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Le rapport Spinetta sur l'avenir du rail, qui préconise notamment la suppression de nombre de dessertes, a été dénoncé jeudi par des ONG environnementales, qui soulignent que le train est "essentiel" pour combattre le réchauffement climatique.
"C'est en donnant une solution de transport alternative à la voiture et à l'avion satisfaisante que le gouvernement pourra réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en désenclavant les territoires de manière cohérente avec les engagements qu'il a pris pour préserver le climat", souligne le Réseau action climat (RAC, fédération de 20 associations nationales).
"Le train doit être encouragé tant pour les voyageurs que pour les marchandises", souligne la Fondation pour la nature et l'homme (FNH, ex-Fondation Hulot), pour qui "réinvestir en particulier dans les lignes secondaires jusqu'à présent délaissées, est indispensable".
Le rapport présenté jeudi au Premier ministre, en proposant de recentrer le réseau sur les seules zones urbaines et périurbaines, représente, selon la FNH, "une menace pour l'accès de tous à la mobilité, la cohésion des territoires et le climat. La suppression d'un nombre trop important de lignes serait aussi contradictoire avec l'Accord de Paris" visant à juguler le réchauffement mondial.
Pour la FNH, qui avait déjà dénoncé l'absence de volet ferroviaire dans le Plan climat du gouvernement, il faut "remettre les camions sur les rails", revaloriser les trains classiques qui "à 160 voire 200km/h ont leur place dans un futur écologique", et développer les services (par exemple organiser la complémentarité du train avec le vélo, les transports collectifs et les véhicules partagés).
Selon une étude SNCF-Carbone 4 citée par le RAC, un voyage en train Intercités émet environ 15 fois moins de CO2 par passager que le même trajet en covoiturage, et 5 à 15 fois moins qu'en autocar.