Le financement des futures centrales nucléaires britanniques

Maxence Cordiez

Expert associé énergie et climat à l'Institut Montaigne

Le gouvernement britannique vient de clore une consultation sur un mécanisme à l’étude visant à faciliter le financement des projets de nouveaux réacteurs nucléaires par le secteur privé, tout en réduisant le coût de l’électricité produite.

Au Royaume-Uni, le secteur électrique fait face à plusieurs défis majeurs : objectif de sortie totale du charbon d’ici à 2025, remplacement dans les 10-15 prochaines années de l’essentiel des réacteurs nucléaires en service (17,7% de la production britannique d’électricité en 2018), effondrement des extractions gazières du pays depuis 2000, etc. Ce contexte éclaire la politique électrique outre-Manche : développement d’interconnexions avec le continent, soutien à l’éolien en mer et construction de nouvelles centrales nucléaires.

La filiale britannique d’EDF, EDF Energy, et son partenaire et homologue chinois CGN sont particulièrement impliqués dans le renouvellement du parc nucléaire : deux réacteurs EPR sont actuellement en construction à Hinkley Point C (Somerset), deux autres EPR sont envisagés à Sizewell (Sussex), leur construction devant débuter après la signature de la décision finale d’investissement prévue pour 2021, et des réacteurs chinois HPR1000 (aussi dits « Hualong-1 ») sont en cours de certification par l’autorité de sûreté nucléaire britannique.

Hinkley Point C, un chantier financé grâce à un mécanisme prévu pour les énergies renouvelables

Au moment de la négociation du financement de la première « nouvelle » centrale nucléaire (Hinkley Point C), le gouvernement britannique a fait le choix d’un projet entièrement privé, pour ne pas exposer le contribuable aux risques de dépassement du budget de construction. Une décision compréhensible dans le contexte de l’époque : aucun EPR n’avait encore démarré et le chantier de Flamanville (France) accusait déjà d’importants retards et dépassements budgétaires.

Le Royaume-Uni a donc opté pour un mécanisme de complément de rémunération appelé « Contract for difference », initialement conçu pour financer le développement des énergies renouvelables. Pendant 35 ans, l’électricité produite par Hinkley Point C sera vendue à 92,5 £/MWh(1) (ramené à 89,5 £/MWh si le projet de Sizewell se concrétise), quel que soit le prix du marché.

Le prix accordé à EDF Energy et CGN pour l’électricité d’Hinkley Point C est élevé par rapport au prix de gros outre-Manche, pour plusieurs raisons :

  • il s’agit de la première centrale nucléaire construite depuis une génération au Royaume-Uni, ce qui implique un travail supplémentaire de la part des porteurs du projet pour gréer la chaîne d’approvisionnement ;
  • l’industrie nucléaire est très capitalistique, ce qui signifie que le coût de l’électricité est moins lié aux coûts d’exploitation(2) qu’à ceux de construction et de financement de la construction. Il est difficile, donc coûteux, de faire financer par les marchés un chantier d’une vingtaine de milliards de livres, pour deux réacteurs, sur dix ans. En faisant porter l’intégralité du risque de construction sur les porteurs du projet, le gouvernement britannique a certes protégé le contribuable des éventuels dépassements budgétaires mais cela a un coût, qui se matérialise notamment sur les taux d’emprunt et se répercute sur le prix de l’électricité.

Sizewell, un mécanisme en « RAB » ?

La situation a aujourd’hui changé : deux EPR ont démarré à Taishan en Chine, Hinkley Point C offrira un retour d’expérience au Royaume-Uni et Sizewell pourra s’appuyer sur sa chaîne d’approvisionnement (le profil de risque du futur chantier sera donc inférieur à celui d’Hinkley Point). Cela permet d’envisager d’autres méthodes de financement qui, en partageant certains risques avec la collectivité, permettraient de réduire les taux d’emprunt et donc le prix de l’électricité produite.

Le mécanisme au sujet duquel une consultation(3) vient de s’achever porte le nom de « Regulated Asset Based » (RAB, « base d’actifs régulée » en français). Il s’agit un système conçu pour financer les infrastructures en situation de monopole.

Peu d’organismes privés sont prêts à investir des sommes importantes quand le premier retour intervient 5 à 10 ans après la mise initiale. Le modèle « RAB » prévoit donc que les investisseurs commencent à être rémunérés dès le début de la construction pour l’électricité qui sera livrée plusieurs années plus tard, à un tarif réglementé défini par un régulateur indépendant (peut-être l’Ofgem(4)), puis pendant toute la durée de vie du projet (construction puis exploitation).

Autrement dit, les consommateurs verseraient un acompte pendant la construction afin d’avoir accès à une électricité à plus bas coût pendant la phase d’exploitation. Dans ce modèle, la rémunération des investisseurs est étalée sur toute la durée de vie du projet (croissant depuis le début de la construction, puis décroissant à partir de la mise en service, en suivant l’amortissement de la centrale). Dans certaines conditions, une partie (plafonnée) des éventuels dépassements de coûts pourrait être intégrée à ce système (financement par de la dette ou des fonds propres mais rémunérée via le RAB)(5).

En résumé, le schéma de financement « RAB » vise à réduire le coût du capital des futurs réacteurs nucléaires – donc le coût de l’électricité produite – sans pour autant y investir d’argent public. Il repose sur un partage de certains risques avec l’État et une rémunération réglementée débutant en même temps que la construction pour rendre l’investissement attractif.

L’expérience dira si cette approche, élégante sur le papier, est à la hauteur des attentes et permettra de financer les grandes infrastructures nucléaires dont le Royaume-Uni a besoin.

Sources / Notes

  1. £ de 2012.
  2. Le combustible ne compte que pour 15% du prix de l’électricité produite selon la SFEN. 
    « Les coûts de production du parc nucléaire français », septembre 2017, page 23.
  3. Consultation « Regulated Asset Base (RAB) model for nuclear » Gouvernement britannique.
  4. Site de l'Ofgem (Office of Gas and Electricity Markets).
  5. Au-delà, les surcoûts de faible probabilité mais de conséquences élevées (risques politiques, perturbation des marchés d’emprunt, dépassement des coûts au-delà d’un certain seuil…) pourraient être financés par le gouvernement.

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Commentaire

Serge Rochain
Non vous êtes toujours à coté de la plaque. Pourquoi quand les géophysiciens estiment la quantité d'uranium de la planète traiteraient ils à part celui contenu dans l'eau alors que la méthode d'estimation est la même pour tous les minéraux et fait par échantillonnage ? Pourquoi ne pas non plus comptabiliser l'uranium qui serait contenu spécialement dans le granite, ou le silex, ou dans les terrains alluvionnaires pour les distinguer de tous les autres ? Pour ces spécialiste l'eau est un minéral comme un autre, il n'y a que pour les ignorants comme vous qui mettent tous les solides dans le même sac et l'eau dans une gourde que cela parait différent. De plus il n'est pas plus difficile d'extraire l'uranium de l'eau, et même plus facile en général que de l'extraire d'un solide, alors pourquoi se régime spécial ? Encore un truc que vous avez cru comprendre et lu dans tintin. Vous n'êtes qu'un baratineur inculte.
Hervé
Bonsoir Je ne comprends pas ce que vous écrivez, désolé. Je crois que vous mélangez les notions de "techniquement exploitable" qui est relativement faible actuellement et la quantités totale qui elle est réellement gigantesque. Il est pourtant extrêmement facile d'avoir ces données, ne serait ce que sur wikipedia, article sur l'abondance. https://fr.wikipedia.org/wiki/Uranium Toutes les sources que j'ai eu pu voir convergent (mais pas dans Tintin ou alors ça m'a échappé...), quelques exemples: https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/uranium-naturel https://www.lelementarium.fr/element-fiche/uranium/ ....
Serge Rochain
Vous ne comprenez pas c e que j'écris car vous ne comprenez rien. Et si vous ne comprenez rien, fidèle à votre incohérence, vous en concluez que les autres sont dans la confusion. Vous ne comprenez pas ce que vous lisez et par exemple vous dites : si l'uranium est le 48 em par l'abondance sur la planète, c'est qu'il y en a beaucoup sans comprendre évidement, qu'à partir du 20em on est dans des quantités déjà infimes. Pour vous fixer les idées regardez plutôt les sites de géophysiques que les généralités qui n'ont rien de comparatives dans les sites auxquels vous vous référez. https://www.elementschimiques.fr/?fr/proprietes/abondances/abondance-terrestre
Hervé
Bonjour Votre source est de piètre qualité. Aucun chiffre n'est affiché pour l'uranium... MDR... Il est certes exact qu'il n'y en a pas beaucoup, mais la masse de la terre est énorme, ce qui fait que ça en fait quand même pas mal. 5mn de recherche et un autre lien d'ingénieurs des mines qui confirme mes écrits... https://www.mines-paris.org/global/gene/link.php?doc_id=998&fg=1 Désolé mais encore une fois c'est vous qui écrivez des âneries (faut voir le bon coté: au moins vous êtes constant...).
Serge Rochain
Pourquoi vous obstinez-vous à faire étalage de votre ignorance et de votre incompétence à la lecture d’une part et à la recherche d’information d’autre part ? Une source de piètre qualité en parlant d’un site de géophysique au prétexte qu’il ne dit pas ce que vous voulez y lire !!! Sûr que la première page du site ne parle pas d’Uranium autrement que pour citer son insignifiance quant à son abondance terrestre. En effet, il est relégué dans la masse des corps « other » dont la totalité s’exprime avec des exposants négatifs tant elle est négligeable. Et si vous aviez la moindre capacité à chercher l’information qui vous intéresse dans ce site vous auriez obtenu son statut d’abondance aux quelques rares niveaux où il est perceptible. Par exemple dans le système solaire en pourcentage de la masse des autres atomes avec un petit 2.94-11 %, ou encore en proportion relative dans la croute terrestre avec un 2,7 milligramme par Kg, ou encore dans l’océan avec un rapport encore près de 800 fois plus faible de 0,0032 milligrammes par litre. Mais si vous aviez seulement l’idée de chercher une source objective et facile à lire (à votre portée) dans laquelle vous obtiendriez directement une information sur la proportion relative de l’uranium que nous savons exploiter aujourd’hui, l’U-235, il vous suffirait de consulter Wikipédia qui vous remettrait les idées en place sur son abondance relative autant que crustale et …….négligeable : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abondance_des_%C3%A9l%C3%A9ments_dans_la_cro%C3%BBte_terrestre Au lieu de cela vous vous gargarisez avec un site d’opinion présenté comme forcément sérieux à vos yeux puisque vous en barbouillez votre prose (ingénieurs de mines qui confirme mes écrits …. dites-vous) manifestement destiné à tromper le lecteur non averti (comme vous, et vous êtes nombreux), ce qui n’a rien de surprenant à la lecture du palmarès de ses trois auteurs, nucléocrates bon teint, qui ont tous fait carrière dans le nucléaire. Bien qu’ils sentent d’où vient le danger ils l’écartent de façon trouble parlant, comme si c’était de cela qu’ils nous avaient entretenu durant tout leur article, en fin d’article de l’U-238 et du thorium, deux filières qui n’ont rien à voir avec le nucléaire que l’on sait faire aujourd’hui, le nucléaire de l’U-235 dont la disponibilité dans tous les chiffres donnés plus hauts n’est qu’à hauteur de 0,7% dans le mot URANIUM dont parle leur article et qu’ils citent rien moins que 73 fois en seulement 4 pages (quand vous serez bien imbibé de cette uranium anonyme vous ne lirez nulle part en somnolant que ce qui est disponible pour les 75000 ans à venir c’est celui que l’on ne sait pas encore, et probablement jamais, utiliser), les 99,3% restant étant l’U-238 qui ne fournit toujours pas le moindre Wh, et les autres isotopes en quantité encore plus que négligeables encore que l’U-235. U-238 et thorium, deux filières où ce que l’on sait faire aujourd’hui n’apporte rien, si ce n’est savoir que le nucléaire est dangereux. La première dont on a déjà parlé celle de l’U-238 qui malgré les essais répétés et insistant à l’aide, rien qu’en France, de 8 réacteurs conçus spécialement pour l’U-238, depuis 60 ans, n’ont pas tenus leurs promesses et ont tous été abandonnés. La seconde, celle du thorium à laquelle je ferais bien plus confiance dans ses chances d’aboutir à un résultat positif relève de principe encore plus éloignés de ceux que nous connaissons et nécessiterait d’avoir déjà développé plusieurs réacteurs pour maitriser effectivement cette solution lorsque l’U-235 fera vraiment défaut. Malheureusement l’industrie du nucléaire n’a pas voulue se diversifier quand il en était encore temps, dès le début des années 60 et a choisi de se maintenir dans la ligné du nucléaire militaire que seul l’U-235 permettait de satisfaire. Pensant, comme le suggère les premiers essais à cette époque que l’U-238 pourrait remplacer l’U235 à terme ils ont préféré se mesurer au U-238. Mais l’avenir devenu aujourd’hui du passé n’a pas encore répondu à leur attente. Et tout le message des trois mousquetaires du nucléaire sur lequel vous vous appuyez n’est qu’une sorte de sauve-qui-peut, espérant avec de nombreux articles bidon sortant du même tonneau influencer suffisamment de personnes pour que la piste nucléaire ne soit pas abandonnée. Faut-il être naïf pour voir dans leur papier qui cache jusqu’à la fin que ce que nous utilisons est de l’U-235 en ne parlant que de l’uranium tout au long du texte, et envelopper dans une seule phrase vers la fin que nous sommes riche d’U-238 et de thorium en ayant glissé insidieusement au milieu du texte un tableau disant entre autres infos destinées à noyer le poisson que pour l’Uranium il y en avait pour 75000 ans de consommation au rythme actuel. Quelle entourloupe !! 75000 ans en utilisant de l’U-238, ça va de soi, mais les nilgauts comme vous n’y voient goutte. Je vais arrêter de répondre à vos forfanteries d’ignare qui se croit informé. Allez d’abord suivre quelques cours de physiques durant 4 à 5 ans minimum avant de revenir discuter, et vous mesurerez les énormités que vous avez écrites. Quand, de plus, un petit vaniteux aussi ignare que vous se croit en mesure de dire que j'écris des âneries, il est aussi capable de croire que l'académie des sciences les cautionne.
Hervé
Bonjour Serge Vous m'accusez d'avoir écrit des choses que je n'ai jamais écrites! Sur cette question de l'uranium des océans, je reste encore très sceptique sur la méthode de récupération bien qu'elle puisse être prometteuse. La technique semble fonctionner au vu de touts les articles qui en parlent. Sera t elle rentable technico-économique et apte au potentiel nécessaire ça on verra . Les 300$/Kg annoncés ne sont qu'une estimation qui doit être confirmée sur le long terme par un démonstrateur. Seulement si ça marche, c'est une fraction des 4500 millions de tonnes qui sera récupérable... Bien voir que de nombreuses promesses faites par les ENR en sont exactement au même point, voire nettement moins avancées quand elles ne sont pas déja out, subsistant uniquement par de copieuses subventions... Vous écrivez que l'U238 ne fournit pas le moindre Wh : Faux et archi faux.... Le MOX c'est quoi a votre avis? Le BN800 il fait quoi? Les sugenerateurs Francais fonctionnaient et on êté stoppé par le politique pour de sombres raisons électorale... Croyez vous sincèrement qu'il y ait des difficultés avec les alternateurs pour la production électrique et dans ce cas comment croyez vous qu'on est alimenté actuellement, c'est les marmottes qui pédalent? C'est n'est pas parce-que vous croyez quelque chose que c'est vrai. Vos désirs ne sont pas forcément des réalités. Il serait juste d'avoir le même esprit critique pour toutes les formes d’énergie. Ce n'est pas en insultant vos interlocuteurs que vous convaincrez ou que vous ferez oublier vos nombreuses erreurs... Bonne journée
Rochain
Hervé, un peu moins de paresse s'il vous plaît, donnez vous la peine minimum de lire seulement mes différents messages de ce forum au lieu de dire que j'ai oublié ceci ou cela et vous aurez toutes vos réponses.... Il vous dérange tant que ça mon "savant" calcul?
Hervé
B'en en fait j'ai un peu exagéré en exprimant "savants calculs", vos écrits relèvent plutôt du "y a ka faut qu'on".
Serge Rochain
Hélas Hervé, il apparait que vous êtes pourtant bien embarrassé pour contesté ces calculs que finalement vous rétrogradez au niveau d'un "Y a Ka Faut CON" dont vous êtes un expert sans aucune modestie. En effet, vous balayez d'un revers de main une démonstration qui ne fait qu'expliquer la raison qui fait que les marchés depuis presque un an se signent pour les ENR dont la technologie est aujourd'hui bien maitrisée entre le 1/4 et le 1/7 du prix de ce qui se signe en matière de nouveaux nucléaire, donc non amorti, CF : https://www.batirama.com/article/26939-photovoltaique-comwatt-est-pret-pour-l-autoconsommation-collective.html Problème que vous résolvez sans pour autant apporter le moindre chiffre rassurant avec une grande simplicité pat un "Y a Ka" cesser d'investir dans les ENR, "Faut CON" construise des EPR à 13 milliards d'euro pièce sur 15 ans pour obtenir un MWh à 110€ quand on veut et même la nuit et le dimanche quand on n'en n'a pas besoin. Et vous n'hésitez pas une seconde, toujours sans la moindre explication chiffrée que "Cette forme d’énergie n'est certes pas parfaite mais est celle qui réponds le mieux a cette problématiques".... et la preuve c'est que c'est vous qui le dites, il est donc inutile de chercher à la démontrer sachant qu'Hervé est une autorité en la matière que personne ne saurait raisonnablement mettre en doute. Vous ne vous sentez pas un peu ridicule avec vos incessantes allégations alors que vous êtes incapable de contredire un raisonnement de CM2 ?
Hervé
Serge, La conso de la France varie entre ~30 et 100GW (on arrondi). Les 100GW, ça arrive plutôt en hiver et à 19H. Soleil =0GW, Vent= Entre presque rien et beaucoup; ce qui signifie que le reste (stockage + biomasse + autres broutilles) doivent compléter le manque. Ce qui impose d'entretenir une quantitée de systèmes qui a un autre moment vont être en surnombre. Techniquement c'est possible, (enfin s'il y a assez de cuivre sur la planete... pour faire tout ça, pas forcemment gagné) . L'autre problème c'est qu'il faut le PAYER pour que ça EXISTE. Et la c'est plus compliqué. Les allemands ont mis sur la table 300Mds pour obtenir pas grand chose pour le moment). Avec 300Mds, ils auraient pu se construire une trentaine de réacteurs de grande puissance, ce qui donnerait beaucoup plus d'energie, et mieux dispo quand ils en ont besoin avec des émissions de GES carrément moindres comme on a nous en France ou en suède. Ce que j'écrit est facile a trouver sur le net, pour celui qui veut voir la vérité... Je sais pertinemment que ce n'est pas votre cas... Concernant le Mwh @ 110€, l'EPR en produit 1600 chaque heures, peut depasser >90% de l'année et prévu pour 60 ans, soit 110 X 1600 X 0.9 X24X365X60 =80 milliards . EDF devrait parvenir à payer les 13 milliards et faire un substantiel bénefice... Sachant que ces réacteurs sont construit par les chinois qui en ont mis deux en service en moins de dix ans et à la moitié de ce cout...
Rochain
Hervé il est dommage pour vous que votre bel exemple de la pointe de consommation en hiver à partir de 18 heures s'écroule comme le château de carte tout en soulignant une des grosses tarés du nucléaire : Bonnes gens soyez gentils coupez le chauffage en partant le matin puisque vous n'êtes pas là de la journée et que j'ai besoin de toute la puissance de mes réacteurs pour répondre au besoin de l'activitée économique. Résultat une pointe de consommation incongrue lors de l'arrêt de l'activité économique. Alors qu'avec l'utilisation de l' énergie solaire la maison sera bien chauffée toute la journée et il n'y aura aucune pointe à 18 heures pas plus qu'à 22 heures pour chauffer les millions de m3 d'eau sanitaire.... De plus c'est bien en hiver que le vent n'est pas de zéro à 100% reparti uniformément mais à 80%du temps entre la puissance entre 50% et 100% de la puissance maximale et 20%du temps entre 0%et 50%de la puissance maximale. Vous voulez des courbes ? Voilà ce qui arrive quand d'une part on tripatouiller les chiffres et que d'autre part on veut imposer un mode de fonctionnement imposé par les contraintes du nucléaire à un mode de fonctionnement naturel correspondant au régime des ressources naturelles qui sont aussi celui du mode de vie de notre espèce humaine comme de bien d'autres espèces de la planète. Revenez sur Terre.
Hervé
Serge avez vous été coupé pendant une pointe hivernale? C'est trés rare. Par contre vos chauffe eaux solaires quand il n'y a pas de soleil pendant une semaine en hiver (fréquent) ils font quoi? Soit ils brulent du gaz et émettent du CO2 (beaucoup ...) Soit ils consomment de l’électricité et aggravent le problème de la pointe... Le solaire en hiver c'est pourri. Bien sur dans un microclimat au sud de la France, vous avez peut être mieux, mais il ne faut pas croire que la perf du solaire a Narbonne et à Lille est la même... Concernant le vent, le problème c'est qu'il arrive que la production soit en berne plusieurs jours d'affilé, comme montré là: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d1/Prod_%C3%A9ol%2Bnucl_FC.jpg . On est carrément au delà de ce que permet de lisser une smartgrid. C'est ce qui rend l'hypothèse 100% ENR peu crédible. Concernant vos affirmations de 80% du temps supérieur à 50% je demande à voir, ça me parait exagéré, mais l'éolien en moyenne est effectivement meilleur en hiver et si ce souci de stockage trouve un jour une solution, c'est une piste qui pourrait être intéressante . L’éolien a un potentiel important, si on trouve comment résoudre les problèmes à un cout acceptable. Notez que c'est pas parce que vous mettrez des éoliennes et du PV partout que vous n'aurez plus de pointe. Malgrés ce souci de pointe la France affiche un bilan carbone complet meilleur que ses voisins et celui de son mix électrique est (on pourra bientôt dire était) excellent. Par ailleurs ajouter 50 réacteurs de plus pour la couvrir à 100% la pointe serait probablement moins couteux que d'essayer de faire avec des ENR et aurait le mérite d’émettre nettement moins de CO2 que le mix actuel et largement meilleur que le mix que vous proposez. C'est bien entendu une connerie mais il faut quand même garder ça à l'esprit.
Serge Rochain
Cessez de me prendre pour un imbécile, je sais très bien ma différence entre Narbonne et Lille, d'ailleurs j'ai une collections de cartes de l'ensoleillement, de la puissance moyenne captée, de la production annuelle…... établies par l'ADEME dont vous trouverez quelques exemplaire dans "Le regard de hommes dur le Soleil" paru chez ISTE, avec les calculs montrant que se passer du nucléaire n'est pas un problème. Calculs croisées et comparatifs entre ceux de l'auteur et ceux de l'économiste énergéticienne Julia Cagé-Piketty. Enfin je vous rappellerai que les solaire en Allemagne, pays qui comme vous devriez le savoir ne se trouve pas sur l'arc méditerranéen, produit 8,4% de leur mixe électrique contre seulement 2,2 en France. Je crains que vous n'ayez pas grand chose à m'apprendre sur le Soleil.
Hervé
Concernant l’Allemagne, Oui, l'ennui c'est que ils produisent seulement 8.4% de leur électricité avec le soleil (soit probablement 2% de leur conso d’énergie soit que dalle et ils ont fait le plus facile...). A quand les 95% décarbonés? Pas demain l'avant veille vu l'orientation que ça prends... L'ademe ... Leur couper les crédits et les affecter à de vraies solutions serait déjà un progrès. Personne ne conteste qu'on puisse se passer de nucléaire, la plupart des pays le font, raison pour laquelle on va probablement se prendre un réchauffement qui va changer "quelque peu" l'avenir de nos descendants. Je ne parle pas de conséquences dans 10000ans mais dans un ou deux siècles... C'est cela qui me gêne.
Rochain
He oui 8'4% contre nous 1,8% alors que notre gisement solaire est 4 fois supérieur, il n'y a pas de quoi être fier. Mais on ne récolte que le fruit de notre laxisme devant la percée allemande. On peut tout aussi bien se passer du nucléaire que du charbon. Le seul point où vous avez un peu raison c'est que ce n'est pas demain la veille. Mais un matin on se réveillera et il faudra mettre les bouchées doubles quand on s'apercevra que moins de 5 à 6 ans plus tard, on enfourner à les derniers Kg de minerai uranifere dans les centrifugeuses d'enrichissement pour nourrir alors à prix d'or nos centrales à la veille de leur arrêt définitif et qui devaient fonctionner encore 20 ans. Et donc ça c'est pour dans un ou deux siècles mais pour dans à peu près 50 ans.
Rochain
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/22/en-europe-les-energies-renouvelables-premiere-source-d-electricite-au-premier-semestre_6046924_3244.html Tout le monde n'est pas aussi bête que nous.
Hervé
C'est ce qui s'appelle niveler par le bas... Grâce au confinement, la baise de conso préconisée par l'ademe a eu lieu. Il n'y a plus qu'à péreniser la chose en confinant toute l'année...
Pascalb
J'ai assisté à une réunion de présentation du site de la centrale nucléaire du Blayais, par son ancienne directrice (chapeau madame). Je n'ai pas souvenir des valeurs de puissance produite mais je me souviens lui avoir demandé quelle part de la puissance produite était vendue ? Elle n'a pas su me répondre (pas chapeau madame :(). C'est vrai ce n'était pas sa fonction, mais le rendement du réseau n'est pas annoncé par EDF. Le rendement cycle primaire/cycle secondaire est connu, c'est le cycle de Carnot : 33%. Un sujet dont on parle peu, bien que ! Cela changerait ? : https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/efficacite-energetique-une-centrale-nucleaire-est-une-centrale-thermique-comme-les-autres-133874 Ensuite il faut acheminer cette énergie jusqu'au consommateur, et là, je n'ai pas de calcul officiel, je me suis laissé dire que le rendement de la transformation/transport/transformation serait aussi de cet ordre, càd de 33%. En conséquence, le cycle du nucléaire EDF aurait un rendement de l'ordre de 10 %. Premièrement, avant de choisir quelle type de technologie de production choisir, et si nous rapprochions la production de la consommation ? A chacun sa mini centrale atomique !!
Hervé
Les pertes moyenne de transport d’électricité sont de 8% au total, dont la majeure partie liées à la distribution. Les chiffre de 33% est un fantasme d'escrologiste. La perte engendrée par l’éloignement (relativement modéré) des centrales nucléaires vis a vis des lieux de conso est une fraction des 2% de pertes du transport THT soit peanuts (<1%, et beaucoup moins que les pertes engendrées par l’exploitation des ENR, si vous creusez le sujet, vous allez etre surpris des conneries racontées par les promoteurs des ENR). Le fait d'utiliser la chaleur du nucléaire direct est peu envisageable, (techno qui reste trés risquée donc inadapté a une diffusion sur un trés gand nombre de sites), Il existe cependant des projets de cogénération nucléaire à partir des centrales existantes qui seraient réalistes. Mis a art cela, étant donné qu'il est difficile d'exploiter directement la chaleur de l'energie nucléaire, le faible rendement n'a pas une grande importance (tout comme celui des panneaux PV , et dans une moindre mesure de l'éolien) Il entraine une surconso de combustible, lui même relativement bon marché, donc a un impact modéré sur le prix final.
Pascalb
Si 30 % semble élevé, 6 % (8-2 d'éloignement selon vous) est de la fumisterie. Ne connaissez-vous pas les pertes en chaleur lors de la transformation ? Éloignement relativement modéré (c'est vrai que l'on voit rarement des lignes hautes tensions sur notre territoire, qui sont d'ailleurs sans danger pour le voisinage et beaucoup plus belles que des éoliennes, cela va sans dire), pertes des ENR, faible rendement sans importance car combustible bon marché. Vous êtes un pro, mais je n'arrive pas à savoir de quoi ?? Vous avez omis de nous parler des déchets d'une durée de 300 000 ans, cela est peut-être négligeable aussi ? Les pertes d'exploitation des énergies renouvelables sont à déduire de l'énergie gratuite et infinie qui nous est offerte par notre bonne vielle planète. Les panneau photovoltaïques sont un non sens de l'exploitation de l'énergie solaire, car plus ils prennent de rayons, plus ils chauffent, moins ils produisent. La fleur conçue par EDF a été pondue par des bras cassés, car le nettoyage des cellules lors de leur rangement, ne s'applique pas aux cellules de la périphérie ; sachant qu'elles sont montées en série avec les autres, la production d'électricité est alignée sur celle de ces cellules.
Hervé
Les pertes dans les transformateurs sont dépendantes de la taille du transfo. Le transfo de votre ordi perds dans les 15% , Le transfo qui vous alimente (20KV vers 230/400) c'est disons 1 à 4% selon sa taille. Un transfo de 1000MW 400KV, c'est dans les 0.1% de pertes ( ça représente 1000KW tout de même...ce qui est énorme remmené à sa taille d’où les gros ventilateurs à cotés des transfos) Et Heureusement que les gros transfos sont performants , sinon il faudrait de sacrés systèmes pour les refroidir.... https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-a-combien-s-elevent-les-pertes-en-ligne-en-france-140520 La perte liée à la distance de la centrale nucléaire est une fraction des 2% de RTE... soit peanuts
Hervé
Les lignes haute tension sont de toute façon nécessaires pour les ENR et en plus grande quantité (les centrales nucléaires sont réparties autours des zones de conso (région parisienne et vallée du Rhône) , les éoliennes la ou il y a du vent, soit souvent plus loin, et foisonnement oblige demande des lignes plus costauds) Idem pour le solaire: panneaux plutot au sud de la France, conso plutôt au nord, avec des nuages qui couvrent souvent la moitié du pays donc fort déséquilibres à compenser par de la ligne THT). D'une manière générale, une production décentralisée non pilotable agira en bien ou en mal sur les pertes dans tous les réseaux, globalement plus importantes mais je suis d'accord avec vous, on s'en fout...
Hervé
Personnellement, ce qui me gêne, c'est les 2 à 4? degrés de réchauffement climatique qu'on va se prendre dans le siècle, qui vont avoir un impact catastrophique rendant une partie (toute?) de la terre inhabitable et ce pour très longtemps, beaucoup plus qu'a fukushima... Alors des déchets qui pourraient éventuellement poser problème dans 300000 ans, ç'est pas vraiment le souci principal vous voyez, les fukushima et tchernobyl non plus s'il n'y en a pas trop...
Pascalb
Ha non ! Le pire, ce sont les ongles incarnés, tu ne t'en rends pas compte tout de suite, cela te pourrit la vie !

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