Eni et Snam lancent le premier projet de captage et stockage de CO2 en Italie

  • AFP
  • parue le

Le géant des hydrocarbures Eni et le fournisseur de gaz Snam ont lancé mardi le premier projet de captage et stockage du CO2 (CSC) en Italie, visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des industries polluantes.

Le CO2 injecté dans un ancien gisement gazier en mer Adriatique

Dans le cadre de leur coentreprise, les deux sociétés ont annoncé qu'elles avaient commencé à injecter du CO2 dans un gisement de gaz épuisé en mer Adriatique, près de Ravenne, dans le nord-est de la péninsule italienne.

Le processus de CSC capte les émissions de CO2 des centrales électriques et d'autres sites industriels polluants, avant qu'elles ne soient rejetées dans l'atmosphère, réduisant ainsi leur impact sur l'environnement.

La phase 1 du projet italien prévoit le captage, le transport et le stockage des émissions de CO2 provenant de l'usine de traitement du gaz naturel d'Eni à Casalborsetti, près de Ravenne, estimées à environ 25 000 tonnes par an, expliquent Eni et Snam dans un communiqué commun. Une fois capturé, le dioxyde de carbone est transporté jusqu'à une plateforme offshore via des gazoducs reconvertis.

Jusqu'à 4 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030

Le CO2 sera ensuite injecté et stocké à une profondeur de 3 000 mètres dans le gisement épuisé de Porto Corsini Mare Ovest en mer Adriatique. Selon Eni et Snam, ce projet permet de réduire de plus de 90% les émissions de CO2 de l'usine de Casalborsetti.

Au cours des prochaines années, la phase 2 verra le développement d'un système de captage et de stockage du CO2 à l'échelle industrielle, permettant de stocker jusqu'à 4 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030, précise le communiqué.

Le projet Ravenne est candidat pour devenir le pôle italien de la décarbonation des industries à forte intensité énergétique, représentant "une contribution fondamentale à la réalisation de l'objectif de neutralité climatique et de neutralité en carbone à l'horizon 2050".

Commentaires

Christian Méda…
Excellent ! J'eus aimé que les exploitants de Groningue appliquent la même recette, avec le double mérite de : - prolonger la phase d'exploitation de cet immense gisement initié en milieu du XXème siècle, car le CO2 est plus lourd que le CH4. - supprimer les effets dévastateurs des effondrements sismiques sur les constructions en surface en maintenant une pression à 60 bar (CO2+CH4 confondus) dans le gisement. Lire l'excellent article de Claude Mandil sur le captage et stockage du CO2 ainsi que ses nombreux commentaires inhabituellement constructifs.

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