- Source : EIA
Au Nigéria, pays membre de l’OPEP, le pétrole et le gaz naturel constituent les « piliers de l’économie nationale » selon l’EIA américaine (Energy Information Administration). Ce pays de près de 202 millions d’habitants(1) est ainsi « extrêmement vulnérable » aux variations des prix du pétrole et particulièrement impacté par la crise du Covid-19, souligne la Banque mondiale(2).
Dans le rapport en anglais ci-après publié le 25 juin, l’EIA regroupe les grands chiffres clés sur l’énergie au Nigéria (principalement sur le pétrole et le gaz naturel) et les efforts du pays pour libéraliser ses secteurs pétrolier et gazier.
En ce qui concerne le pétrole, le Nigéria dispose des deuxièmes réserves prouvées d’Afrique, derrière la Libye(3). Le pays est le premier producteur de pétrole du continent, devant l’Algérie et l’Angola (le 11e au niveau mondial), avec une production de 2,1 millions de barils par jour(4) en 2019 selon le BP Statistical Review of World Energy(5).
En ce qui concerne le gaz naturel, le Nigéria dispose des premières réserves prouvées d’Afrique. Le pays est le 3e producteur de gaz du continent, derrière l’Algérie et l’Égypte (le 17e au niveau mondial)(6), avec une production de 49,3 milliards de m3 en 2019 selon le BP Statistical Review of World Energy. Soulignons par ailleurs que le Nigéria est le 6e exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL)(4) (ses livraisons de GNL ayant pour principales destinations l’Espagne, l’Inde et la France).
Malgré le poids économique du Nigéria en Afrique, seule 60% de sa population a accès à l’électricité. Le secteur électrique « souffre entre autres d’un mauvais entretien des installations et d’un réseau de transport et de distribution déficient ». Comme d’autres pays africains, le Nigéria diversifie actuellement son mix électrique principalement en ayant recours à l’hydroélectricité (à l’image de son projet d'immense barrage de Mambila dont la puissance installée doit dépasser 3 000 MW).
Sources / Notes
- Source : Banque mondiale.
- Le pétrole et le gaz comptent en temps normal pour 80% des exportations nationales de biens et services.
Nigeria in Times of COVID-19: Laying Foundations for a Strong Recovery, Banque mondiale, juin 2020. - À fin 2019, les réserves prouvées de pétrole du Nigéria s’élevaient à 37 milliards de barils, contre 48,4 milliards de barils pour celles de la Libye selon le BP Statistical Review of World Energy.
- Donnée du BP Statistical Review of World Energy (incluant pétrole brut et autres hydrocarbures liquides). Selon l'EIA, le Nigéria a produit 1,65 million de barils par jour (Mb/j) de pétrole brut en 2019 (près de 2,1 Mb/j en incluant les différents hydrocarbures liquides, notamment les condensats de gaz naturel). Dans le cadre de l’accord de l’OPEP+ conclu en avril 2020, le Nigéria s’est engagé à plafonner sa production de pétrole brut à 1,41 Mb/j, rappelle l’EIA.
- BP Statistical Review of World Energy, juin 2020.
- À fin 2019, les réserves prouvées de gaz du Nigéria s’élevaient à 5 400 milliards de m3 selon le BP Statistical Review of World Energy.
- Après le Qatar, l’Australie, les États-Unis, la Russie et la Malaisie.