À la maison, vaut-il mieux aller sur Internet via un réseau mobile ou avec sa box wifi ?

Denis Langevin et Pauline Bennet

Denis Langevin, Maître de Conférences en Physique, Université Clermont Auvergne (UCA)
Pauline Bennet, Maîtresse de conférences, Aix-Marseille Université (AMU)

Tout d’abord, rappelons que, pour les ordinateurs, une connexion filaire fournit un débit plus élevé et plus stable pour une consommation énergétique comparable au wifi.

Pour les autres appareils, l’énergie consommée provient de l’échange d’information entre votre appareil et le data center, qu’on peut décomposer en deux parties :

  • transmission filaire (fibre optique ou cuivre) entre le data center et un émetteur (antenne-relais ou box wifi) ;
  • transmission par ondes électromagnétiques entre l’émetteur et l’appareil.

La transmission filaire consomme plus d’énergie par un fil de cuivre que par une fibre optique. Si vous n’avez pas la fibre jusqu’à chez vous, cette partie consomme donc plus que pour une antenne-relais qui est connectée par la fibre (d’un facteur proportionnel à la longueur de la connexion cuivre).

Toutefois, pour la transmission à distance, plus l’émetteur est loin, plus il faut d’énergie. Donc le wifi chez vous consomme moins d’énergie(1) que l’antenne-relais sur la colline d’à côté (en moyenne un facteur 5). En dehors de l’énergie consommée pour la transmission d’informations, proportionnelle au débit, il y a la consommation « passive » de l’émetteur (le simple fait que votre box soit allumée, par exemple).

L’antenne-relais étant utilisée par de nombreuses personnes, la consommation passive par personne est très faible. À l’inverse, pour une box wifi, 95% de la consommation énergétique(2) est due à cette consommation passive. Cela dit, il est facile de la diminuer : il suffit de l’éteindre.

Donc il y a quelques cas simples :

  • si vous avez une box wifi à côté de vous, allumée, il vaut mieux se servir de la box wifi ;
  • quand vous ne vous servez pas de votre box, éteignez-la ;
  • si vous avez besoin d’une grande quantité de données (typiquement, services de streaming), préférez un réseau wifi, voire passez par une connexion filaire ;
  • si vous êtes sur réseau mobile, limitez le débit que vous utilisez (notamment la qualité des vidéos).

Pour toutes les autres questions : Vaut-il mieux ne pas avoir de box wifi du tout ? À partir de combien de personnes dans une maison, allumer la box devient-il rentable ? etc. Il n’y a pas de réponses évidentes.

Écologiquement, la question est complexe, car elle prend en compte de nombreux autres paramètres que la consommation d’énergie lors de l’utilisation. Il faut également considérer l’impact de la fabrication des appareils utilisés (qui représente environ 80% de leur empreinte carbone(3)) et tenir compte de la hausse du débit consommé. La saturation des réseaux mobiles incite en effet les opérateurs à construire de nouvelles antennes-relais, ce qui augmente l’impact environnemental.

La prise en compte de tous ces effets est impossible à résumer dans ce court article. Mais ce n’est pas grave, car les économies d’énergie réalisées en choisissant la bonne méthode d’accès à Internet sont très négligeables devant d’autres actions.

En effet, l’émission de gaz à effet de serre est équivalente(4) pour l’ensemble des actions ci-dessous (8 ou 9 kg eqCO2) :

  • parcourir 30 km en avion ;
  • manger 250 g de bœuf ;
  • utiliser pendant 5 heures une chaudière à gaz ;
  • parcourir 100 km en voiture à essence ;
  • utiliser pendant 100 heures un four électrique ;
  • laisser allumer une ampoule électrique toute l’année non-stop (environ 10 000 heures) ;
  • laisser allumer une box wifi toute l’année non-stop.

Pour résumer, si vous souhaitez diminuer votre empreinte environnementale, nous vous recommandons, par ordre croissant d’importance :

  • d’éteindre votre box wifi quand vous n’en avez pas besoin ;
  • de faire réparer vos appareils électroniques ;
  • d’acheter en seconde main ;
  • de privilégier les transports en commun, le vélo ou la marche ;
  • de moins chauffer votre logement (surtout au gaz) l’hiver, et de moins le refroidir en été ;
  • de manger moins souvent de la viande (et de privilégier le poulet(5)) ;
  • de ne pas prendre l’avion.

Calculer son empreinte carbone(6) permet également de se rendre compte concrètement des gestes qui ont un impact réel.The Conversation

Commentaire

Serge Rochain
On peut aussi se suicider le jour de sa naissance, ce qui évite de passer sa vie à chercher des poils sur les oeufs
Serge Rochain
Commentaire plus ridicule encore de Saint Marcel qui croit sauver l'humanité avec des mesures toutes aussi ridicules quand le problème est d'une ampleure planétaire, mais qui n'hesite pas à prendre sa fumante et pétaradante pour faire sa petite promenade du dimanche après avoir bien pris soin de débrancher sa TV pour économiser les 3mWh que consommerait le circuit de veille durant la promenade.
Serge Rochain
Commentaire plus ridicule encore de Saint Marcel qui croit sauver l'humanité avec des mesures à la portée toute aussi ridicule, comme celle de débrancher la TV pour économiser les 2 mWh que le circuit de veille aurait consommé durant la promenade dominicale qu'il va faire avec sa fumante et pétaradante rutilante automobile ....mais la conscience en paix !
Marcel PRAVIER
Et voilà qu'il confirme son incapacité à envisager la moindre sobriété collective et individuelle, pourtant parfois il n'est pas trop bête, quel gâchis...
Serge Rochain
Vous êtes dans la confusion. Quand on attire mon attention sur la mouche qui vole au-dessus de ma tête c'est toujours pour détourner mon attention de l'éléphant qui me fonce dessus.
Serge Rochain
Voilà un exemple fort à propos qui me permet d'illustrer ce dont il sagit : https://www.caradisiac.com/le-v8-va-bien-revenir-chez-stellantis-213961.htm Ce que vous pouvez faire de vraiment utile à l'échelle individuelle c'est ne ne pas acheter ces véhicules, mais ce n'est pas le message qui vous est passé, et le patron de Stellantis qui ne vaut pas mieux que le précédent a plus de pouvoir que 10 000 d'entre nous ! Alors allez y débranché le circuit de veille de votre téléviseur si vous pansez que cela peut avoir une importance ! Mais le lampadaire de l'éclairage publique de la rue en face de chez moi qui reste allumé toute la journée ne dépend que d'un responsable municipal qui ne fait pas son bouleau et ce seul lampadaire (mais tous ceux de la rue sont allumés) consomme comme 8000 de ces circuits de veille de mon téléviseur ! Ramenez le problème aux pécadilles dont fait état cet article ce n'est que faire l'autruche, et culpabiliser les naïfs qui n'ont pas la mesure du probleme et des solutions proposées par les auteurs de cete article ! La seule chosed ayant une incidence significative que vous pouvez faire à l'échelle individuelle et qui ne sera significative que si l'ensemble de la population le fait aussi est indiqué en tête de paragraphe !
Eugene
Bonjour, vous avez parfaiteent raison. Il me semble toutefois que chacun à son niveau, nous pouvons faire quelque chose qui aura un impact, car, le voisin fera aussi un petit geste.. et ces millions de petit geste ferront que d'une goutte, nous pourrons peut être avoir un océan... de geste pour notre Bien Commun.... Agissons, concrértement à son niveau et sensibilisons, comme vous l'avez sans doute fait pour le gaspillage public que vous citez. Merci d'avance.
Serge Rochain
En l'occurence j'attends surtout que mes voisins qui achètent une voiture neuve cessent, sous des prétextes frileux et le plus souvent faux, d'acheter des voitures fonctionant au pétrole qu'ils paient au moins aussi chers que certains modèles électriques. Mais aujourd'hui encore 4 voitures sur 5 au moins achétées neuves sont de ces voitures qui vont polluer la planète durant 15 à 25 ans..... alors les petits gestes, j'aimerais assez que l'on cesse de m'en abreuver. Serge Rochain électromobiliste depuis 11 ans.
Marcel PRAVIER
@ Serge Rochain Si vous vous pensez en héros qui va sauver la planète avec votre bagnole électrique, vous vous fourez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Elles sont un peu plus écolo que les thermiques c'est vrai, mais elles demandent tellement de ressources pour leur fabrication. C'est toute la mobilité qu'il faut repenser, poursuivre le même schéma en remplaçant juste le carburant est une impasse, un pansement sur une jambe de bois. Mais ça fait rêver les zozos vantards comme vous qui se pensent omniscients mais qui sont incapables de prendre le recul suffisant pour comprendre les enjeux pourtant simples.
Serge Rochain
Mon pauvre Pravier, apprenez qu'il faut prouver ce que l'on avance et pas seulement s'erriger en dictateur de ce que les autres doivent penser. En France, le tiers de nos émissions de GES sont dues aux transports, et ce n'est pas le TGV qui en est le responsable, mais plutôt le doigt que je suis supposé me mettre dans l'oeil puisque vous l'avez décrété. Encore heureux que vous considériez les VE comme plus écologiques que les VT. Mais vous vous enfoncez dans l'erreur en pensant que le VE ne fait que remplacer le carburant ......lequel est nécessairement fini comme tout ce que l'on extrait de la Terre pour le transformer en chaleur. Car comme vous semblez l'ignorer ce qui sert a stocker l'électricité dans les batteries n'est pas transformer en chaleur et garde ses qualités intrinsèques en tant que corps chimique recyclable à l'infini ! Il y a toujours autant de cuivre, de fer, de lithium, de cobalt, de manganese, et de nickel sur la planète qu'il y en avait avant l'apparition de l'homme et des voitures électriques. Le seule élément chimique dont la masse a diminuée depuis notre venue sur Terre, et c'est même très récent, c'est l'uranium ! Le reste est inchangé et ce qui est dissous peut être artificiellement reconstitué car seules les énergies de liaisons ont pour une part quittées la planète. Un petit retour à l'école vous serait profitable.
Marcel PRAVIER
Mais vous êtes incroyable à la fin ! Quelle triple buse vous faites ! Ça se prétend ingénieur mais c'est incapable de comprendre que la fuite en avant technologique, plutôt que de solutionner les problèmes en ajoute de nouveaux.
Bon je vais être sympa et vous administrer un cours en accéléré afin que vous combliez vos graves lacunes, mais va falloir bosser hein Rochain, parce que là vous nêtes pas du tout au niveau.
Tour comme vous, une grande partie de la population nourrit la certitude, consciemment ou non, que la majeure partie des problèmes sociaux ou environnementaux auxquels l'humanité est confrontée trouvera, tôt ou tard, une réponse technique. Épuisement des ressources naturelles ou des énergies fossiles ? L’utilisation accrue d’énergies renouvelables et de futures inventions technologiques permettront une moindre consommation d’énergie et de ressources. Pollution ? Les technologies de dépollution seront de plus en plus efficaces. Risques nucléaires ? Ils seront de mieux en mieux gérés par de nouveaux outils de surveillance. Cancers ? Des nano- robots détecteront et détruiront les tumeurs dès leur apparition.
Mais voyez vous Monsieur-le-Prétentieux-qui-griffonne-des-bouquins-sur-d'autres-sujets-mais-qui-se-croit-légitime-à-parler-de-thèmes-qu'il-ne-maîtrise-pas, plusieurs arguments contredisent cette foi dans un progrès-qui-nous-sauvera-de-l’impasse : 1/ La réalité. Concrètement, la croissance industrielle des pays -et notamment celle des pays dits ''en développement''- s'accompagne d'une augmentation de la pollution. Même si certaines industries à la pointe de l'innovation diminuent les pollutions de leurs procédés, la pollution globale augmente malgré tout, du fait de la croissance de la production totale.
2/ Le cercle vicieux. Chaque technique, en résolvant des problèmes, en crée toujours de nouveaux. Pour combattre ces ''effets secondaires'', il faut réaliser de nouveaux progrès techniques qui nécessitent de plus en plus de sophistication. Par exemple, les engrais chimiques améliorent la productivité des cultures, mais ils polluent les sols et les ressources en eau. Un traitement plus poussé est alors nécessaire pour rendre l’eau potable. Ce traitement génère des déchets supplémentaires difficiles à détruire, etc. Chacun-e de nous peut s’exercer à construire des raisonnements de ce type, en analysant les avantages et effets secondaires néfastes de toute innovation technologique.
3/ L'inertie. L'application effective des améliorations techniques est bien plus lente que l'évolution des problèmes générés. Un seul exemple : même si un moteur ''propre'' est inventé, le temps de renouveler le parc automobile prendra vraisemblablement plusieurs dizaines d’années.
4/ Le rendement médiocre de la dépollution. Non seulement les industries de dépollution ne réussissent jamais à dépolluer autant que la société ne pollue, mais, de plus, elles polluent en dépolluant. Par exemple, une station de traitement des eaux usées produit des boues chargées en métaux lourds ; ces boues sont soit envoyées en décharge, soit épandues sur les terres agricoles, soit incinérées puis stockées en décharge. Tous ces procédés aboutissent à une pollution de l'air et des sols. Il s’agit davantage d'un déplacement de pollution que d'une dépollution. De plus, ces techniques consomment une grande quantité d'énergie et de produits chimiques.
5/ L'irréversibilité. Certains ''effets secondaires'' du progrès technique sont irréversibles : l'accident nucléaire de Tchernobyl, les pesticides persistants, la fonte des glaces, etc. D’autres ne sont connus que plusieurs années après. Par exemple, pour lutter contre les dioxines produites par la combustion des déchets ménagers, des normes plus strictes ont été mises en place pour les incinérateurs. Il s’agit, en particulier, d’augmenter la température de combustion, ce qui limite la quantité de dioxines produites. Mais personne ne sait réellement quelles sont les nouvelles substances générées par ce nouveau mode d’incinération. Dans dix ans, peut-être s’apercevra-t-on que ce dernier produit des substances encore inconnues - et donc actuellement non détectées - dont l’impact sur la santé humaine est équivalent ou pire que les dioxines. Plus le progrès technique croît, plus augmente la somme de ses effets imprévisibles.
6/ L'effet rebond. L'amélioration des procédés industriels, en terme d'efficacité écologique, entraîne bien souvent une augmentation de la consommation matérielle. Par exemple, les ménages occidentaux profiteront des gains financiers liés aux économies d'énergie pour voyager plus souvent.Paradoxalement, ils pollueront donc davantage.
Pour toutes ces raisons, Serge, il est permis de douter de l'efficacité du progrès technique pour remédier à l'épuisement des ressources naturelles, à l'accumulation des déchets et de la pollution. Les solutions sont avant tout politiques. Il s'agit notamment de rompre avec la logique de profit à tout prix. C'est l'un des mérites du concept de décroissance. Contrairement à celui de développement durable, largement récupéré, il souligne combien capitalisme et écologie sont incompatibles.
Serge Rochain
Je ne suis pas allé plus loin que les deux premiers paragraphes tant vos prétentions de moralisateurs qui sait tout sans avoir jamais rien prouvé dépassent l'entendement ! Retournez refaire le monde dans votre trou de primitif, pauvre ignaorant vaniteux, nous n'avons rien à nous dire.
Marcel PRAVIER
Oui oui, c'est moi le vaniteux... "Nous n'avons plus rien à nous dire", c'est en effet ce que répondent en général mes détracteurs à court d'arguments. J'y ai cru un instant mais vous ne valez pas mieux qu'eux.
Hélène de la R…
Vous verrez Monsieur Pravier que cet individu, une fois acculé et sans réponse, finit inlassablement par insulter les autres participants. Mais il amuse la galerie alors on le garde avec nous.
Philippe
Oui à l'économie des petits gestes ... mais attention, ce type de message peut être contreproductif s'il laisse à penser que l'on va résoudre le problème avec ce type de mesures. Le problème principal est d'essence collective. Donc sans mesure collective, on ne fera que réduire faiblement la croissance des températures ...
Marcel PRAVIER
Entièrement d'accord avec vous, il faut agir prioritairement à l'échelle collective pour les bénéfices les plus grands mais sans oublier l'échelle individuelle qui représente environ 20% du total selon Carbone 4, elle ne doit donc pas être négligée. Mais allez faire entendre ça à des esprits bornés comme celui de Rochain... Il ne comprend pas que des millions de gouttes font de grandes rivières et se ridiculise à caricaturer et noyer le poisson avec ses éléments absurdes sur la veille de la TV, pfff... pathétique...
Hélène de la R…
Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Cependant, comme vous l'évoquiez dans votre 1er commentaire, Rochain est un boomer, alors faisons preuve d'un peu de miséricorde.
Serge Rochain
Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir autant de gens stupides que vous sur ces forums où l'on met en avant l'insignifiant pour cacher le principal, et calomnier ceux qui disent la vérité en essayant de les faire passer pour des demeurés ! Serge Rochain, Lauréat de la Société des Ingénieurs diplômés par l’Etat https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/ https://www.istegroup.com/fr/auteur/serge-rochain/ http://climso.fr
Serge Rochain
Les esprits bornés sont ceux qui font beaucoup de bruit autour de la goutte qui s'échappe au moment de fermer le robinet et qui laissent la fuite permanente sous l'évier. Le transport automobile c'est le tiers des émissions de GES de la France : Alors parlez moi donc de la veilleuse de votre téléviseurs ! Les 20% des petits gestes individuels de carbon 4 c'est à 99% vos émissions de voiture ! Mais à quelle hauteur faut il être borné pour ne pas comprendre ça Monsieur Pravier ?
Philippe
Mais votre conclusion est très claire ! Merci.
François
Non pas que je soutienne l'avion, mais de mémoire la consommation d'un avion moyen ou long courrier, c'est 2-3L de kerozene /100 km par passager, l'essentiel de l'empreinte carbone soit autour de 3-4 kg eqCO2 pour les 30km. Là où les 100km "en voiture à essence", représentent plutôt 6-7L d'essence soit une quinzaine de kg eqCO2.
Hélène de la R…
Bonjour François, voilà de quoi vous rafraîchir la mémoire : On entend souvent qu’un avion consomme environ 3L par passager pour 100 km alors que la voiture tourne rarement à moins de 5L au 100. Vu comme ça, on se dit que la question de qui est le plus émissif est vite close. Mais la consommation de carburant ne suffit pas à évaluer l’empreinte carbone d’un mode de transport. En comptant les effets hors-CO2, 260 gCO2e/passager.km sont émis en avion contre 196 gCO2e/passager.km en voiture thermique avec un seul passager, alors que sur la longue distance il y a en moyenne 2,2 personnes par voiture. (source C4)
EtDF
Très déçu par le titre de l'article, lorsque parti pour avoir une information technique à propos de communications internet (alors que l'on nous rabâche le mou avec l'AI et les data centers..) je me suis retrouvé avec la valeur CO2 du bifteck dans mon assiette, et des calories du pipi perdues dans la cuvette. Je ne suis pas toujours d'accord avec l'électro-ingénieur Serge... mais ici le discours de Marcel m'apparaît être sensiblement polluant, de l'esprit d'abord.. il serait grand bien qu'il aille instruire les Chinois, les Indiens et même la bande à Trump au lieu de nous parler de l'électicité statique perdue lorsque l'on enfile un slip avec de l'élastane! Avant cela il lui faut réviser les lois d'échelle... du pm au peta Wh...
Hélène de la R…
Message de la modératrice :
Quant à votre commentaire, il est d'un intérêt incommensurable...
N'hésitez pas à passez votre chemin si vous n'êtes pas satisafait des articles et des commentaires parfois étayés (comme celui de Marcel Pravier) qui les jalonnent. Nous parviendrons à nous remettre de votre absence.
Hervé
@ Etdf Cet article est plutot correct sur le sujet qu'il analyse et les auteurs ont du mettre des élements de comparaison. Les box internets + boitier TV non mis en veille représentent facillement 20W a la prise de courant, soit ~170Kwh à l'année. Oui, c'est sur c'est pas 50000Km en voiture, mais ce n'est pas negligeable non plus! Le plus interessant pour moi de cet article est qu'il montre la complexité de la correcte évaluation de l'impact de ce que l'on fait, car si vous avez bien lu l'article, on voit que pour chaque branche du sujet qui parait simple au départ, on se perd rapidement dans du trop complexe pour être évalué. Et on pourrait continuer comme ça longtemps, car si on laisse sa box branché 24/24, on incite la construction d'une centrale nucléaire à <10gr/Kwh soit 1.7Kg de CO2 a l'anné, mais si on l'allume que 3h le soir lors de de la pointe, c'est du CO2 de pointe qu'on incite a produire qui va générallement taper entre 100 et 1000gr/Kwh selon le mix donc au final plus de CO2 que si on laisse la box tout le temps en marche... Etre écolo efficace, c'est compliqué!
Silicate
Préconisation toutes aussi inutiles les unes que les autres : on ne videra pas l'océan avec des petites cuillères, surtout quand des milliards de tonnes y sont injectés tous les jours. Sauvez la planète avec des micro gestes ? grosse blague; A la rigueur on peut sauver quelques centimes sur la facture... soyons modestes avec des conseils adpatés aux moyens
Schricke Daniel
@ Marcel Pravier Merci pour vos arguments et votre sagesse, c'est trop rare de lire un point de vue alternatif à la pensée dominante et argumenté qui plus est. Certes, les avancées technologiques sont spectaculaires. Les avions sont de plus en plus performants, les sondes spatiales de plus en plus précises, les écrans informatiques de plus en plus plats, etc. Mais à quoi bon se réjouir du nouvel A380, des records de vitesse du TGV et de l'internet très haut débit quand ces technologies ne font qu'empirer le désastre écologique actuel ? Quand seule une part infime de l'humanité accède à ces ''hautes'' technologies ? Quand celles-ci reposent sur le pillage des ressources et l'exploitation de la main d'oeuvre, au Nord comme au Sud ?
Jérôme RYCKEWAERT
Bonjour Marcel PRAVIER, je n'aurai qu'une question à vous poser : ne pensez-vous pas que les technologies sont neutres ? Qu'elles ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi mais que tout dépend de comment on les utilise ?
hervé
La principale difficulté, c'est que une large majorité des hommes aspirent à avoir plus de pouvoir d'achat. Et que ce pouvoir d'achat, ça se traduit d'une maniere ou d'une autre en consommation de ressources même lorsque vous croyez vivre sobrement. Un peu d'humour: https://www.dailymotion.com/video/x5lp0j
Jérôme RYCKEWAERT
@Jérôme RYCKEWAERT L'Être humain maître de la Machine. Une banalité vérifiée quotidiennement, n'est-ce pas ? Car qui allume la télévision ? Qui tient le volant de la voiture ? Qui pianote sur l'ordinateur ? C'est l'Être humain qui pense, la Machine ne fait qu'obéir. Les technologies ne sont que de simples moyens que l'Être humain utilise en bien ou en mal suivant ce qu'il est lui- même.
Et les effets de la Machine sur les êtres humains ? Ne les avez-vous jamais observé ? Cette différence de comportement d'une personne si elle est au volant d'une voiture ou si elle roule à vélo. Cet état de fébrilité de certains adolescents après quelques heures passées devant une console de jeux. Cette fascination d'un grand nombre d'adultes pour leurs téléphones portables.
Les outils ne sont pas neutres. Ils véhiculent des valeurs sociales (construites par la publicité, l'éducation, les médias, etc.) qui conditionnent nos manières d'agir et nos désirs. Ils ont des impacts sociaux, sanitaires et écologiques que nous ne sommes pas habitués à évaluer. Du matin au soir, nous vivons perpétuellement entourés d'objets techniques de plus en plus sophistiqués. Dès le plus jeune âge, nous apprenons à établir avec eux des relations d'automatisme, sans réfléchir aux conséquences de nos habitudes. En démarrant sa voiture, qui pense à la pollution qu'elle rejette ? En allumant la télévision, qui se soucie de ses effets psychiques ? En achetant un ordinateur, qui réfléchit à son devenir une fois usagé ? La publicité est la première à occulter les questions morales et politiques que soulève la technologie.
De plus, si l'on considère les technologies comme de simples moyens que les êtres humains utilisent en bien ou en mal suivant ce qu'ils sont eux-mêmes, alors il convient de relier chaque technologie développée actuellement avec le projet de société qui l'accompagne. A qui profitent les nouvelles technologies ? Dans quel but sont-elles développées ? Qui les contrôle ? Si les technologies ne font que refléter des projets de société, il convient de les connaître. Pour notre part, nous pensons que la quasi-totalité des technologies développées actuellement le sont dans un but militaro-policier ou industriel. Les États sont à la recherche d'un meilleur contrôle social, et les industries à la recherche de nouveaux marchés. Au final, les nouvelles technologies renforcent la puissance de l'État et des industries sur la population.
Aucune technologie n’échappe à la possibilité d’être utilisée autrement que le but pour lequel elle était originellement conçue. « Rares sont les exemples de techniques qui, aussitôt découvertes, n’aient été, si ce n’est utilisées, du moins essayées. Ainsi, chaque invention contient le meilleur et le pire, et cela dans tous les domaines. » écrivait Jacques Ellul dans le système technicien. Vu sous cet angle, il était prévisible de voir les recherches génétiques se concrétiser par des tentatives de clônage humain, tout comme les nanotechnologies se concrétiseront certainement par la recherche d'un contrôle des individus par neuropuces, ou les études sur le sommeil par la mise au point de substances permettant aux soldats de rester éveillés plus longtemps. Ce simple constat devrait nous inciter à nous méfier des prétendues frontières entre la science fondamentale et la science appliquée, la recherche civile et militaire. La science fondamentale peut tôt ou tard servir la science appliquée, la recherche civile peut être utilisée à des fins militaires.
Marcel PRAVIER
En effet Jérôme j'ajouterais qu'à Grenoble, le Commissariat à l'Energie Atomique a inauguré Minatec en 2006, le plus grand centre européen en micro et nanotechnologies. Ce projet a initialement été présenté comme un centre de recherche civil. Mais en mars 2006, la Ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie visitait le chantier de Minatec en expliquant son importance pour l'Armée. Elle a souligné combien « La Défense est un acteur majeur dans la recherche, elle appuie les recherches civiles et militaires qui sont de plus en plus imbriquées. » Cinq ans plus tôt, un responsable de la Délégation Générale de l'Armement expliquait lors d'une conférence à Grenoble combien les laboratoires et les Universités de la capitale des Alpes constituent « une source inépuisable d'innovations dans laquelle la Direction Générale pour l'Armement pioche régulièrement». Un an plus tard, la DGA et le CEA signaient une convention permettant à l'Armée de participer au choix des recherches de Minatec et d'acquérir les technologies inventées. La recherche civile grenobloise permettra aux militaires de produire le matériel des guerres de demain : micro-drones, obus ''intelligents'', cuirasses de fantassin, etc.
Philippe Charles
Merci Messieurs Pravier et Rickewaert pour vos échanges, bien plus intéressants et argumentés que les élucubrations d'un Rochain, d'un EtDF ou d'un BINH Mais j'aimerais vous poser une question embarrassante, soulever une incohérence que je perçois : vous critiquez la techno-science, mais vous utilisez des ordinateurs et internet ?
Marcel PRAVIER
Bonjour et merci de me poser la question, je peux ainsi répondre à ce lieu commun qui revient régulièrement.
Dénoncer les conséquences de la course au high tech tout en utilisant un ordinateur, quelle contradiction ! N'est-ce pas aussi incohérent qu'un militant alter- mondialiste qui manifesterait contre l'impérialisme des États-Unis, une canette de Coca à la main ?
Le mode de vie occidental est une impasse écologique, sociale et économique. Partant de ce constat, un minimum de cohérence consiste à tenter de nuire le moins possible dans sa vie quotidienne : utiliser le moins possible sa voiture (ou ne pas en avoir), privilégier la marche à pied, le vélo, les transports en commun, manger des fruits et des légumes de saison produits localement, cultiver un potager, moins consommer (réduire ses besoins matériels, faire durer les objets de son quotidien, mutualiser des outils), réapprendre l'usage de techniques simples (écoconstructions, travaux manuels, fours solaires...), développer des réseaux d'entraide et d'échange, privilégier les relations humaines plutôt que les biens matériels, apprendre à ''vivre mieux avec moins'', etc.
Ces démarches de ''décroissance'' ou de ''simplicité volontaire'' rassemblent des personnes soucieuses de diminuer leur empreinte écologique et d'accroître leur autonomie vis-à-vis du système techno-capitaliste. Certaines fuient la ville et démarrent des projets de vie collective à la campagne, espérant trouver un environnement moins pollué, auto-produire leur énergie et leur alimentation, devenir moins dépendants de l'économie marchande, etc.
Cependant, tant qu'elles sont minoritaires, ces initiatives me semblent limitées. Comme tout projet de société ou toute lutte politique, la décroissance reste insuffisante si nous ne sommes pas plus nombreux. Se replier à quelques-uns au fin fond de la campagne n'empêchera pas le développement des biotechnologies ou le passage d'un nuage de Tchernobyl. Quelques obstinés du vélo ne sonneront pas la fin des 5 000 morts sur les routes chaque année. Construire une poignée d'éoliennes ne fera pas disparaître les déchets des centrales nucléaires. L'enjeu ne relève donc pas seulement de notre éthique individuelle, mais également de l'organisation de la société dans son ensemble, de son mode de production, de décision, de transports, etc. Nous sommes désormais tous concernés par la ''technification'' du monde et ses effets.
Comment réussir à être plus nombreux sans participer à une prise de conscience collective de la nécessité d'une transformation sociale ? Pour atteindre cet objectif et partager publiquement nos analyses, nos enquêtes, nos propositions, nous faisons le choix d'utiliser les ordinateurs et internet. L'enjeu politique me semble plus important que les nuisances écologiques et sociales de l'informatique.
Cependant, ce choix mérite d'être sans cesse questionné : l’action que nous entreprenons justifie-t-elle l’emploi de tels outils eu égard à leurs nuisances ? Ou s’agit-il d’une simple solution de facilité ? En quoi ces outils conditionnent-t-ils nos actions ? Est-ce que nous passons plus de temps à brasser de l’information qu’à agir concrètement ? La possibilité de toucher virtuellement des millions d’individus offre-t-elle la même force que la rencontre physique de quelques personnes ? En quoi ces outils conditionnent-t-il nos vies ? Le temps passé derrière l’écran ne pourrait-il pas être mis à profit pour vivre pleinement nos projets et nos rêves ? L’accès à ces technologies ne nous impose-t-il pas des contraintes aliénantes (frais d’abonnement, renouvellement du matériel, maintenance logicielle et matérielle…) ?
C'est pourquoi il me paraît tout aussi important de développer parallèlement des modes d’action indépendants de la production industrielle (rencontres, spectacles de rue, débats, organisations collectives…) car nous souhaitons le plus possible nous affranchir des technologies dont nous n'approuvons pas l’ensemble des tenants et des aboutissants économiques, sociaux et environnementaux.
Jérôme RYCKEWAERT
Le recul que vous parvenez à prendre est salutaire et trop rare dans ce monde où règne les algorithmes qui pensent pouvoir artificialiser l'intelligence.
BINH
Toutes ces recommandations militantes sur la sobriété énergétique relèvent de la posture auto satisfaisante, en France surtout. D'abord parce que notre pays émet très peu de CO2. Ensuite parce que la disparition des Français ne changeraient rien si l'humanité accroît ses émissions de CO2. Enfin, parce que le CO2 n'est pas responsable à lui seul de l'Effet de Serre (le GES le plus important, et massif de surcroît, c'est la Vapeur d'Eau), parce que aussi le CO2 naturel est très mal évalué, parce que (aussi) l'effet de serre n'est pas le seul responsable du réchauffement climatique. Vouloir réduire la consommation (que seuls les Bobos peuvent se permettre), donc la recherche scoientifique, c'est se priver de découvertes et d'invention permettant (justement...) de faire face au réchauffement. Bref: gesticulations d'affichage.
EtDF
Très sobre analyse BINH, au moins votre portable n'aura pas trop dévoré de mWh...

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