- AFP
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La France a accru en 2020 ses capacités de production de 8% en un an, un rythme d'installation encore insuffisant pour tenir les objectifs du pays concernant cette énergie, souligne mardi un bilan dressé par la filière.
L'an dernier, l'éolien a assuré 7,9% de la production électrique nationale (contre 6,3% en 2019), ce qui en fait la 3e source derrière le nucléaire (environ 70%) et l'hydroélectricité. Avec 1,3 gigawatt (GW) de nouvelles capacités installées, soit +8% et 477 éoliennes supplémentaires, le parc a atteint environ 18 GW mi-2021, selon France énergie éolienne (FEE).
Néanmoins, cette croissance "marque le pas", note le secteur et est loin du "rythme de croisière" espéré de 2 GW additionnels par an. En cause, pointe FEE, les procédures d'autorisation des projets ont connu des "retards significatifs", ou encore des contraintes réglementaires limitant les capacités d'installation.
La programmation de l'énergie (PPE) de la France vise pourtant entre 33,2 et 34,7 GW d'éolien terrestre en 2028. Le pays compte faire passer alors la part de l'éolien dans la production électrique à 20%, l'éolien en mer représentant un quart de cet objectif.
Le tout premier parc offshore, celui de Saint-Nazaire, devrait être mis en service en 2022, après 10 ans de délais liés aux procédures et recours.
Pour la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, citée en avant-propos du bilan de FEE, "l'éolien est vital pour notre avenir énergétique", face au réchauffement climatique et à la hausse attendue de la demande électrique, et il faut "augmenter dès maintenant notre production d'électricité renouvelable en déployant des projets exemplaires".
Relevant la "virulence du débat" sur le sujet, entre "désinformation" et "préoccupations sincères de certains riverains", elle devait présenter mardi de "nouvelles mesures pour un développement responsable de l'éolien", au côté de représentants de la filière.