Le pétrole piétine malgré la montée des tensions au Moyen-Orient

  • AFP
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Les cours du pétrole ont terminé sans direction claire lundi, l'intervention terrestre d'Israël au Liban ne suffisant pas à dynamiser le marché, qui reste préoccupé par le niveau de la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'était le dernier jour de cotation, s'est contracté de 0,29%, pour clôturer à 71,77 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a terminé proche de l'équilibre (-0,01%), à 68,17 dollars.

"Malgré les tensions géopolitiques, les prévisions d'une demande faible exercent une pression à la baisse sur les prix", ont commenté, dans une note, les analystes d'Eurasia Group.

Le Département d'Etat américain a indiqué lundi qu'Israël menait "actuellement" des opérations terrestres "limitées" dans le sud du Liban, près de la frontière entre les deux pays.

C'est une nouvelle étape de l'offensive tous azimuts que mène Israël depuis plusieurs semaines contre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah.

Elle a provoqué la mort de plusieurs dirigeants du groupement, dont son chef Hassan Nasrallah, tué vendredi dans un bombardement massif.

Le Hezbollah s'est dit prêt lundi à faire face à une offensive terrestre de l'armée israélienne.

"Certains estiment que la prime de risque géopolitique est déjà intégrée par le marché", observe Phil Flynn, de Price Futures Group. "Il n'a pas l'air de croire que ce qu'il se passe va perturber les approvisionnements de pétrole."

Pour l'analyste, cette lecture s'explique pour partie par le fait qu'"Israël a effectué ses opérations militaires avec précision".

Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown, attribue l'incapacité des cours à accélérer aux craintes d'une augmentation de la production de plusieurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés de l'accord Opep+ à compter de décembre.

Le comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l'alliance doit se réunir mercredi pour évoquer la stratégie de l'Opep.

Lors d'une conférence lundi à Moscou, le Premier ministre russe chargé de l'Energie, Alexandre Novak, a plaidé pour le respect des accords qui régissent le cartel.

"Est-ce que l'Opep a vraiment un plan?", s'est interrogé Stephen Schork, auteur du Schork Report.

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