Relance du nucléaire civil dans le monde : l’Europe pourra-t-elle peser face à l’Asie ?

Clara Marguet et Camille Palat

Clara Marguet, consultante Colombus Consulting
Camille Palat, consultante Colombus Consulting

L’année 2024 a été marquée par la mise en service de sept réacteurs nucléaires dans le monde et par de nombreuses annonces de construction, notamment en Europe. Selon le scénario haut de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le parc mondial pourrait presque tripler d’ici à 2050 pour atteindre 950 GW de capacités nucléaires civiles installées(1) Cette relance du nucléaire civil n’est pas homogène et entraîne des recompositions géopolitiques majeures, avec un basculement visible de la maîtrise technologique.

Le centre de gravité du nucléaire civil bascule vers l’Asie

Les puissances nucléaires historiques (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie) ont longtemps dominé la production nucléaire mondiale. Toutefois, elles sont aujourd’hui confrontées à des difficultés liées au vieillissement de leurs parcs et aux enjeux économiques, financiers et techniques de la relance de la filière. Désormais, le centre de gravité du nucléaire civil mondial se déplace progressivement vers le continent asiatique, où les ambitions concernant le déploiement des capacités installées sont fortes.

Premier constructeur de réacteurs sur son sol, la Chine devrait ainsi dépasser les États-Unis dans les prochaines années pour devenir le plus grand parc mondial. Toutefois, les ambitions annoncées en 2015 d’atteindre 120 à 150 GW de capacités nucléaires d’ici à 2030 ont été revues à la baisse (entre 70 et 100 GW, contre près de 55,3 GW en service à l’heure actuelle), du fait du renforcement des normes de sécurité, des conditions économiques et d’un rééquilibrage vis-à-vis du développement des énergies renouvelables. 

L’Inde, deuxième pays au monde en termes d’installations nucléaires en cours de construction sur son territoire (7 réacteurs) derrière la Chine (28), mise sur ses vastes réserves de thorium pour développer sa filière. Le gouvernement s’est ainsi fixé les ambitieux objectifs d’atteindre un parc de 22 GW en 2031 et de 100 GW en 2047 (contre environ 6,9 GW actuellement). 

De nouveaux acteurs se lancent également dans la construction de réacteurs nucléaires civils sur leur sol. Aux Émirats arabes unis, les quatre réacteurs de la première centrale du monde arabe ont démarré entre 2020 et 2024, construits par le coréen KHNP. En Turquie et au Bangladesh, le russe Rosatom construit actuellement les deux premières centrales. Enfin, l’Arabie saoudite, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan ou encore les Philippines projettent de construire leurs premiers réacteurs dans les prochaines années. 

Cette dynamique de croissance observée sur le continent asiatique alimente la compétition sur la scène internationale entre les principaux exportateurs de technologies nucléaires, redéfinissant ainsi les rapports de force économiques et industriels.

Une forte concurrence entre exportateurs de technologies

Sur le marché international des centrales nucléaires, la France doit désormais composer avec une concurrence exacerbée de la part des États-Unis, de la Russie, de la Corée du Sud et de la Chine. Actuellement, EDF construit deux réacteurs « EPR » au Royaume-Uni et tente, tant bien que mal, de vendre ses réacteurs ailleurs. En 2022, le constructeur français a été évincé de l’appel d’offres polonais au profit de l’américain Westinghouse. En juillet 2024, la République tchèque a préféré le coréen KHNP à EDF et à Westinghouse pour la construction de sa future centrale (KHNP avait fait ses preuves en construisant 4 réacteurs aux Émirats Arabes Unis entre 2012 et 2024, démontrant ainsi ses capacités industrielles et sa fiabilité).

Pékin, pour sa part, pourrait également devenir un concurrent sérieux puisque les constructeurs chinois ambitionnent de construire des réacteurs dans l’ensemble des pays partenaires des « nouvelles routes de la soie »(2). Pour le moment, le modèle Hualong n’a trouvé preneur qu’au Pakistan mais pourrait s’exporter plus largement dans les prochaines années. 

Dans la course à l’exportation de réacteurs, le champion incontesté demeure le russe Rosatom. Au 1er juillet 2024, la Russie était le premier constructeur de réacteurs en dehors de son territoire avec 20 réacteurs en construction. Rosatom se démarque pour plusieurs raisons. 

Premièrement, cette structure unique regroupe près de 300 filiales russes opérant tout au long du cycle du combustible (de l’extraction à la construction de centrale en passant, entre autres, par les étapes de conversion et d’enrichissement). Deuxièmement, bien qu’appartenant à l’État russe, elle dispose d’une certaine autonomie lui permettant de signer rapidement des contrats à l’étranger et de gagner ainsi en compétitivité.

Enfin, elle propose des modes de financement attractifs, notamment pour les « primo-accédants » : le Bangladesh a ainsi pu contracter un prêt étatique auprès de la Russie représentant 90% du montant du réacteur commandé et la Turquie a bénéficié d’un contrat dit « Build, Own, Operate (BOO) » qui permet à Rosatom de prendre en charge la construction et de se rétribuer en devenant propriétaire et exploitant de la centrale. Ces contrats soulèvent toutefois des inquiétudes quant au risque d’enfermer les pays acheteurs dans une dépendance à Moscou, limitant ainsi l’autonomie des pays clients dans leurs choix diplomatiques.

Comment se positionnera l’UE sur ce nouvel échiquier ?

Dans un contexte de transformation rapide et de redéfinition des équilibres nucléaires mondiaux, l’Union européenne tente de se positionner face à des acteurs mondiaux en pleine expansion. En février 2023, une alliance européenne du nucléaire a été lancée à l’initiative de Paris. Cette alliance réunit 15 pays membres dont la France et milite pour une reconnaissance du rôle du nucléaire civil au sein de l’UE pour garantir un approvisionnement énergétique sûr et décarboné. Sa démarche bute toutefois contre l’opposition des pays anti-nucléaires, dont Berlin est un fervent représentant. 

À Bruxelles, la bataille autour de l’intégration du nucléaire dans les textes européens existants et futurs fait donc rage et pourrait être un frein à la relance de la filière européenne, d’autant plus que ce sont plutôt les acteurs sud-coréens et américains qui ont jusqu’ici été sélectionnés pour les premiers appels d’offres. 

Dans un contexte de retour des logiques impériales et de course à la maîtrise technologique, le risque est réel pour l’Europe de perdre la main sur une technologie de pointe dont le besoin reste avéré pour certains de ses États membres. Reste à savoir si les pays membres ayant tiré un trait sur l’atome sont prêts à laisser les autres poursuivre dans cette voie ou préfèrent l’abandon au risque d’une exposition géopolitique.

En septembre 2024, la signature d’un accord entre la Chine et le Nigéria sur le nucléaire civil a une nouvelle fois prouvé son influence grandissante auprès des pays souhaitant se lancer dans le nucléaire. Cette influence, couplée à la capacité de la Chine à déployer rapidement des infrastructures nucléaires sur son sol, laisse planer le doute quant à la capacité de l’UE à suivre la cadence des ambitions chinoises à travers le monde.

Commentaire

Serge Rochain
Comme d'habitude des prédictions de l'AIEA toujours aussi loin de ce que l'on constatera d'ici 2050 où le renouvelable aura démontrer sa supériorité en écrasant le nucléaire dont les constructions de nouveaux réacteurs seront abandonnés en cours de route et ceux annoncés jamais construits. Rendez-vous en 2050.... et même bien avant !
Schricke Daniel
L'optimisme congénital de notre "Serge" vis à vis de tout ce qui ressemble à l'energie nucléaire fait plaisir à voir !... Pour "modérer" un peu cet optimisme béat, je me permets, quand-même, de lui rappeler qu'actuellement, 440 réacteurs sont en service dans le monde, que 60 sont en construction, 343 en projet (dont 158 en Chine)... Que de fous !... Et, accessoirement, que notre "pauvre France" continue, en dépit de tous les "sabotages" perpétrés par les ennemis idéologiques (ou "intéressés" ?) du nucléaire, de fournir près de 70% de notre production héxagonale d'électricité, en affichant l'un des meilleurs bilans écologiques (Production de GES), bien meilleur, en tout cas, que le bilan toujours médiocre de nos "amis" (?) allemands, qui sont bien heureux de pouvoir importer, depuis la France, les Twh que ne lui fournit pas toujours leur "energiewende" !...
Studer
Comme d'habitude les prédictions du sieur Rochain, totalement ioncompétent dans le domaine énergétique (demandez-lui son CV !) et surtout intégriste antinucléaire notoire, sont totalement ... prévisibles !!!
Rochain Serge I
Histoire de la conquête de l'énergie jusqu'au XXIe siècle, la France a la croisée des chemins, aux Éditions Complicité.... Et vous, votre CV ?
Studer
Voilà : Supélec puis 30 ans d'exploitation et d'ingénierie dans l'industrie nucléaire. Rappelez-nous votre expérioence, pour qu'on compare...
Rochain Serge I
Ingénieur DPE en informatique + DEA Astrophysique. 40 ans de résolutions de problèmes en tous genres de toutes professions n'ayant ni les moyens ni les compétences pour résoudre leurs propres problèmes par les techniques informatiques. Soit 40 ans d'études supérieures ! Ça vous va ?
Studer
Tout à fait. Ca confirme bien que vous n'avez aucune compétences en matière énergétique, ce qui est évident quand on lit toute votre prose fondée sur l'idéologie et non une expérience vécue. Vous devriez vous limiter à l'astrophysique !
Serge et Jacqu…
Vous n'avez vous même aucune compétence en matiere énergétique, tout au plus une compétence dans le nucléaire qui vous restreint à ne connaitre que cet aspect du problème énergétique et vous disqulifie de toutes comparaisons par méconnaissance du domaine dans lequel le nucléaire n'est qu'une infime fraction réduite à 11% de la production de l'énergie électrique dans le monde. Pour ma part j'ai participé à des projets de barrages hydroélectriques et à bien d'autres domaines liés à l'énergie sans que ce soit pour produire de l'électricité, comme des études de moteurs et d'alternateurs, d'affaiblissement des niveau des signaux dans les circuits de micro-électronique, notamment entre less processeurs et les mémoires, de calculs d'amplificateurs, calcul de l'énergie développée dans les CME emergeant du Soleil.... et dans bien d'autres domaines non liés à l'énergie, comme la conception de processeurs et de systèmes informatiques, bref, bien plus préparé à la diversité des problèmes de l'énergie qu'un Gabriel Struder qui n'a jamais fait que la même chose toute sa vie enfermé dans le monde cul de sac et étriqué du nucléaire. Serge Rochain, Lauréat de la Société des Ingénieurs diplômés par l’Etat https://ssd.jpl.nasa.gov/tools/sbdb_lookup.html#/?sstr=1998%20SL10&view=VOP https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/ https://www.istegroup.com/fr/auteur/serge-rochain/ http://climso.fr
Studer
Donc, bien que vous reconnaissez n'avoir aucune expérience de production d'électricité, vous pensez être bien plus préparé aux choix énergétiques qu'un ingénieur qui y a consacré toutes ses études et sa carrière sur le terrain ? Curieux. Pour votre gouverne, l'exploitation d'une centrale implique des connaissances approfondies dans toutes les sciences de l'ingénieur, en particulier dans l'électrotechnique. Et c'est bien ce domaine qui fait défaut à tous ceux, des politiques aux hurluberlus qui croient tout savoir, qui pensent qu'on sait assurer la stabilité d'un réseau électrique avec une majorité de sources intermittentes. C'est la prise de concience de ces limites imposées par la physique qui conduit actuellement de nombreux pays à se tourner vers des solutions qui fonctionnent, c'est à dire à base de centrales pilotables, qu'elles soient hydrauliques ou nucléaires. Wait & see !
Serge Rochain
Mais où donc avez vous lu que je reconnaissais n'avoir aucune expérience en production électrique... j'ai à plusieurs reprise participé à des projets de constructions de barrages hydroélectiques pour les calculs de structures notamment et même en tant que conseil pour le circuit électrique, il n'y a encore que 3 ans et bien qu'à la retraite, mais appelé en expertise par les initiateurs du projet de la SOCIETE HYDRO-ELECTRIQUE DE LA LENTILLA sur le lac de Vinça.J'ai donc même dans ce domaine une variété de compétences qui n'a rien à voir avec la votre qui n'êtes jamais sortis du nucléaire.... vous êtes comme tous ceux qui roulent au mazout et qui veulent apprendre ce qu'est une voiture à traction électrique à ceux qui roulent avec depui 10 ans. Quant à vos arguments relatifs à la stabilités du réseau impossible à atteindre avec des productions variables, ils valent la même chose que ceux que vous sortiez il y a quelques années qui prétendez qu'on ne pourrait jamais introduire plus de 15% d'électricité "intermittente" sans déséquilibrer totalement le réseau ! C'est-à-dire rien, car plusieurs pays ont déjà dépassé ces 15%, de ce que vous appelez les intermittants, depuis longtemps sans provoquer les blackouts que vous prométiez ni même le moindre problème. Les variations perturbatrices viennent d'ailleurs surtout de la variation de la consommation à laquelle le peut de réactivité du nucléaire est bien incapable de répondre.La physique n'impose rien en la matiere, ne jouez pas sur l'ignorence des populations, ce sont les limites du nucléaire qui imposent de recourir a des sources réactives. Vous pouvez raconter ce que vous voulez, le monde force le trait dans les renouvelables dont les sources pilotables, le sont d'ailleurs bien plus que ne l'est le nucléaire. L'avenir parlera bien mieux que vous et sera plus convaincant pour ceux qui ne maitrisent pas le sujet et que vous tentez d'abuser en défendant votre chapelle.
Studer
La limite absolue à l'intermittence d'un mix est de l'ordre de 40 %, mais les inconvénients dus à des sources de production intermittentes, du point de vue technique autant qu'économique, se manifestent bien avant. Les meilleurs spécialistes de ce sujet l'ont démontré. Pourquoi croyez vous que les italiens et les belges renouent avec le nucléaire ? Même les allemands y songent, et si leur idéologie antinucléaire (vous savez de quoi je parle !) les retient encore de faire marche arrière, demandez-vous pourquoi ils s'évertuent à faire venir de pays lointains de l'hydrogène afin d'alimenter leurs centrales au gaz qui devront fermer dans quelques décennies ? Réponse : pour compenser l'intermittence de leurs éoliennes et autres panneaux solaires. Comme ils savent que cela va leur coûter très cher et que leur économie va en pâtir, ils s'efforcent de mettre des bâtons dans les roues de notre pays pour qu'il ne prenne pas le leadership économique dans l'UE. Bref, les électrotechniciens (discipline qui n'est pas la vôtre) savent qu'un réseau électrique ne peut supporter durablement plus 40 % de sources intermittentes (ou aléatoires), et que par conséquent pour le reste il faut faire appel à des sources pilotables. Et si on exclut pour des raisons environnementales les centrales à combustible fossile, seuls l'hydraulique, à condition de vivre en Norvège ou en Suisse, sinon le nucléaire, permettent d'alimenter de manière fiable l'économie d'un pays et sa population. Sortez de l'idéologie, it's only electrotechnics, stupid !
Serge Rochain
Cessez de prendre vos rêves pour la réalité des autres ! Le nombre de fkes qui circulent sur le sujet de la reprise du nucléaire ici ou là ou encore ailleurs est quasi infini mais les démarage de nouveaux réacteurs reste durablement inférieur à leur fermeture...... et pourquoi croyez vous qu'il en soit ainsi ?
Studer
Faites davantage confiance à la physique et en particulier à l'électrotechnique qui vous est totalement étrangère, plutôt qu'aux croyances occultes issues de l'astrophysique ou même de l'astrologie. Puisque vous êtes un grand admirateur du nucléaire et d'Einstein, je clorai ces échanges édifiants par une citation de ce grand savant : "il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé". Et observez bien la tendance sur le renouveau du nucléaire : si l'on veut une énergie abondante, ajustable aux besoins, souveraine et décarbonée, il n'y a que deux issues : l'hydraulique (de lac) et le nucléaire. A moins d'être norvégien, vous conclurez vous-mêmes... De nombreux pays y viennent. NB : cela n'exclut pas de compléter par un peu de renouvelable intermittent, mais sans dépasser les limites permises par la stabilité des réseaux.
Serge Rochain
Vous êtes bien dans le dogme.... le 40% comme limite ultime d'un soi-disant "intermittent" sort du même chapeau que le 15% d'il y a quelques années, en essayant de faire passer cette limite arbitraire comme une loi de la physique et en se revendiquant de la science ! C'est à se tordre de rire. Vous me faites bien rigoler avec vos références à l'électrotechnique, simple application des lois de l'électricité auxquelles je me suis confronté maintes fois dans ma vie professionnelle.... alors que vous ne vous êtes jamais occupé que de la bouilloire de la machine à vapeur qui fait tourner une turbine en consommant le métal le plus rare de l'Univers, donc aussi de la Terre ! Le plus rare, mais vous ne savez même pas pourquoi ! Si vous étiez prêt à apprendre quelque chose, je me donnerais le mal de tenter de vous l'expliquer, bien que je doute que vous ayez les prérequis suffisants pour le comprendre. Vous en êtes même à confondre l'astrophysique de la genèse des corps chimiques par fusions sous des pressions et des températures dont vous n'avez même pas idée, autrement dit des lois de l'énergie, avec l'astrologie qui se flatte de deviner l'avenir et dont vous pourriez être un fervent adepte. J'ai eu dans mes équipes un ingénieur issu de la même école que la vôtre..... mais il était autrement plus ouvert et brillant que vous n'êtes, mais il est vrai qu'il n'était pas allé se faire laver le cerveau dans le temps du nucléaire avant de rejoindre mon équipe. Il était encore vierge de tous préjugés. Retournez jouer avec votre attirail énergétique du siècle dernier, on a mieux aujourd'hui et le monde entier s'en est rendu compte sauf quelques attardés dont vous êtes représentatif. Quelques symboles de ce progrès novateur qui écrase toutes les critiques venant de ceux qui croient détenir le graale : https://vivredemain.fr/2025/03/04/ces-terrains-de-golf-qui-devorent-lespace-ils-occupent-plus-de-surface-que-toutes-les-infrastructures-solaires-et-eoliennes-reunies/ https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/la-chine-plus-que-jamais-championne-des-energies-renouvelables-2085728 https://www.connaissancedesenergies.org/afp/investissements-record-en-2024-dans-la-transition-vers-les-energies-bas-carbone-250130#comment-45461 https://kpmg.com/fr/fr/insights/energie/rapport-annuel-energie-edition-2024.html https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/electricite-en-2024-lenergie-solaire-a-pour-la-premiere-fois-supplante-le-charbon-dans-lue-2144194 https://www.bfmtv.com/economie/la-chine-bat-un-nouveau-record-dans-les-renouvelables-et-construit-a-elle-seule-plus-d-installations-que-tous-les-autres-pays-du-monde_AD-202501210373.html https://www.nouvelobs.com/ecologie/20250121.OBS99258/les-anti-renouvelables-s-enferment-dans-une-vision-retrograde-et-couteuse.htm https://www.secret-defense.org/economie/bras-de-fer-lance-par-le-geant-du-nucleaire-francais-contre-ce-pays-possedant-47-de-la-production-mondiale-duranium/ Vous en voulez d'autre ? J'en ai un plein sac !
Studer
Bon, soyons sérieux et raisonnons de manière rationnelle. Il est évident qu'un mix de production qui n'est pas pilotable et varie de manière aléatoire ne peut satisfaire nos besoins. De nombreux instituts scientifiques (dont la R&D d'EDF) ont modélisé le réseau européen pour définir une limite absolue au taux d'énergies intermittentes. Ils convergent sur le chiffre de 40 % en moyenne. D'autre part, si vous lisez la presse, l'ENTSO européen qui fédère les gestionnaire de réseaux de l'UE publie alertes sur alertes pour attirer l'attention des politiques sur les autres limites des énergies solaire et éolienne (en plus de celui de la pénurie d'électricité, qui conduit aux 40 % précités) : l'absence d'inertie des machines (c'est de l'électrotechnique !) qui empêche de maintenir la fréquence du réseau dans la fourchette de fonctionnement (50 Hz +/- 1), et l'impossibilité de redémarrer suite à un black out, car les machines intermittentes ne peuvent se synchroniser sans inertie (inaptitude au black start, c'est encore de l'électrotechnique, Serge !). Bien sûr, des remèdes théoriques ont été imaginés tel le stockage de masse, consistant en gros à produire de l'hydrogène avec de l'électricité décarbonée puis à s'en servir pour alimenter des centrales thermiques. Mais avec une telle perte de rendement que le modèle économique est très loin de la rentabilité, et sans compter le risque H2 qui est bien supérieur au risque nucélaire (désolé Serge !). Les allemands semblent y croire encore un peu, et vouloir faire produire dans les pays du Maghreb et d'Amérique du Sud de l'H2 à partir de panneaux solaires implantés dans les déserts, avant de l'importer chez eux sur les milliers de km : bonne chance ! Surtout si celui en provenance du Maroc doit traverser la France et ses écolos ! Vous voyez que malgré vos immenses (!) connaissances techniques, ces sujets qui commencent à émerger et provoquer la panique des décideurs étrangers qui ont suivi aveuglément l'EnergieWende de nos sympathiques voisins allemands, conduisent à une impasse, au moins pour longtemps. Croyez-moi, un bon mix doit être d'abord pilotable, ce qui laisse peu de solutions en dehors de l'hydraulique et du nucléaire (pardon pour le gros mot !!). Et pour une fois, notre pays a fait le bon choix.
Rochain Serge I
Mon pauvre Studer, je ne lis même plus l'expression débridée de vos fantasmes insipides à la gloire du nucléaire déjà mort... Partout dans le monde et remplacé promptement par le renouvelable. Bonne chance au réveil.
Studer
Dommage, ces échanges devenaient intéressants. En guise de conclusion, je constate que vous ne savez plus que dire, à part votre haine viscérale du nucléaire : pourquoi ?? Je constate aussi que ceux dont les convictions n'ont pas de fondement sérieux finissent soit par répondre par des insultes, soit par vomir des tonnes de liens glanés ça et là sur le net, qui renforcent leur dogme personnel en les rediffusant sans totalement comprendre les explications qu'ils contiennent : et pour cause ! Mon cher Serge, sachez dire simplement et avec vos mots, sans recourir aux écrits d'autres personnes, ce qui justifie vos affirmations. Et écouter ceux qui ont plus d'expérience que vous sur le sujet. Vous verrez que c'est comme cela qu'on progresse. Bonne continuation, et souvenez vous de ce que je vous ai écrit : bientôt les médias de tous bords confirmeront le choix judicieux du nucléaire par notre pays, tout simplement parce que les lois de la physique (dont l'électrotechnique, mon cher Serge) sont incontournables.
Serge Rochain
Ca ne sert à rien de discuter avec une borne dogmatique. Je vais seulement continuer à brancher ma voiture dessus.
Serge et Jacqu…
Mon pauvre Studer, l'astrophysique..... c'est essentiellement de l'énergie, notamment dans ma spécialité l'héliophysique. Vous êtes tout a fait dans le rôle du fabricant de bougies en suif, et portant des oeillères, qui disait à édison présentant son ampoule à incandescence : " Vous n'étes pas habilité à parler d'éclairage Monsieur, moi cela fait 30 ans que je fabrique des bougies alors je sais de quoi je parle en matiere de lumiere !" :-)
Marfaing
Un bref rappel du WNISR 2024 montre bien la problématique industrielle: "Si on considère que la durée d’exploitation d’un réacteur est de 40 ans et au regard de l’âge moyen de 32 ans des 408 réacteurs en exploitation dans le monde, il faudrait à l’échéance 2030 la mise ou remise en service de 65 réacteurs supplémentaires – près d’un réacteur par mois – pour compenser les fermetures. C’est le double du rythme annuel de mises en service pour seulement maintenir la capacité. Comme cela est industriellement irréaliste, la seule solution de rallonger la vie des réacteurs pour éviter le déclin du parc nucléaire à l’horizon 2030 et au-delà. 126 réacteurs dont la fermeture est prévue dans ce scénario se verront donc accorder des prolongations d’exploitation."
Rochain Serge I
Oui, la seule chance, bien mince, de pouvoir compter sur une ressource nucléaire dans le futur.... et combien de temps les anciens réacteurs peuvent ils tenir en toute sécurité ?
Albatros
En UE, il ne nous reste que le "Green Deal" de l'odieux tandem Timmermans/von der Lien et les rodomontades du microscopique Macron et les ENR des écolos toutes made in China: suicide énergétique consommé. Merci !
Rochain Serge I
Nous ratons depuis le début le virage solaire combattu par le pouvoir favorable au nucléaire... Ne ratons pas au moins l'éolien, et prenons nos responsabilités sur le solaire.
Marfaing
J’ai toujours beaucoup de mal avec les commentaires politiques sur une plateforme, à priori, basée sur des éléments factuels et scientifiques. Ce qui n’exclue pas la discussion ! Mais plutôt de déverser votre venin sur le « Green Deal » et autres, mettons-nous d’abord d’accord sur la nécessité de décarbonner toutes nos activités : transport, agriculture et industrie. Constatez objectivement que la fiabilité du système nucléaire que vous défendez de façon beaucoup trop idéologique manque particulièrement de crédibilité ! Le secteur nucléaire ne respecte ni les coûts de construction ni les délais (ce qui se traduit par des coûts). Le secteur nucléaire ne fournit pas les éléments de prix demandés. Parmi ses griefs, la Cour constate qu'EDF a refusé "de manière délibérée et persistante" de lui communiquer des informations "sur la rentabilité et le coût de production prévisionnels" de Flamanville et de l'EPR2, comme recommandé dans son rapport de 2020. Or la Cour a fait les comptes et prévoit "une rentabilité médiocre pour Flamanville 3". L’uranium vient à 100% de l’étranger et présente donc un risque sur notre indépendance énergétique. Cette remarque sur la souveraineté a été reprise récemment par plusieurs ténors de l’industrie. Que Zaporijjia doit nous faire réfléchir sur nos stratégies centralisées de production d’énergie. Ce que les militaires prennent très au sérieux puisqu’ils ont consacré jeudi 16 février, un colloque intitulé : « Guerre en Ukraine : un an après, quelles leçons ? » à l'Ecole militaire, à Paris. Le prochain colloque est prévu du 11 du 11 au 13 mars 2025 « Paris Defence and Strategy Forum » également à l’Ecole Militaire. L’évolution d’un mix énergétique vers le niveau zéro carbone est complexe. Il dépend fortement de l’histoire énergétique de chaque pays et de sa géographie. Une approche du mix allemand souvent ici très discuté a été fait tant sur les énergies primaires que sur l’électricité par la société norvégienne DNV dont je vous recommande la lecture du rapport de 2025. DNV ENERGY TRANSITION OUTLOOK DEUTSCHLAND bonne lecture
Soeren Kjaersgaard
Energiewende : Cabone Dioxide par kWh totale pas seulement electricite, en 2024 Allemagne : 180 gram/kWh France : 106 grammes/kWh Source : BP World Energy Outlook 2024.

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