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Le président américain Donald Trump a officiellement nommé mercredi Andrew Wheeler à la tête de l'Agence de protection de l'Environnement (EPA). C'est un ancien lobbyiste des secteurs du charbon et de l'énergie, soutenu par les industriels.
La Maison Blanche a formellement envoyé sa nomination au Sénat, qui devra confirmer l'homme à son poste d'administrateur par un vote. Andrew Wheeler, 54 ans, assurait l'intérim à la tête de l'EPA depuis la démission en juillet 2018 du premier "ministre de l'Environnement" de Donald Trump, Scott Pruitt, poussé dehors après des scandales de dépenses excessives.
Le président républicain avait promis cette nomination en novembre dernier, en notant toute l'estime qu'il avait pour Andrew Wheeler, qui a fait "un travail fantastique". Ce travail suit une feuille de route méthodique: le démantèlement de règlementations environnementales mises en place pendant les deux mandats de Barack Obama.
Parmi les grandes décisions de l'ère Trump, l'annulation d'un plan antipollution visant les centrales au charbon (Clean Power Plan) et le lancement d'une procédure pour revenir sur un durcissement des normes antipollution de voitures après 2025.
L'EPA veut aussi relâcher la loi de protection fédérale des cours d'eau, dans le but de simplifier le travail des agriculteurs. L'agence a également pris position contre une norme qui limite le rejet de mercure et d'autres substances toxiques dans l'air par les centrales thermiques.
Toutes ces décisions mettront des années à s'appliquer. Le processus de déréglementation aux États-Unis est aussi long et tortueux que le processus de réglementation. Et de nombreuses actions en justice ont été intentées pour stopper les propositions de l'EPA. Les défenseurs de l'environnement dénoncent cependant la politique environnementale pro-entreprises de l'administration Trump. L'ONG Sierra Club avait déclaré en novembre que la nomination d'Andrew Wheeler revenait à "donner les clés du coffre à un voleur".
Andrew Wheeler a commencé sa carrière à l'EPA comme juriste, avant de travailler au Congrès et notamment pour un sénateur républicain climatosceptique, James Inhofe. Comme lobbyiste, il a ensuite défendu les intérêts d'entreprises des secteurs du charbon, de la chimie et de l'uranium.