- AFP
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Les cours du pétrole refluaient mardi après la publication de données sur les prix à la production et les exportations en Chine signalant la fragilité de l'économie du géant asiatique et de sa demande.
Vers 10H45 GMT (12H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, baissait de 0,78% à 71,28 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, reculait de 0,90%, à 68,09 dollars.
"Le marché pétrolier reste sous pression en raison de la faible demande de la Chine, où les difficultés économiques et la réduction de l'activité industrielle limitent la consommation de pétrole", notent les analystes d'Energi Danmark, contribuant aux "inquiétudes concernant la demande mondiale".
En Chine, première importatrice de pétrole, l'indice des prix à la production (PPI) en août s'est replié de 1,8% par rapport à l'année précédente, soit pire que la baisse de 0,8% enregistrée en juillet, selon les données officielles publiées lundi.
D'autres chiffres révélés mardi ont montré un fort ralentissement des importations chinoises en août, à +0,5% sur un an, soit nettement moins que les +7,2% de juillet et largement en-deçà des attentes des analystes interrogés par Bloomberg, qui misaient sur +2,5%.
Ces données montrent une fois de plus la fragilité de la reprise dans la deuxième économie mondiale, à la peine depuis la levée fin 2022 des strictes mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid.
En parallèle, "les producteurs de pétrole du golfe du Mexique ont commencé à évacuer leur personnel et à limiter les forages par mesure de précaution avant l'arrivée de la tempête tropicale Francine", dont l'"impact (sur les prix, ndlr) est ambigu à ce stade", résume Tamas Varga, de PVM Energy.
Selon l'analyste, bien que la région représente près de la moitié de la capacité de raffinage des États-Unis, les éventuelles perturbations de l'approvisionnement n'ont pas suffi à soutenir durablement les cours - pas plus que les interruptions de la production et des exportations de pétrole en Libye.
Le marché aurifère attendait également l'indice d'inflation CPI pour août aux Etats-Unis, prévu mercredi, susceptible de jouer sur le cours du dollar, devise préférentielle des achats de brut.
