- Source : Terra Nova
Dans son programme(1) pour les élections européennes (9 juin 2024), le Rassemblement national indique vouloir « refaire de la France un paradis énergétique », en « reprenant en main notre souveraineté énergétique » (avec la promesse entre autres de réduire « de 30 à 40% les factures d'électricité »).
Un passé « fantasmé » selon Nicolas Goldberg, responsable du pôle Energies du think tank Terra Nova, qui rappelle la dépendance durable de la France aux énergies fossiles importées (« encore aujourd'hui à 60% ») et qui dresse un inventaire critique des mesures portées par le RN et sa tête de liste Jordan Bardella dans la note ci-après publiée le 6 mai par Terra Nova.
Nicolas Goldberg y souligne entre autres que le RN envisage une politique fiscale - baisse de la TVA de 20 à 5,5% sur les énergies dont les carburants - qui « risque fort d’encourager la consommation d’énergies fossiles » (voire à être plus profitable pour les ménages les plus aisés). Il remet également en cause la cohérence des attaques du RN contre les filières renouvelables intermittentes, en particulier à l'éolien, dans cette optique de réduire les importations d'énergies fossiles.
Déplorant par ailleurs « les erreurs de calculs du RN » sur les prix de l'électricité et les déclarations de principe concernant la mise en concurrence des barrages hydroélectriques, Nicolas Goldberg fait in fine état d'un « programme de casseur et non de constructeur, de soumission et non de souveraineté ».
Sources / Notes
- Page 6 sur 10 du programme du Rassemblement national (accessible ici).
- « nous nous opposons notamment à la libéralisation des concessions de nos barrages hydroélectriques et au développement des énergies intermittentes (éoliennes) imposés par l’UE », précise le programme du RN.