Les cours du pétrole en légère hausse après l'annonce de la Fed

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole montent légèrement jeudi, entraînés par la décision très attendue de la Réserve fédérale américaine d'abaisser ses taux directeurs, ce qui pourrait stimuler la demande de brut.

Vers 10H25 GMT (12H25 à Paris) le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,99% à 74,36 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,83% à 71,50 dollars.

La banque centrale américaine (Fed) a diminué ses taux mercredi, pour la première fois depuis 2020, frappant fort avec une baisse d'un demi-point de pourcentage.

Jerome Powell, le patron de la Fed a indiqué qu'il s'agissait du "début (d'un) processus" de changement de politique monétaire. De nouvelles coupes sont à prévoir, d'un demi-point supplémentaire au total d'ici fin 2024.

"Sur le marché pétrolier, la perspective d'assouplissement de la politique monétaire a favorisé les attentes d'une demande future plus forte", commente Ole Hvalbye, analyste chez Seb.

Un assouplissement monétaire marqué abaisse le coût de l'argent et est de nature à relancer la consommation, d'énergie notamment. A l'inverse, des taux d'intérêts élevés ont tendance à peser sur l'économie et donc la demande.

Malgré les dernières hausses de prix, le cours du Brent est toujours en passe de subir sa plus forte perte trimestrielle de l'année, tempère M. Hvalbye.

Le ralentissement économique de la Chine, premier importateur de pétrole au monde, alimente les inquiétudes des marchés.

Une remontée importante des cours "reste difficile", souligne Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil sur les tensions au Moyen-Orient, notamment depuis les explosions des bipeurs et talkies-walkies au Liban mardi puis mercredi visant le Hezbollah, provoquant plus de 30 morts et quelque 3.200 blessés.

Les marchés "évaluent le risque de perturbations de l'approvisionnement dans la région", affirme John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a estimé mercredi que le "centre de gravité" de la guerre se déplace "vers le nord".

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