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Le prix du gaz en France sera bloqué "tout le long de l'année 2022", et non seulement jusqu'à avril 2022, a annoncé jeudi Jean Castex en soulignant le niveau élevé des cours mondiaux.
Les experts "nous disent que vraisemblablement la décrue" des prix "sera plus lente" que prévue et "donc nous avons pris nos responsabilités, en maintenant le blocage des prix sur tout le long de l'année 2022", a déclaré le Premier ministre sur TF1.
M. Castex avait déjà annoncé le 30 septembre le blocage du prix du gaz pour environ cinq millions d'abonnés (dont trois millions au tarif réglementé) pour faire face aux hausses constantes depuis des mois. "Les prix du gaz par rapport à 2019 ont été multipliés par 6", a ainsi observé M. Castex mercredi.
Ce bouclier tarifaire devait cependant échoir en avril 2022, en s'appuyant sur des prévisions selon lesquelles "le prix du gaz devrait dégringoler" à cet horizon.
Selon le dispositif de lissage prévu par l'exécutif, à compter de 2023, les consommateurs paieront un peu plus cher le gaz que les cours du marché, afin que les sommes non payées par les abonnés en 2022 soient progressivement récupérées par les opérateurs.
Matignon a ensuite précisé que les consommateurs n'endosseront pas seuls ce rattrapage puisqu'"une partie sera payée par le budget de l'Etat", sans dire toutefois dans quelle proportion. Ce "nouvel outil" fera l'objet d'un amendement dans le projet de loi de finances actuellement examiné au Parlement.
Face à la hausse des prix en général et des carburants en particulier, le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé une "indemnité inflation" de 100 euros versée automatiquement à chaque Français qui gagne moins de 2.000 euros nets par mois à partir de décembre.