Vide, le chargeur myFC Powertrekk pèse 240 grammes. (©myFC)
En Suède, un appareil a été conçu pour permettre de recharger des batteries de faible puissance à partir d’eau. Il constitue une nouvelle solution d’alimentation itinérante.
Une autonomie en toute circonstance
Ce sont des chercheurs de l’École royale polytechnique KTH qui ont conçu, sous la direction de l’ingénieur Anders Lundbland, le premier mini-chargeur à partir d’eau. Baptisé « myFC Powertrekk »(1), ce dernier nécessite de l’eau (H2O) pour générer du dihydrogène, communément appelé « hydrogène » (H2). L’appareil convertit l’hydrogène en électricité grâce à une membrane d’échange de protons.
Concrètement, ce dispositif de 12,8 cm de long est composé de deux parties circulaires : l’une stocke de l’eau qui a été préalablement versée et l’autre est munie d’un disque à usage unique contenant un catalyseur qui permet la réaction générant de l’hydrogène. Davantage de précisions n’ont pu être obtenues sur la technique de production de l’hydrogène.
L’appareil permet, à l’aide d’un port USB, de recharger totalement ou en partie un téléphone portable, une caméra, un système GPS, etc. La puissance des appareils connectés ne peut actuellement excéder près de 3W en raison de la capacité limitée du système. Outre son mode « pile à combustible », le chargeur est également équipé d’une batterie interne qui apporte une capacité d’appoint. Cette batterie peut être rechargée par ordinateur.
Jamais à court d’eau
Le dispositif est actuellement commercialisé par la société myFC à près de 200 euros sur internet. Les disques à usage unique contenant le catalyseur sont vendus à 72 euros par lots de 12. Ils sont censés fournir 4 Wh chacun (à +/- 10% près). L’eau utilisée est pour sa part économique : elle n’a pas besoin d’être propre et peut être puisée dans un ruisseau, dans la mer, une flaque d’eau, etc.
Ce dispositif présente un potentiel dans les pays émergents où l’accès à l’électricité est difficile, sous réserve d’une baisse de son coût. Cette technologie a d’ores et déjà été achetée par des compagnies chinoises et américaines. La soif d’innovation devrait encourager le développement de ce type de systèmes, autonomes en situation d’itinérance mais également d’urgence, notamment lorsqu’une catastrophe naturelle coupe toute alimentation électrique.