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La Bolivie est arrivé à épuisement de ses réserves de gaz naturel, sa principale source de revenus, en raison d'un manque d'investissement dans l'exploration de nouvelles réserves, a indiqué mercredi le président de la compagnie pétrolière publique YPFB.
Depuis 2014, le pays a connu une baisse de production, a déclaré Armin Dorgathen à la presse dans la ville de Santa Cruz (est). "Il n'y a pas eu assez de projets d'exploration", a-t-il regretté en annonçant que quelque 669 millions de dollars seraient investis dans l'exploration cette année.
Selon M. Dorgathen, les réserves de gaz naturel en Bolivie s'élèvent à 8,95 trillions de mètres cubes. La production a chuté de 59 millions de mètres cubes par jour en 2014 à 37 aujourd'hui.
Mardi, le président Luis Arce avait également mis en garde contre un déclin de la production jusqu'à ce qu'elle "touche le fond". "Les réserves de gaz n'ont pas été reconstituées et le pays n'a donc pas la capacité de produire davantage", avait-t-il déploré.
Outre l'approvisionnement du marché intérieur, la Bolivie vend également du gaz à l'Argentine et au Brésil. Selon l'Institut bolivien indépendant du commerce extérieur, les ventes de gaz naturel ont rapporté quelque 2,97 milliards de dollars en 2022, soit plus que les secteurs minier et agricole du pays.
Sous la présidence d'Evo Morales (2006-2019), la Bolivie a nationalisé ses réserves de gaz naturel qui étaient jusque-là entre les mains de sociétés espagnoles, britanniques, brésiliennes et argentines. À l'époque, il assurait que la Bolivie était en mesure de fournir toute la région, car elle était assise sur "une mer" de gaz.