Le pétrole hésite, la Chine sème le doute

  • AFP
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Les prix du pétrole évoluaient sans direction claire lundi, pris entre d'un côté la santé économique chinoise qui laisse craindre une demande en berne, et de l'autre, des tentatives pour enclencher une relance comme la baisse de taux de la banque centrale chinoise.

Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,15%, à 82,50 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 0,15% à 80,01 dollars après avoir brièvement glissé sous la barre des 80 dollars pour la première fois depuis mi-juin.

Les cours avaient commencé la séance européenne en montant légèrement "après la réduction inattendue des taux d'intérêt en Chine, une décision de la Banque populaire de Chine visant à soutenir l'économie" qui pourrait "réduire légèrement les inquiétudes concernant la demande de pétrole brut" du pays, commente Samer Hasn, analyste chez XS.com.

La banque centrale chinoise a en effet réduit lundi deux taux d'intérêt de référence, dans l'espoir de stimuler la croissance chancelante de la deuxième économie mondiale, après une série d'indicateurs économiques décevants.

Le géant asiatique est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, à une consommation toujours faible et à un taux de chômage élevé chez les jeunes. Et un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient l'activité, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu'escompté.

"La stagnation de l'économie (chinoise) se reflète inévitablement dans les diverses données pétrolières", explique Tamas Varga, de PVM Energy.

"Le pays, qui est censé être le coeur battant de la croissance de la demande de pétrole, a demandé, en moyenne" 2,3% "de pétrole brut étranger au cours du premier semestre de l'année" par rapport à la même période en 2023, ajoute-t-il.

Ailleurs, la semaine sera "marquée par une série de données clés pour les marchés de l'énergie, qui aideront à déterminer l'état de l'activité économique, que ce soit aux États-Unis ou dans la zone euro", affirme Samer Hasn.

Mercredi, les marchés attendront la publication de l'indice PMI composite flash de juillet par S&P Global pour la zone euro.

L'attention des investisseurs devrait ensuite être absorbée vendredi par la publication de l'indice PCE de juin sur l'inflation aux Etats-Unis, la mesure préférée de la Réserve fédérale (Fed) pour le suivi de l'inflation.

Les marchés attendent également la publication du PIB américain pour le deuxième trimestre jeudi.

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