Emmanuel Macron présidera lundi un nouveau conseil de politique nucléaire, les SMR à l'ordre du jour

  • AFP
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Emmanuel Macron présidera lundi un conseil de politique nucléaire qui se penchera sur les projets de petits réacteurs innovants, pour "concentrer" le soutien de l'État sur "les plus prometteurs", ainsi que sur l'approvisionnement en uranium dans un contexte mondial de retour en grâce de l'atome, a annoncé vendredi l'Elysée à la presse.

Une « vraie dynamique » dans les SMR

Il s'agira de la quatrième réunion de ce genre depuis le discours du président fin 2022 à Belfort, qui avait fait du nucléaire, une énergie bas carbone, un axe majeur de la politique énergétique française pour réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

Celle-ci, lundi matin, doit faire un "point d'étape important" sur les "petits réacteurs innovants", aussi appelés SMR ("small modular reactors") ou AMR ("advanced modular reactors"), a précisé l'Elysée. Le chef de l'Etat veut en faire un pilier de sa stratégie et a fixé l'objectif d'en avoir deux en France à l'horizon 2030.

Mais plus d'une dizaine de projets ont émergé, avec des "technologies extrêmement variées", créant une "vraie dynamique", s'est félicitée la présidence.

Tensions sur la demande d'uranium

Sur la base des expertises des derniers mois, au sujet des contraintes en matière de combustibles ou des sites d'implantation, le conseil va étudier les "projets le plus prometteurs", "qui ont le plus de chances d'arriver rapidement et d'avoir le meilleur effet d'entraînement", a expliqué un conseiller de M. Macron. Objectif: "concentrer" sur ces projets le soutien financier de l'Etat.

La réunion doit aussi permettre une "rapide revue" du programme de construction de six nouveaux gros réacteurs EPR2, en vue de "lancer assez rapidement" les discussions sur le plan de financement avec la Commission européenne. L'Elysée a relevé que Bruxelles avait validé le financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l'Etat à taux zéro, semblant y voir une source d'inspiration.

Enfin, le conseil doit analyser les "tensions importantes" sur la demande d'uranium, combustible des réacteurs nucléaires, en raison de la dynamique de cette filière.

"Les principaux fournisseurs d'uranium au monde aujourd'hui sont au Canada, en Afrique et en Asie centrale", et "il est important de donner les moyens aux entreprises du secteur français et notamment à Orano (ex-Areva) de poursuivre une politique qui garantisse l'approvisionnement en uranium du pays", a affirmé la présidence. "On a des stocks", mais il faut "se donner de la visibilité sur dix, vingt ou trente ans" pour "garantir la souveraineté de l'ensemble de la filière", a-t-elle fait valoir.

Commentaires

philippe legile
comment peut-on encore envisager developper et pire disséminer sur notre petit territoire, les risques et les couts délirants du nucléaire de fission, à base d'uranium pris à des pays "versatiles"? N'avons nous rien appris en 50 ans d'exploitation et de piscines saturées de déchets immortels
Philippe CHARLES
Le nucléaire en France est une industrie plus puissante que celle du tabac ou de l'agro-chimie : il se pare de la légitimité de l'Etat. Donc les leçons que nous tirons sont invisibilisées, étouffées.
Denis Margot
Super, on a maintenant l’explication du psychochose de service. Les explications sont fantaisistes et à côté du sujet, mais nous voilà rassurés, le patient nucléaire est sur le divan, tout va bien aller.
Serge Rochain
Ne vous inquiétez pas trop, ça ne se fera jamais que par des réunions qui ne déboucheront jamais sur quoi que ce soit de tangible. Il faut seulement avoir l'air de savoir de quoi on parle, pour bluffer le peuple. Un SMR ça revient plus cher qu'un réacteur conventionnel à eau préssurisée, et dans le monde, il n'y en a qu'un seul qui fonctionne pour alimenter une base russe dans l'arctique, là où il n'était pas possible de produire l'énergie nécessaire autrement, mais qui a couté tellement cher que ça a suffit pour dissuader les russes d'en faire d'autres pour équiper les villes très isolées de l'intérieur du pays. En attendant, Macron doit penser que sa redore son blason de faire du bruit autour du nucléaire....il est même allé jusqu'à "relancer" le nucléaire EPR 2(dont on ne sait toujouts pas ce que c'est), juste pour pecher les voix des nucléophiles encore nombreux dans ce pays puisqu'on leur fait croire depuis 60 ans qu'on paie l'électricité moins chere que les autres européens, ce qui n'a jamais été vrai ! Voir page 67 ! https://ec.europa.eu/eurostat/documents/15216629/20260926/KS-EI-24-001-FR-N.pdf/ae300903-4bc0-8dd1-42e1-74346a38b4d8
Serge Rochain
Et ce que c'était en 2019 (fogure 3) : https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/Rapport%20Union%20de%20l%27%C3%A9nergie%202020.pdf
APO
Plus ceux, petits, de nos SNLE (fort chers certes...) et du porte-avion Charles De Gaulle... Avec un déploiement sur certains navires marchands cela couterait nettement moins chers en développement...
APO
Ils sont même disséminés dans les océans du globe via la force de dissuasion nucléaire... Et là secret défense... Chacun son idée sur les risques pris... C'est vrai que le Gaz de schiste américain pourrait remplacer un temps le parc nucléaire français avec certes l'aide du parc d'ENRi... Question risque, le Gaz nous en procure à court terme une sacrée dose, mais on ne veut pas en tirer les conclusions (idem avec les panneaux PV chinois à moyen terme...)
Serge Rochain
Du blabla pour faire le beau et passer pour un visionnaire à propos de trucs qui ne verront jamais le jour pour la plupart, ou qui demontreront leur inutilité dangereuse dans 20 ans pour ceux qui arriveront à percer par miracle au prix exhorbitant auquel le nucléaire nous a habitué.
APO
Les petits réacteurs de nos sous-marins SNLE marchent bien pour le moment... (et depuis longtemps !) On peut vouloir se coucher devant Poutine et Trump, pour se faire gaver de Gaz pour une période de durée incertaine et après l'intermittence dominera ou plutôt les intermittents de l'énergie dicteront leur Lois physiques et non négociables...
Serge Rochain
Pour ce qui concerne les variables que vous appelez intermtittent en raison d'une erreur persistante, et pour lesquels vous voyez des problèmes insolubles, ces problèmes qui n'en sont pas, ne relèvent pas de lois physiques non négociables, mais de lois statistiques parfaitement maitrisées.
APO
Chaque semaine, en regardant le site RTE et en cliquant sur le filtre production PV + Eolien, on peut voir que très régulièrement l'amplitude de variation est de 1 à 10 entre le min et le Max... C'est donc très variable les intermittents, mais ce n'est pas inutile suivant la dose (parce qu'on a pas mal d'hydraulique et que cela fait aussi baissé notre consommation de Gaz, mais heureusement qu'on a une solide base sinon...)
Serge Rochain
Egalement hors de prix ce qui a l'apoque avait justifié de ne pas les utiliser autrement que dans le cadre militaire pour qui rien n'est trop chere. Dans le militaire, vous oubliez de citer les deux qui équipent le porte-avions Charles de Gaulle. Le seul qui alimente en énergie des infrastructures civiles et russe !
APO
@Serge Rochain, Oui le nucléaire militaire coute cher... Il est vrai que l'on aurait pu faire des réacteurs de type militaires et les installer comme des pilotes dans des iles ultra-marines ou la dépendance aux Fossiles est gigantesque... Ces "têtes de série" auraient au moins servi à quelquechose tout en étant testé... Cela viendra peut-être un jour !?

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