- Source : Institut Montaigne
Durant la période 2016-2018 de la première programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) en France, les émissions de gaz à effet de serre sont restées « relativement stables » et ont dépassé de 72 millions de tonnes de CO2 équivalent le « budget carbone » fixé dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), déplore l'Institut Montaigne.
Dans la note ci-après publiée le 27 juin, le think tank français dresse le bilan de la première PPE et pointe « les lacunes » du nouveau projet de PPE (pour la période 2019-2023) présenté en janvier 2019 : « socle limité des usages énergétiques visés, approche encore trop orientée sur l’offre, multiplicité et donc illisibilité des mesures », etc. L'Institut Montaigne délivre 9 propositions dans cette note « pour réussir la transition énergétique ».
Il y est notamment souligné que la PPE se concentre sur des objectifs d'efficacité énergétique mais délaisse les cibles en matière d'économies d'énergies. La première recommandation avancée par la note consiste ainsi à intégrer dans la programmation un plan « ambitieux » d’économie d’énergie, les pouvoirs publics étant censés donner l'exemple avec le renforcement de leurs engagements : plan lumière, modernisation des bâtiments publics et du mobilier urbain, etc.
L'Institut Montaigne appelle également, entre autres, à réaliser des synthèses annuelles sur le pilotage de la PPE pour assurer un « véritable suivi », à favoriser l’émergence d’une référence unique du prix du carbone au niveau européen, à permettre au gaz naturel de jouer son rôle d'« énergie de transition » ou encore à augmenter l’effort public et privé de R&D en faveur de la transition énergétique.