Le pétrole chute, espoir d'un cessez-le-feu à Gaza

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole ont chuté vendredi, les investisseurs croyant à la perspective d'un cessez-le-feu à Gaza, tout en relativisant une riposte d'Israël sur les infrastructures énergétiques iraniennes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a perdu 1,87%, à 73,06 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre a lâché 2,05%, à 69,22 dollars.

Plus tôt, le Brent était descendu jusqu'à 72,50 dollars, tandis que le WTI avait touché 68,69 dollars.

Les dirigeants américain, français, allemand et britannique ont appelé vendredi, à l'issue d'une réunion à Berlin, à mettre fin à la guerre à Gaza, après la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar.

La mort de ce dernier ouvre l'opportunité "d'un chemin vers la paix" au Proche-Orient et d'un "meilleur avenir à Gaza, sans le Hamas", a déclaré le président américain Joe Biden.

L'élimination jeudi par Israël du chef du Hamas, que l'Etat hébreu considère comme l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre 2023, pourrait en effet être utilisée par Washington "pour tenter de négocier une fin des combats", estime Ole Hvalbye, analyste chez Seb.

La mort de Yahya Sinouar "ne veut pas dire la fin de la guerre à Gaza, mais le début de la fin", a prévenu jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Suite à l'évocation d'un cessez-le-feu au Proche-Orient, "une partie de la prime de risque" liée à une riposte d'Israël sur les infrastructures énergétiques iraniennes "est en train de se résorber", a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

- Une offre abondante -

Les cours de l'or noir sont plombés par l'offre abondante de pétrole, "alors même que la croissance de la demande en Chine a été assez limitée", a analysé Andy Lipow.

Les importations de brut par la République populaire se sont contractées en septembre pour le cinquième mois d'affilée sur un an, baissant de 7,4% par rapport au mois d'août, selon les données officielles.

"Le marché se réconforte" toutefois d'une croissance trimestrielle chinoise légèrement supérieure aux attentes, selon Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Cette croissance reste cependant la plus faible depuis un an et demi, quand le pays sortait à peine de sa politique sanitaire "zéro Covid" qui avait paralysé l'activité.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit un excédent en 2024 "en raison de la production des pays hors Opep (Organisation des pays producteurs de pétrole) et du ralentissement de la demande", rappelle John Plassard, analyste chez Mirabaud.

La semaine dernière, la production américaine a grimpé à 13,5 millions de barils par jour (contre 13,4 précédemment), niveau le plus haut jamais observé aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

pml-ni/tu/nth

Ajouter un commentaire