TSE a confié à Spie l'installation des 164 000 panneaux de la partie ouest de la centrale de Marville. (©Julien Bru)
La deuxième plus grande centrale solaire photovoltaïque de France (après Cestas en Gironde) a commencé à injecter de l'électricité sur le réseau le 1er mai dans la Meuse. Elle est implantée sur une ancienne base aérienne de l'OTAN.
364 000 modules solaires photovoltaïques
Située dans la Meuse, la centrale solaire de Marville s'étend sur près de 155 hectares, soit l'équivalent de la surface d'environ 220 terrains de football. Elle est composée de 364 000 modules solaires photovoltaïques (dont certains dotés d'une technologie bifaciale) jouxtant les pistes d'une ancienne base aérienne de l'OTAN. Ce site a accueilli des troupes canadiennes de 1955 à 1966 et a été racheté par la communauté de communes du pays de Montmédy en 2006.
Lorsqu'elle aura atteinte sa pleine puissance (152 MWc), la centrale pourrait produire près de 156 GWh par an, soit « l'équivalent de la consommation annuelle de 23 000 habitants », indique TSE, l'un des deux exploitants du parc avec le groupe allemand Enerparc AG. Cela impliquerait un facteur de charge de 11,7%.
Des activités multiples sur le site
TSE a annoncé la mise en service de la moitié ouest de la centrale (avec une montée en puissance prévue jusqu'au 1er juin). Celle de la partie est, gérée par Enerparc AG, est envisagée en septembre 2021. Le projet a fait l'objet d'un investissement de 80 millions d'euros des deux exploitants.
La communauté de communes touchera 375 000 euros de loyer annuel pour la mise à disposition du terrain. Outre la production d'électricité, elle se félicite des vertus écologiques du projet : désartificialisation des sols, limitation des espèces végétales invasives, etc. Un éleveur ovin va entre autres s'installer sur le site où son cheptel de près de 1 000 moutons pourra paître autour des panneaux solaires. Une partie de l'ancienne base militaire doit par ailleurs être convertie en réserve ornithologique pour la protection des passereaux.
L'activité aérienne n'a enfin pas vocation à disparaître totalement du site de Marville : des petits avions de l'aéroclub local et ULM pourront toujours utiliser la piste longue de plus de 3 kilomètres.