Le géant allemand de l'acier Thyssenkrupp s'envole en Bourse, une filiale dédiée à l'hydrogène en cause

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le géant allemand de l'acier et des technologies Thyssenkrupp grimpait mardi à la Bourse de Francfort après des informations de presse sur la possible introduction en bourse d'une unité développant des projets dans l'hydrogène vert.

À 12h10 GMT, le titre gagnait 8,3% à 10,0 euros, dans un marché MDax des valeurs moyennes en hausse de 0,40%. Le groupe d'Essen cherche à coter dès le premier trimestre de 2022 sa filiale Uhde Chlorine Engineers, un bureau d'études spécialisé dans les équipements de production d'hydrogène via l'électrolyse, selon l'agence Bloomberg mardi, qui cite des sources proches du dossier.

L'hydrogène peut être stocké en grandes quantités, ce qui n'est pas encore le cas de l'électricité, et peut aussi être reconverti en électricité, avec un gros potentiel dans les énergies renouvelables, la mobilité et l'industrie décarbonée.

La valeur boursière de la filiale de Thyssenkrupp pourrait atteindre 5 milliards d'euros, selon ces sources. Soit presque l'équivalent des 6 milliards d'euros pour le groupe entier coté en Bourse. Interrogé par l'AFP, Thyssenkrupp n'a pas fait de commentaire. Mais la présidente du directoire, Martina Merz, avait indiqué cet été que l'introduction de Uhde Chlorine Engineers était sérieusement étudiée, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

La présentation jeudi des résultats du groupe pour l'exercice décalé 2020-2021 clos en septembre, devrait apporter davantage de précisions sur ce projet. Thyssenkrupp compte aussi sur le développement de l'acier « propre » produit avec de l'énergie fournie par l'hydrogène.

Le conglomérat métallurgique, frappé par les effets de la pandémie du Covid-19, a annoncé fin 2020 la suppression de 11 000 postes dans le monde et a lancé une vaste restructuration avec la vente de sa lucrative division produisant des ascenseurs, ainsi que d'autres plus petites unités dans les infrastructures et les mines.

L'Allemagne mise sur la technologie de l'hydrogène, encore expérimentale, pour développer son industrie tout en la décarbonant. La France fait le même pari comme l'illustre la visite mardi d'Emmanuel Macron à Béziers sur un ancien site parapétrolier qui fabrique désormais des des électrolyseurs à haute température.

Commentaires

goldorak
L'hydrogène peut être stocké en grandes quantités, ce qui n'est pas encore le cas de l'électricité, et peut aussi être reconverti en électricité, avec un gros potentiel dans les énergies renouvelables, la mobilité et l'industrie décarbonée. : Mouais, enfin le rendement elec - > hydrogène -> elec reste très pourri. c'est surement pas la voie à privilégier pour l'hydrogène (plutot pour l'acier).

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