En tant que présidente de la COP21, Ségolène Royal a réaffirmé son travail de « démarchage » auprès des différents pays afin que l’Accord de Paris entre en vigueur d’ici la fin d’année. (©Connaissance des Énergies)
La ministre en charge de l’énergie et présidente de la COP21 Ségolène Royal a fait le point cet après-midi sur l’avancement des grands chantiers de la rentrée, au premier rang desquels la ratification de l’Accord de Paris. État des lieux.
Ratification : 26 États sur les 55 nécessaires
A ce jour, 26 États, comptant pour 39,06% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont déposé leurs instruments de ratification de l’Accord de Paris, adopté en décembre 2015 et ouvert à la signature à New York en avril 2016. Les derniers en date (3 septembre) sont la Chine et les États-Unis, les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre.
Pour rappel, l’Accord de la COP21 entrera en vigueur 30 jours après la ratification officielle du texte par au moins 55 pays comptant pour au moins 55% des émissions mondiales. Sachant que 9 pays (Albanie, Argentine, Brésil, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Ukraine) n’attendent qu’une « signature de l’autorité compétente » pour s’ajouter à la liste des pays ayant ratifié l’Accord, il manque encore à l’appel une vingtaine de pays aux émissions significatives (plus de 190 pays avaient participé à la Conférence Climat en fin d’année dernière).
Dans l’Union européenne, seuls 3 pays ont achevé leur processus de ratification : la France (depuis le 15 juin) ainsi que l’Autriche et la Hongrie.
Les prochaines grandes échéances
Ségolène Royal a rappelé ce mardi les prochaines étapes en vue d’une entrée en vigueur de l’Accord de Paris d’ici à fin 2016. Au niveau européen (l’Union européenne était l’une des « Parties » de la COP21), la commission environnement du Parlement européen examine ce jeudi 8 septembre une proposition de décision en vue d’une adoption début octobre. Le sommet européen de Bratislava constituera, selon Ségolène Royal, un moment privilégié pour accélérer le processus de ratification de l’Accord par les différents États membres.
Les 20 et 21 septembre aura lieu la prochaine Assemblée générale des Nations Unies. La ministre française a indiqué vouloir également accélérer la dynamique de ratification lors d’une réunion de haut niveau organisée avec Ban Ki-moon en marge de cette Assemblée. Une réunion des chefs d'État africains sera également organisée au sujet de l' « Initiative africaine pour les énergies renouvelables ».
Parallèlement au processus de ratification, un ensemble de coalitions développées lors de la Conférence Climat de Paris doivent être mises en œuvre à l’image de cette Initiative concernant le continent africain. Parmi ces coalitions, citons également l’Alliance Solaire Internationale (co-pilotée par la France et l’Inde), qui vise à accélérer le développement de l’énergie solaire dans les pays en développement et qui devrait être précisée lors du déplacement de Ségolène Royal en Inde les 6 et 7 octobre prochains.
Viendra ensuite la COP...22 qui aura lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain et devrait aborder la mise en œuvre plus concrète de l’Accord de Paris.