annoncé lundi "son intention d'imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada", ce qui pourrait également concerner le pétrole brut, rappelle John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Et malgré la détente au Proche-Orient, l'escalade entre l'Ukraine et la Russie continue d'alimenter une prime de risque géopolitique.

La Russie a tiré 91 missiles et 97 drones d'attaques qui visaient "les infrastructures énergétiques de l'Ukraine", a indiqué l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué publié sur Telegram.

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