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Les parlementaires de Californie ont approuvé lundi soir l'extension jusqu'en 2030 par cet État américain de mesures rigoureuses pour lutter contre le réchauffement de la planète, à rebours de la décision du président Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat.
La prolongation du marché carbone a été approuvée à une majorité des deux tiers par l'assemblée et le sénat de Californie, et constitue une victoire majeure pour le gouverneur démocrate Jerry Brown, très engagé dans les dossiers environnementaux. M.Brown, 79 ans, veut faire de la Californie, le plus peuplé des États américains, un modèle en matière de respect des objectifs fixés par l'accord de Paris, dénoncés le 1er juin dernier par M. Trump.
"Ce soir, la Californie s'est dressée une fois de plus pour affronter résolument une menace existentielle", a écrit M. Brown sur Twitter. "Républicains et démocrates ont mis de côté leurs divergences pour prendre une décision courageuse. C'est à cela que ressemble une bonne gouvernance", a-t-il ajouté. "Le changement climatique est bien réel. Il menace toute forme d'organisation humaine", a-t-il ajouté.
Il y a cinq ans, la Californie s'est fixé une limite d'émissions de gaz à effet de serre, les entreprises devant acheter des permis pour chaque tonne de gaz qu'elles rejettent. Les plafonds baissent avec le temps, et les entreprises qui polluent le plus peuvent acheter des crédits d'émissions à celles qui rejettent le moins. Les parlementaires californiens ont également approuvé des mesures visant à accroître le contrôle de la pollution atmosphérique et augmenter les pénalités pour les pollueurs.
Cet État, dont la qualité de l'air compte parmi les pires des États-Unis, a considérablement réduit ses émissions de gaz à effet de serre au cours de la décennie écoulée. Les autorités californiennes se sont engagées à réduire leurs émissions à leurs niveaux de 1990 d'ici 2020, et à 40% de moins que les niveaux de 1990 d'ici 2030.
Les gouverneurs démocrates des États de New York, Californie et Washington avaient annoncé début juin la formation d'une "alliance pour le climat", après la décision du président Donald Trump. Ces trois États, qui représentent ensemble près d'un cinquième de la population américaine et plus d'un cinquième du PIB du pays, se sont déclarés "déterminés à atteindre l'objectif américain de réduction de 26 à 28% des émissions de gaz à effet de serre" par rapport à 2005.