Le gaz naturel n'a pas d'odeur, comment le sentez-vous lors d'une fuite ?

Cuisine gaz naturel

L’odorisation du gaz naturel distribué chez les ménages est un facteur essentiel de sécurité.

Avoir le sentiment que « ça sent le gaz » dans sa maison est une inquiétude tout à fait justifiée mais cette assertion est imprécise. Le gaz naturel est en réalité, principalement constitué de méthane qui est inodore et incolore. « L’odeur du gaz » provient d’un additif chimique qui est ajouté au gaz naturel pour des raisons de sécurité.

Odorisation

Le méthylmercaptan (ou méthanethiol) a historiquement été utilisé comme odorant chimique. Ses propriétés corrosives pouvaient toutefois affecter les conduites de gaz et un autre composé soufré lui est désormais préféré : le tétrahydrothiophène (THT)

La teneur de cet odorant dans le gaz naturel commercialisé est aujourd’hui comprise en France entre 15 et 40 mg par m3.

En France, le gaz est odorisé dès son injection dans le réseau de transport(1). Dans d’autres pays comme la Belgique et le Royaume-Uni, le gaz est odorisé uniquement entre les réseaux de transport (haute pression jusqu’à l’entrée des communes) et de distribution (basse pression).

Quelle odeur a le gaz odorisé ?

En cas de fuite, le gaz naturel est généralement décelable quand sa concentration atteint près de 1% dans l'air ambiant. À base de composé soufré, le THT permet de détecter les fuites grâce à sa forte odeur, proche de celle du chou pourri.

Si vous constatez une odeur de gaz chez vous, évacuez votre logement. Une fois à l’extérieur, contactez au plus vite le service Urgence Sécurité Gaz au 0 800 473 333 (numéro gratuit accessible 24h/24).

Quels risques ?

Les deux principaux risques liés à une fuite de gaz sont le risque d'explosion ou d'incendie en cas de source de chaleur à proximité et l’intoxication au monoxyde de carbone (un autre type de gaz qui peut être libéré lors de la combustion, souvent en raison d'un mauvais entretien des appareils de chauffage, chaudières, poêles ou cheminées)

« C’est à partir de 5% de gaz naturel présent dans l’air ambiant que le danger apparaît. Entre 5 et 15%, le gaz peut exploser et provoquer un incendie. Au-delà de 25%, il commence à être asphyxiant » , précise Engie(2).

Dans le passé, il n’a pas toujours été possible de détecter à l’odeur la présence de gaz naturel dans son environnement. En 1937, une fuite de gaz, inodore, a été à l’origine d’une explosion détruisant la London School of New London au Texas et provoquant la mort de 295 personnes. Cet accident a mis en exergue la nécessité « d’odoriser » le gaz naturel circulant sur les réseaux de distribution.

« Dans 98% des cas, les accidents domestiques liés au gaz sont dus à des comportements imprudents, à la vétusté des installations et à l’absence d’entretien des appareils », selon Engie.

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