• Source : IFP Energies nouvelles

L’exploitation des hydrocarbures de roche-mère depuis 2007/2008 aux États-Unis a apporté un regain de compétitivité à la pétrochimie américaine. Le prix de l’éthane, sous-produit de l’industrie gazière utilisé pour produire des matières plastiques, a par exemple été divisé par 3 depuis fin 2011. Dans le même temps, la pétrochimie européenne est pénalisée par les cours élevés du Brent, avec en particulier un prix élevé du naphta. Compte tenu des bouleversements à venir en matière de disponibilité et de prix des grands intermédiaires de la pétrochimie, une autre voie pourrait s’ouvrir : la chimie d’origine non fossile, dite « biosourcée ».

IFP Energies nouvelles effectue dans cette étude un état des lieux des marchés des grands composants de la pétrochimie (oléfines, aromatiques, etc.). L’essor de la chimie biosourcée, est envisagé à l’horizon 2020-2025 par les auteurs. Ces derniers décrivent comment la biomasse pourrait produire des produits directement substituables à ceux issus de la pétrochimie. Ils précisent également les conditions de cette conversion, notamment la disponibilité des matières premières végétales dans un contexte de forte croissance démographique.

Des produits biosourcés sont d’ores et déjà commercialisés par des grandes entreprises. Par exemple, Cola-Cola a fortement communiqué sur la commercialisation de 2,5 milliards de bouteilles « PlantBottle » partiellement biosourcées en 2010. Selon le groupe, ce choix aurait permis d’éviter la consommation de près de 60 000 barils de pétrole, soit l’équivalent d’une minute de consommation mondiale de pétrole.

Lire l'étude :

Sur le même sujet