- AFP
- parue le
Les Émirats arabes unis ont promis mardi de faire "beaucoup plus" pour aider à lutter contre le réchauffement climatique, avant la tenue controversée cette année de la COP28 dans le riche État pétrolier du Golfe.
Le pays accueille fin novembre à Dubaï cette conférence de l'ONU sur le climat (COP), dont les militants écologiques critiquent la présidence incarnée par Sultan al-Jaber, magnat du pétrole et fervent défenseur de l'industrie des hydrocarbures, grande émettrice de CO2.
Parmi les premiers exportateurs d'or noir au monde, les Émirats arabes unis veulent contribuer à maintenir le réchauffement climatique "légèrement en dessous" de 2°C par rapport au niveau préindustriel, conformément aux engagements de l'Accord de Paris, a affirmé la ministre émiratie du Changement climatique, Mariam Almheiri.
"Nous nous efforçons de faire de notre mieux dans l'état actuel des choses. Je pense que ce sera 1,5°C. Nous n'en sommes pas encore là", a-t-elle reconnu devant la presse à Dubaï. "Nous ne perdons pas espoir à ce sujet", a-t-elle ajouté, admettant que le pays pouvait "faire beaucoup plus" dans ce domaine.
L'Accord de Paris, conclu en décembre 2015 à l'issue de la COP21, visait à maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale "bien en dessous de 2°C" au cours de ce siècle et à poursuivre les efforts pour la limiter plutôt à 1,5°C.
Selon Mariam Almheiri, les Émirats arabes unis suivent une approche "pro-climat, pro-croissance" avec un objectif zéro carbone d'ici à 2050 dont les contours seront dévoilés avant la COP28. "Nous avons eu des discussions difficiles" au sein du gouvernement, a assuré la ministre, mais, accueillant la COP28, "nous voulons appliquer ce que l'on prêche".
Les Émirats arabes unis, hérissés de gratte-ciel hyper-climatisés, où pullulent les gros 4X4, sont l'un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant au monde, avec une population d'environ 10 millions d'habitants.
Mais le pays investit massivement dans les énergies vertes et mise sur les technologies de captage de CO2, très coûteuses et encore balbutiantes.
Les températures tournent autour de 45°C, voire 50°C, pendant plusieurs mois par an dans la région du Golfe, dont certaines parties risquent de devenir invivables en été sur le long terme, selon des experts.
À l'échelle globale, après un mois de juin record, la semaine dernière a été la plus chaude jamais mesurée sur la planète selon l'ONU, avec l'effet cumulé du réchauffement climatique causé par l'activité humaine et du retour d'El Niño, un phénomène climatique cyclique.