- Source : Ifri
En 1954, un groupe d’hommes politiques affecte pour la première fois au Japon un budget pour le développement de l’énergie nucléaire. Avec le soutien des États-Unis, l’atome a rapidement progressé dans le mix électrique du pays, en particulier entre le choc pétrolier de 1973 et 1990 (de 2% à 27% de l’électricité produite). Les scientifiques japonais, divisés sur l’utilisation de cette énergie, n’ont toutefois pas été en mesure d’occuper le rôle principal dans cette évolution.
Selon les professeurs Tatsuo Masuda et Ryiochi Komiyama, cette perspective historique est un facteur d’explication, parmi d’autres, de l’accident de Fukushima survenu en mars 2011. Dans l’étude « Positioning of Nuclear in the Japonese Energy Mix » publiée par l’Ifri, ils retracent également l’évolution technologique de l’énergie nucléaire au Japon, ainsi qu’aux États-Unis et en France.
Le Japon dispose encore aujourd’hui du 3e parc nucléaire installé dans le monde derrière ces deux pays. Cette étude examine les différentes évolutions possibles du mix énergétique du pays ainsi que des scénarios énergétiques de long terme.