- AFP
- parue le
Le gisement géant de Kashagan, au Kazakhstan, a produit vendredi pour la première fois du pétrole destiné à l'exportation, une étape symbolique du redémarrage de ce projet majeur qui a subi des retards considérables, ont annoncé l'exploitant et les autorités de cette ex-république soviétique.
Dans le cadre des travaux de test en cours depuis le 28 septembre, plus de 26 000 tonnes de pétrole brut et 22,8 millions de m3 de gaz ont été envoyés dans plusieurs oléoducs et gazoducs pour l'exportation, a indiqué le ministère de l'Energie dans un communiqué. "Le réglage des équipements des complexes en mer et sur terre ainsi que les tests des appareils de contrôle et des systèmes de gestion des processus technologiques se poursuivent. Parvenir à un régime de travail stable prendra un certain temps", a prévenu la même source.
Les autorités ont fixé au 23 octobre le lancement officiel du projet, considéré comme l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures de ces 40 dernières années. Après un faux départ en 2013, son redémarrage intervient alors qu'une surabondance de l'offre a entraîné un effondrement des prix depuis deux ans.
"Les travaux se poursuivent pour augmenter progressivement les capacités de production en toute sécurité jusqu'au niveau visé de 370 000 barils par jour d'ici à la fin 2017", a précisé le consortium NCOC. Le projet est détenu par Total, Eni, ExxonMobil, Shell et la société kazakhe KazMunaigas (chacun à hauteur de 16,81%), ainsi que par le japonais Inpex (7,56%) et le chinois CNPC (8,33%).
Kashagan avait produit ses premiers barils le 11 septembre 2013, mais des fuites à répétition sur l'oléoduc relié au gisement avaient conduit à sa mise à l'arrêt le 9 octobre suivant. Le gisement est très compliqué techniquement à exploiter.