Iran: le président s'interroge sur le niveau élevé des subventions à l'essence

  • AFP
  • parue le

Le président iranien Masoud Pezeshkian s'est interrogé mardi sur le niveau élevé de subventions à l'essence de la république islamique, un sujet très sensible dans le pays.

Les prix des carburants en Iran - l'un des principaux producteurs de pétrole mondiaux - sont parmi les plus bas du monde. Une augmentation surprise en 2019 avait déclenché d'importantes manifestations.

M. Pezeshkian, qui a prêté serment à la fin du mois dernier, a déclaré dans une vidéo partagée par un média iranien qu'"il n'y a aucune logique à ce que (le gouvernement) achète de l'essence à un taux en dollars du marché libre et la vende à la population à un taux subventionné".

Dans cette vidéo publiée sur la chaîne Telegram du quotidien Etemad, le président a exhorté "les scientifiques et les économistes" à se pencher sur la question.

M. Pezeshkian a estimé que la politique de subventions n'était pas viable d'un point de vue économique, soulignant qu'elle privait de fonds publics d'autres secteurs comme les retraites ou l'achat de blé.

Lors de la campagne électorale, les opposants à M. Pezeshkian l'avaient accusé de chercher à augmenter les prix des carburants. Le directeur de campagne de M. Pezeshkian, Ali Abdolalizadeh avait déclaré que le prix d'un litre d'essence, actuellement 30.000 rials (4 centimes d'euro), devrait passer à 500.000 rials.

En 2019, l'annonce soudaine d'une augmentation de près de 200% avait déclenché des manifestations dans tout le pays.

Des années de sanctions occidentales ont mis à mal l'économie iranienne. L'Iran était le septième producteur mondial de pétrole brut en 2022 et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l'Arabie saoudite, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie.

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