Construire au moins 6 EPR de nouvelle génération, un défi pour la filière nucléaire

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Ce sera une "renaissance du nucléaire français", a promis Emmanuel Macron, mais la construction d'au moins six nouveaux EPR représente un véritable défi pour une filière fragilisée, qui reste sur l'échec cuisant de Flamanville.

Le président a annoncé jeudi à Belfort six réacteurs de nouvelle génération EPR2, avec une première mise en service à l'horizon 2035. À cela s'ajoute l'étude pour huit exemplaires de plus.

L'investissement sera de "52 milliards d'euros pour 6 nouveaux réacteurs EPR, plus des études sur huit nouveaux réacteurs possibles, plus des recherches sur des réacteurs modulables", a chiffré vendredi le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. "C'est une intention mais il y a un certain nombre d'étapes importantes qui vont prendre cinq ans", a souligné Valérie Faudon, la déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN).

Avant même d'entamer les travaux pour un EPR, il faut en effet organiser une enquête publique sur le premier site envisagé, celui de Penly (Seine-Maritime) et obtenir un certain nombre d'autorisations administratives. Emmanuel Macron envisage ainsi un début de chantier en 2028. "L'échéance de 2028 qu'il a dessinée n'est pas impossible à tenir mais est déjà en soi optimiste vis-à-vis des différentes étapes à franchir", juge Yves Marignac, expert nucléaire de l'association NégaWatt.

« Folie des grandeurs ? »

Ce qui n'empêchera pas les industriels de se préparer en forgeant par exemple un certain nombre de grosses pièces essentielles. "Il faut faire redémarrer une filière qui tourne à petite vitesse", estime un haut responsable du secteur.

Les industriels français s'occupent aujourd'hui essentiellement de fournir des pièces pour les deux EPR en construction en Angleterre (Hinkley Point C) et de terminer le chantier maudit de Flamanville (Manche). Ce dernier, marqué par plus de dix ans de retards et d'importants surcoûts, est de mauvais augure quant à la capacité à construire des réacteurs à l'heure et dans les limites financières fixées, selon les détracteurs de l'atome.

Les EPR promis par Emmanuel Macron, "c'est au mieux 2040-2045", a dénoncé Yannick Jadot, le candidat écologiste à la présidentielle. Le prix annoncé "va au moins doubler à 100 milliards pour ne pas produire d'énergie avant 2040-2050", estime Paul Dorfman, de l'université du Sussex, s'interrogeant sur "la folie des grandeurs" dont témoigneraient le nouveau projet.

Un démarrage en 2035 est "extrêmement optimiste au vu du retour d'expérience en Europe" sur les autres EPR, estime aussi Yves Marignac. "On peut s'interroger sur le réalisme d'une planification de ce type qui fleure bon le retour aux années 70", sachant que "les temps ont changé" pour l'industrie française par rapport à cette période de forte croissance, souligne-t-il.

« On a un futur »

"Nous avons tiré les leçons de la construction d'EPR en Finlande, où il est aujourd'hui achevé, et en France à Flamanville", a assuré pour sa part Emmanuel Macron. L'Élysée reconnaît les déboires rencontrés sur le chantier normand mais les attribue à la "perte de compétence due à une interruption trop longue du flux de construction de réacteurs".

Un constat largement partagé par les industriels, qui regrettent un "trou" dans le programme nucléaire français entre la mise en service du dernier réacteur à Civaux à la fin des années 1990 et la mise en chantier de Flamanville en 2007. Du côté de l'exécutif, on estime qu'on "n'est plus dans cette situation" de pertes de compétences.

Pour tirer les leçons des dérives de Flamanville, EDF a mis en place un plan d'excellence pour l'ensemble de la filière et les industriels vont par exemple ouvrir une école de soudure - une des spécialités qui avait fait défaut à Flamanville. Il faudra pourtant bien passer à la vitesse supérieure pour les nouveaux chantiers. Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, a demandé "un véritable plan Marshall".

Le secteur, qui compte 220 000 salariés, compte sur les annonces du président pour embaucher. "On avait du mal à embaucher parce que les gens nous disaient : quel est votre futur ? Et là on a un futur et je pense que ça va attirer les talents", espère Valérie Faudon. EDF prévoit déjà de recruter près de 3 300 personnes dans le domaine du nucléaire cette année, dont 1 600 ingénieurs.

Commentaires

Jean BLIN
Enfin, mais bien tard et après deux lourdes décisions à l'opposé de ce qu'il dit décider aujourd'hui : Macron a décidé la fermeture de Fessenheim en 2020 et a stoppé ASTRID, réacteur de 4ème génération à neutrons rapides en développement par le CEA, réacteur qui réutilise les déchets radioactifs et résout en bonne partie le problème des déchets et de l'approvisionnement en uranium. Et faudrait applaudir à ce qu'on tente de nous vendre pour "enfin une stratégie à 50 ans" ? Va t-il relancer ASTRID ?
jean-philippe …
Que de temps perdu! Après avoir critiqué la filière nucléaire pendant tout son quinquennat, voilà que notre président se réveille ,et annonce "une renaissance du nucléaire"! EDF en état de quasi-faillite, des lobbies anti-nucléaires puissants, un manque d'ingénieurs et de techniciens du nucléaire immense! Faudra t'il demander à la Chine de nous aider à construire ces nouvelles centrales?
Régis de Nimes
Fabien Roussel : "E. Macron a vendu Alstom énergie, fermé Fessenheim, sacrifié la recherche et Astrid. Soit 4 ans d'antinucléaire. Et il se réveille 2 mois avant les élections"...
Th.Bretin
Quelqu'un peut-il me dire où il va les mettre ses EPR ?
Larderet
Les 6 premiers EPR sont prévus par paire sur les sites existants de Penly, Gravelines, Bugey ou Tricastin.
Th.Bretin
Avec le réchauffement climatique, il est anticipé une baisse du débit moyen annuel des cours d’eau en France de l’ordre de 10% à 50% et aussi dès 2050, une élévation de la température moyenne pour les cours d’eau en France autour de +2°C. Aujourd'hui, il existe trois types de limites réglementaires : 1/ Une température maximale que le fleuve ne doit pas dépasser en aval de la centrale ou au rejet pour les centrales de bord de mer, par exemple 28°C pour la Garonne (centrale de Golfech). 2/ Un seuil maximal d’échauffement du fleuve entre l’amont et l’aval de la centrale. Par exemple +3°C en été pour le Rhône au niveau de la centrale de Saint-Alban. 3/ Un seuil réglementaire de prélèvement maximal d’eau, éventuellement complété par des seuils de débits minimums. Par exemple, la consommation d’eau/évaporation est interdite pour la centrale de Chooz si le débit de la Meuse est inférieur à 20m3/s en moyenne sur 12 jours. Comme à ce jour rien ne change dans notre façon de vivre, nous serons plus près d'une baisse de 50% du niveau des cours d'eau en période de sécheresse et des hauteurs beaucoup plus importantes en période de crue. Comment peut-on toujours affirmer que les centrales ne sont pas intermittentes alors qu'il faudra les arrêter plusieurs fois dans l'année pour respecter la législation, la biodiversité et la sécurité des citoyens ? Encore une fois sur ce sujet c'est le flou, ce qui me laisse penser qu'il y a un loup. Comment va-t-on faire avec toutes les centrales construites en bord de fleuve ?
Schricke
M; Bretin: Où ? demandez- vous ! J'ai une idée: à la place des inutiles et horribles champs d'éoliennes dont vous réviez ! Et il se fait, -cerise sur le gâteau-, que pour la même occupation des sols, un EPR fournira 100 fois plus d'électricité que le champ d'éolienne ainsi évité !... d'où une économie importante de foncier ! Et enfin, l'EPR nous fournira de l'électricité QUAND ON EN AURA BESOIN, et pas seulement quand le Mistral soufflera ! Donc, tout baigne ? Non ?
Th.Bretin
M Schricke je ne rêve pas de plus d'éoliennes, mais de plus d'économie d'énergie ce qui entrainera mécaniquement moins de centrales et pas trop d'éoliennes. Il serait bien plus opportun de présenter les réalités. Si le nucléaire était fondamentalement “complémentaire” aux renouvelables on se demande pourquoi sur les quelques 195 pays qui font des renouvelables, une majorité d’entre-eux ne cherche pas à développer une filière nucléaire et pourquoi par ailleurs les opérateurs du nucléaire eux-mêmes investissent massivement dans le stockage, Engie, Edf etc inclus, partenaires de différents programmes européens.
Schricke
M. Bretin: En ce qui concerne la nécessité d'économiser l'énergie, je vous rejoins tout à fait ! Et, bien entendu, il faudra économiser partout où cela s'avère possible. Mais, tout le monde est bien conscient de la nécessité de réduire "en même temps" drastiquement tous les usages de fossiles, et notamment de pétrole ? Cela conduit , par exemple, à transposer les moteurs thermiques de l'actuel parc de véhicules (voitures, camions, cargos, avions) en moteurs électriques qu'il va bien falloir alimenter en électricité ? Et l'augmentation des besoins en électricité sera colossale, et ne sera certainement pas compensée par les économies réalisées ! C'est une évidence pour TOUS les spécialistes de l'énergie, même la très antinucléaire ADEME... Et TOUS ces spécialistes (à part quelques "ayatollahs" du 100% renouvelable) restent convaincus que les ENRi ne permettront pas seuls cette "révolution" énergétique, et que le nucléaire, malgré les problèmes qu'il pose, en résout plus qu'il n'en cause... Mais, il n'est pas impossible d'imaginer que de nouvelles découvertes puissent proposer d'autres solutions... Mais, en attendant....
Gilles Wackernie
J'ai toujours été très étonné par le manque d'informations sur la stratégie de la France en matière d'énergie nucléaire. . Je n'ai jamais vu un journaliste, une émission de vulgarisation, encore moins un politique, expliquer clairement cette stratégie qui pourtant était à la base de superphénix et ouvrait la voie à la disponibilité d'une énergie au long cours. On comprend mieux pourquoi les écologistes ont voulu absolument sa peau.
Leygonie
Voilà une observation pertinente en effet les réacteurs de 4ème génération utiliseraient une partie importante des "déchets" des réacteurs de 3ème génération actuellement en service. La France maîtrise la technologie du recyclage des combustibles nucléaires La filière nucléaire a développé des solutions technologiques permettant le recyclage de 96 % des matières issues du combustible usé (plutonium et uranium de retraitement). Car en réalité ces matières sont utilisées pour produire de nouveaux combustibles (combustible MOX à base d’oxydes de plutonium et combustible à l’uranium de retraitement enrichi). Le recyclage permet de réduire notre consommation d'uranium naturel : 120 tonnes de MOX équivalent à 120 tonnes d'uranium enrichi, soit 1 000 tonnes de minerai. Aujourd’hui, 10 % de l’électricité nucléaire française est produite à partir de matières recyclées (MOX). La filière s’est fixée pour objectif de doubler ce taux d’ici 2030, grâce à l’utilisation de MOX et au redémarrage de la filière d’enrichissement de l’uranium de retraitement. La filière a lancé un programme de R&D et de faisabilité industrielle pour étudier l’intérêt de recycler de nouveau des combustibles MOX usés avec les technologies de réacteur à eau sous pression (REP) actuelles. Une première expérimentation est prévue à l’horizon 2025-2028. Ce programme ambitionne de faire passer la part d’électricité produite à partir de matières recyclées, de 10-% à 30 %.
Th.Bretin
Donc si je comprends bien 90 % ne sont pas recyclés et en 2030 (si c'est possible) 80 % ne seront pas recyclés... Ma grand-mère disait "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras"... Les ENR se recyclent à plus de 95 %.
APO
Vous pourriez préciser, que les ENR devraient se recycler à 95%. Cela reste à voir et à démontrer, les filières sont quasi inexistantes. A ce jour on en est donc loin et le 95% sera probalement une utopie dans notre monde de déchets... Autant en faire peu, bien définis pour les mettre à l'abri, que beaucoup disséminé et soit-disant recyclable (comme nos emballages...).
Schricke
M. Bretin: Une fois de plus, je vous retrouve de flagrant délit de "complètement à côté de la plaque" dans votre commentaire aux informations données par Leygonie concernant le recyclage des déchets ! Cela prouve que VOUS NE VOULEZ PAS COMRENDRE les faits et que vous en restez à vos OPINIONS (ou vos croyances, au choix !). Vos "a-priori" restent inébranlables quels que soient les arguments factuels que l'on vous apporte ! Ou alors, j'avais peut-être surévalué votre potentiel intellectuel ?...
Th.Bretin
M Schricke quand je parle des ENR, l'éolien n'est qu'une de ses composantes, quand je dis que les ENR se recyclent au moins à 95 % cela inclut toutes les énergies renouvelables.
Schricke
M.bretin: Sauf que Leygonie ne parlait que du recyclage des "combustibles" nucléaires, qui, vous le reconnaitrez certainement, sont peu présents dans les ENRi ? Mais comme vous ne lisez pas les commentaires, vous répondez, une fois encore, complètement "à côté de la plaque" !... comme d'habitude !
Th.Bretin
M Schricke, relisez-moi, je disais à M Leygonie que les ENR se recyclent à 95 %, ce qui n'est pas le cas avec le nucléaire puisque M Leygonie disait que 90 % des déchets NUCLÉAIRES n'étaient pas recyclés et en 2030 (si c'est possible) 80 % ne seraient pas recyclés... Je me permets un petit conseil, allez consulter un ophtalmo.
Schricke
M. Bretin: J'ai suivi votre conseil, et je vous ai relu ! (étonnant ? non ?...), mais j'ai aussi relu ce qu'avait écrit Leygonie, et que vous avez complètement déformé, pour ne pas déroger à une règle qui vous est chère: raconter n'importe quoi ! Je cite Leygonie: "La filière nucléaire a développé des solutions technologiques permettant le recyclage de 96 % des matières issues du combustible usé (plutonium et uranium de retraitement)." Où donc avez-vous lu que (je vous cite): " M Leygonie disait que 90 % des déchets NUCLÉAIRES n'étaient pas recyclés et en 2030 (si c'est possible) 80 % ne seraient pas recyclés" ? Et vous terminez en m'invitant à consulter un ophtalmo !... Encore bravo ! et merci pour ce conseil ! Je vais prendre un RV pour vous !...
Th.Bretin
M Schricke , M Leygonie dit "Aujourd’hui, 10 % de l’électricité nucléaire française est produite à partir de matières recyclées (MOX)" sauf erreur de ma part j'en conclut que 90 % de l'électricité nucléaire produite le sont avec des matières qui ne sont pas recyclées.
Schricke
M. Bretin: Et, en plus vous insistez lourdement ! Allez, un petit exemple éloigné du nucléaire pour vous permettre de découvrir l'énormité de vos "anti-commentaires": Supposons que l'on découvre un procédé permettant de récupérer, dans les cendres et les mâchefers, déchets des hauts-fourneaux, 10% de combustible équivalent au charbon, qui permettraient d'économiser 10% du charbon importé en gardant la même production d'acier ou de fonte, en déduiriez-vous que, par conséquent, on doit importer 90% de notre charbon (ce qui, en tout état de cause est mieux que 100% ! Non ?
Daphné
Non, les EnR ne se recyclent pas à 90%. Que fait-on avec les pales d'éoliennes en matériau de carbone. On les coupe en petits morceaux et quoi? Si on veut un mix énergétique bien composé, on doit aussi installer des panneaux PV. OK pour le mix individualisé décentralisé ( économie de cuivre!)sur les bâtiments à grande échelle= tous les bâtiments publiques et privés. Cela économiserait beaucoup d'électricité ( surtout la clim.)Mais produisons les PV en France pour ne pas être dépendants. Admettons qu'on exploite à fonds nos grès et quartz; on extrait la silice qu'il faut transformer en silicium avec... des fours à arc à 3000° ( genre torches à plasma) et ensuite faire bouillir à très forte température et pression. Cela nécessite beaucoup d'énergie! Aussi pour les moteurs électriques alimentés par batteries au Li importées non merci! Certes on roule à 0 CO2 et autres polluants mais une très faible partie est recyclable, le reste forme des déchets dangereux dégoutants.On peut craindre déjà les problèmes géopolitiques liés aux sites d'extraction . Alors... on ne peut pas se passer du nucléaire en France en tous cas pour nos petits et arrière petits-enfants. Nous AVIONS l'expérience de montage de notre série de 20 réacteurs de 1300MW, la possibilité comme vous dites du recyclage rentable de l'U,( sauf que le MOX serait corrosif et augmenterait le coût de la maintenance??) une mine de cadres supérieurs du nucléaire et d'ouvriers spécialisés remarquables. Tout ça a été ruiné par les lobbies du pétrole, les ultra libéraux et leurs médias terrorisants , favorisant le saucissonnage d'EDF et le doute sur les compétences de cette grande entreprise. Alors, oui au mix énergétique avec en transition, le méthane et biométhane ( peu polluants, Crit'air 1 à 2), le nucléaire, et les EnR pour réduire au max. les importations de gaz et le lancement (et recherches) pour le stockage de l'électricité quelle que soit sa source et l'énergie embarquée non polluante ( l'H2). Fabien Roussel et ceux qui soutienent les évidences des constats ont raison. Et surtout prendre toutes les mesures pour relancer les filières de formation tant de cadres techniques que de travailleurs spécialisés. Pour cela, on a bien besoin de récupérer nos seniors volontaires comme mentors pour les nouveaux qui prennent la relève!
Th.Bretin
Pouvez-vous m'indiquer le poids des pales en carbone ? Et le poids du reste y compris la masse de ciment dans le sol ?
Th.Bretin
Selon Frédéric Petit, directeur du développement des énergies renouvelables chez Siemens Gamesa, le problème du recyclage des pales d'éoliennes est résolu. À la base, il était compliqué de séparer la résine de la fibre de verre ou de carbone qui les composaient. Aujourd'hui, une nouvelle résine, qui présente les mêmes avantages que l'ancienne, permet un recyclage. Il suffirait de tremper les pales dans un bain acide chauffé pour séparer les deux composants. IIs seraient ensuite réutilisables pour fabriquer de nouveaux produits comme des coques de bateaux. (extrait d'actu-environnement)
Th.Bretin
Encouragés par une réglementation de plus en plus stricte en matière de recyclabilité des composites, les fabricants envisagent pour l'avenir une nouvelle solution : celle du recours aux composites thermoplastiques. Ce sont des matériaux composites qui affichent des performances mécaniques égales à celles des thermodurcissables et qui, en plus, présentent l'avantage -- notamment les dernières formulations mises sur le marché -- de pouvoir être refondus après usage pour un recyclage économiquement rentable et environnementalement intéressant.
Schricke
M. Bretin: Et votre "soupe" de résines, on la chauffe avec quoi ? avec du gaz ou du pétrole ? Quant à la récup des massifs en béton armé (promis par les promoteurs !...) je vous trouve très optimiste ! personnellement, je le suis beaucoup moins ! D'ailleurs, en vous basant sur des machines de 1 à 2 Mw, vous aviez beaucoup minimisé la dimension du problème ! Je vous avais, pour ma part, communiqué le dimensionnement des massifs correspondant aux machine les plus récentes, en cours de construction ou en projet, de 5 et 6 Mw, dont les dimensions sont bien celles que je vous avais communiquées !... Je sais bien que cela vous gêne, mais, contre les FAITS, les OPINIONS comptent peu !
Schricke
M. Bretin: Vous écrivez (je cite): "Selon Frédéric Petit, directeur du développement des énergies renouvelables chez Siemens Gamesa, le problème du recyclage des pales d'éoliennes est résolu".... Question: pouvait-on imaginer qu'un "directeur du développement des énergies renouvelables dise autre chose ? Il serait bon que, parfois, vous preniez vos références non pas uniquement chez les lobbyistes des ENR, mais aussi parmi les VRAIS scientifiques (J'exclue les "neo-scientifiques" qui s'auto-congratules de leurs certitudes...). Ensuite, on pourrait (peut-être ?) commencer à discuter vraiment des mêmes sujets ? Non ?
Th.Bretin
M Schricke, je ne présume de rien, mais quand un directeur d'EDF affirme qu'ils sont prêts pour relever le défi afin de construire 6 EPR 2, vous le croyez ? Ce que dit ce lobbyiste de l'atome est forcément vrai ? Par contre qu'un directeur participant à l'élaboration de l'énergie du futur dise qu'ils seront en mesure de recycler les pales en fibre de verre grâce à un nouveau précédé à partir de 2024 c'est forcément un mensonge... Pourtant le PDG d'EDF nous avait promis un EPR pour 3,5 Md€... Même Pinocchio avait un nez plus court ? Voyant les mensonges devenir la règle Thomas Piquemal est démissionnaire en 2016.
 Ce cadre , bien informé car il était directeur financier d'EDF affirmait "fin 2015, EDF avait déjà investi 58 % de son patrimoine dans la technologie EPR. Avec Hinkley Point, cette part allait monter à 70 % ». Et il lâchera alors cette phrase terrible : « Mais qui investirait 70 % de son patrimoine sur une technologie dont nous ne savons toujours pas si elle fonctionne ? EDF a été contrainte d’arrêter le réacteur 3 de la centrale nucléaire du Tricastin (Rhône-Alpes) le 22 octobre 2021. Un problème est survenu lors d’un essai de manœuvrabilité des grappes de commande, le dispositif qui permet l’arrêt immédiat du réacteur nucléaire. Et pour cause : non seulement un matériel était défectueux, mais en plus les grappes de commande étaient mal positionnées. Pourquoi, comment, depuis quand ? EDF ne le dit pas. Est-ce un mensonge par omission ? Pourquoi est-ce flou ? la réponse d'EDF tient en quelques lignes https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-du-tricastin/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-du-tricastin/non-respect-d-une-specification-technique-d-exploitation Un collectif de 115 élus locaux, parmi lesquels Xavier Desmots, adjoint au maire de Rennes ou Yves Nicolin, maire de Roanne, qui disposent d’un parc éolien ou sont impliqués dans un projet éolien sur leur territoire, défendent, dans une tribune au « Monde », l’usage de cette énergie renouvelable. Tous des menteurs ? Et ce lanceur d’alerte, cadre haut placé au sein de la direction de la centrale, a déposé plainte, début octobre, contre EDF. Il dénonce notamment « une politique de dissimulation » d’incidents de sûreté dans la centrale de Tricastin. Un usurpateur sans doute, EDF dit la vérité par principe et ne doit pas être contredite.
Th.Bretin
En ce qui concerne la « nuisance paysagère », l’argument est imparable car subjectif. Il faut toutefois rappeler que la concentration des installations dans certaines zones obéit très largement à des dispositions réglementaires (procédures d’appels d’offres sans critères géographiques, larges portions du territoire confisquées par l’armée…). Ceci posé, il reste que « oui, les éoliennes cela se voit. Et oui, les champs solaires, cela se voit. Mais pourquoi ne pas nous dire que ce sont des composantes du paysage de l’après-pétrole ? Que voulons-nous, à la fin ? Faire disparaître les énergies fossiles de notre bilan énergétique ou pas ? »,
Hervé MOULINIER
Ceci d'autant plus que l'on entend personne se plaindre des plus de 100 000 Pylônes et lignes haute tension qui occupent un volume largement supérieur. Certes les éoliennes ne feront pas disparaitre ces pylônes, mais les raccordements sont enterrés et permettent de moderniser le réseau.
APO
Moderniser, je ne sais pas! Augmenter le cout et quelque part la taille du réseau certainement. Ces couts n'étant pas forcément inclus dans le cout des ENR, cela fausse un peu la donne sur le cout global de l'électricité de chaque source... Il faudra toujours un réseau global de distribution pour pallier au manque d'énergie et gagner en stabilité du fait d'un réseau commun global de toutes les façons...
Schricke
M; Moulinier: Sauf que, l'enfouissement des lignes THT (très haute tension) est impossible sur de grandes distances ! Et vous le savez certainement ! et pour transporter l'électricité (qu'elle soit d'origine ENR, Hydro, ou nucléaire) on ne pourra pas se passer de ces lignes à THT !
Hervé MOULINIER
Ai-je dit le contraire??? Je dis qu'il y a beaucoup de lignes THT et qu'on entend très peu de contestation malgré les nuisances et que l'éolien ne rajoute pas de ligne
Schricke
M. Moulinier: Vous écrivez (un peu imprudemment, me semble-t-il !) je cite: "l'éolien ne rajoute pas de ligne" bien ! j'en déduis que l'éolien ne produit pas d'électricité ? (puisque, d'après vous, il ne faut pas de lignes pour la transporter du producteur au consommateur !...). Dites-moi: comment fera-t-on lorsque le parc éolien offshore projeté dans la Manche tournera à plein régime (en supposant que cela arrive )? Toute cette énergie ne sera pas consommée à St-Brieuc? Et il faudra bien l'acheminer vers les parcs industriels ou urbains existant encore (région parisienne ou nantaise, par exemple) ? Or, pour transporter les grandes quantités d'énergie (que ne manquera pas de produire ce champ d'éoliennes ?...), la montée en tension (200 ou 400 Kv) devient incontournable ? Or, il se fait que la "THT" (très haute tension) ne peut se transporter techniquement qu'en aérien sur de longues distances !... Alors, vous proposez quoi ? D'ailleurs, contrairement à certaines idées reçues, la totalité (à quelques rares exceptions près) des productions "ENRi" sont injectées sur le réseau THT (200 et 400 Kv) géré par RTE, ce qui fait que vous, moi, et tout le monde, en fait, consomme un "MIX" électrique contenant près de 70% de nucléaire ! (en dépit de ce que vous racontent les fameux distributeurs "alternatifs" qui vous entubent en vous garantissant qu'ils vous vendent de l'électricité "verte" !...tout en achetant à EDF des Kwh nucléaires via le scandaleux dispositif de "l'AREHN", qui leur permet de se goinfrer sur le dos d'EDF !...) Il faut toujours éviter de s'aventurer sur des terrains que l'on ne connaît pas bien !... ça peut éviter de dire certaines énormités !
Hervé MOULINIER
Oui enfin... si les lignes THT vont rester dans le paysage très longtemps et continuer à desservir les sites nucléaires et le backbone, je rappelle quand même que plusieurs câbles traversent la Mer du nord La baltique La Manche et que la connexion vers l'Irlande va bientôt être opérationnelle. C'est d’ailleurs un des points de la politique énergétique européenne pour les champs farshore connectés à ces câbles. Certains sont en continu mais pas tous et le fait que ce ne soit pas enterré est juste une question de coût. Incidemment le renforcement de la liaison nord sud de la Bretagne à 225 000v est enterrée. https://www.usinenouvelle.com/article/une-ligne-enterree-a-225-000-volts-traversera-la-bretagne-d-ici-a-2017.N162829 La procédure d'autorisation de la ligne vers Flamanville a été plus longue que celle de l'EPR, dans un moment d'optimisme il a même été craint que le réacteur soit prêt avant la ligne...;-)
APO
Je suis pro-renouvelable dans le principe, mais une nuisance souvent occultée est la "nuisance sonore" quand les éoliennes tournent fort. Dans des maisons "sous le vent" et à proximité cela peut être assez désagréable... Des aides ciblées à l'isolation dans les périmètres immédiats pourraient dans certains cas être nécessaires... Pour les périodes estivales venteuses, c'est certain que le bruit de fond peut changer l'atmosphère dans certains coins de la campagne (la présence d'une autoroute ou d'une LGV également et d'une manière plus régulière). Donc que des maisons subissent des "pertes de valeur" potentielles (et leurs propriétaires), à grande échelle cela fait du monde... Même si c'est pour la bonne cause, cela peut entamer l'altruisme (qualité parfois rare de nos jours) de plus d'une personne...
Hervé MOULINIER
Voir sur ce sujet et sur ce site https://www.connaissancedesenergies.org/les-eoliennes-bientot-aussi-silencieuses-que-les-chouettes-150703 Tout espoir n'est pas perdu. L'inclinaison joue aussi en diminuant le bruit lié à la compression de l'air au passage sur le mat.Les distances entre habitations et éoliennes ont été augmentées ce qui rend d’ailleurs très difficile le doublement du parc terrestre. L'essentiel de la croissance se fera en mer ou par le remplacement des turbines terrestres.
APO
Merci pour le lien. Oui, je crois fort à l'éolien en mer, sachant de plus que cela va créer des réserves marines à leur pied ou du moins des zones d'exclusion de la grande pêche industrielle... Pour le champs que je connais qui fait du bruit, c'est on va dire par force 5 à monter, soit 40km/H de vent ou plus et sur des générations qui ont 15 ans maintenant. C'est un bruit assez "sourd" et puissant dans de telles conditions que je décrirais comme non habituel à l'oreille humaine... Pour l'éolien en mer, il y aurait même en certains lieux des optimisations à faire, notamment de la culture d'algues (voir de poissons) quelques mois par an avec pourquoi pas les bases des éoliennes en support ou en partie de support/points d'attache. Ce pourrait être des culture de Pâques à la Toussaint, il y aurait trop de pertes en hiver et de toutes les façons trop peu de croissance des algues. Le tout fait intelligemment, cela n'empêcherait pas l'accès pour la maintenance des éoliennes... Et de toute façon cela pourrait s'enlever rapidement au cas où il y aurait de gros besoins de manutention. Après connaissant les énergéticiens, ils ne voudront surement pas pour diverses raisons...
Hervé MOULINIER
Les co-activités commencent à se développer de façon expérimentale en Europe du nord, les conchyliculteurs français y sont favorables (Cf déclaration de leur Président P Le Gall), ça viendra, il faut d'abord qu'il y ait des parcs offshore. Pour un énergéticien qui concourt pour une concession c'est difficile à prendre en compte car cela augmente le risque et les recours et donc les coûts (les derniers champs posés sont attribués à 44€/MWh hors raccordement soit #60€/MWh raccordés, les premiers champs flottants seront à 120€/MWh et baisseront ensuite pour être aux environs de 80 dans la phase de déploiement soit # nouveau nucléaire; Cf rapport IFRI Crucciani et RTE). Mais une fois la concession en exploitation, les parties prenantes constateront les externalités positives notamment effet réserve et fiscalité locale, et il sera très rentable de maximiser la production sur la concession que ce soit de l'H2 des carburants de synthèse ou de la biomasse algues et aquaculture donc de repartager l'espace. Il ne faut pas oublier que quand on parle d'énergie (et décarbonation) on est sur des cycles longs, tout n'est pas possible immédiatement.
APO
Merci pour votre réponse avec ses éclaircissements intéressants. Je n'aurais pas dit "c'est difficile à prendre en compte car cela augmente le risque et les recours et donc les coûts", je pense que cela pourrait entrainer plus d'adhésion donc peut-être par endroit moins de risque de recours, voir même plus d'espoir. Je n'ai pas suivi le sujet et je ne sais pas où pourraient en être Ifremer et/ou le CEVA dessus, que les promoteurs de parcs les missionnent serait judicieux... Les promoteurs du parc de la Baie de Saint-Brieuc ont fait miroiter beaucoup de choses à certains locaux au démarrage et au final certains "espoirs" se sont envolés (ce n'était pas au point "des opérations médicales grace à la 5G" mais cela a eu un effet "kiss cool" sur certains)... Après étant pour partie breton et ayant grandi pas loin d'un port de pêche et pratiqué ce port en tant que plaisancier, oui les marins-pêcheurs peuvent être durs et parfois imprévisibles et explosifs surtout quand ils sont en groupe... Enfin du H2 en haute mer, pourquoi pas, mais ça risque de couter très très cher surtout avec de l'éolien flottant !? Après vu le déploiement de l'offshore profond dans l'Oil&Gaz tout est possible (dans ce dernier cas je dirais presque hélas!)...
Hervé MOULINIER
Merci.Je suis ce sujet de l'éolien en mer depuis déjà 15 ans (et d'assez près), je vais en rester là dans le cadre des échanges intéressants sur cet excellent site de connaissance des énergies, mais il y aurait tant à dire pour ne pas tomber dans les simplifications et les rétractations des acteurs en présence!!!
APO
Merci pour votre commentaire. En effet j'ai manqué de nuance dans le mien au sujet du parc de la Baie de Saint-Brieuc. Je pensais aux vues des concertations publiques que j'avais un peu suivi il y a quelques années, que les travaux auraient démarré sans trop de problèmes pour ce site. Cela n'a pas été vraiment le cas... Un jour, je souhaiterais échanger sur le concept de STEP Marine à multi-activités. Je pense que vu le développement des parcs éoliens en mer d'une part et du solaire en France d'autre part, cela pourrait être intéressant à plus d'un titre ! Et notamment en "base support" pour les bassins à terre à des cultures d'algues, de l'aquaculture/conchyliculture/cultures marines diverses qui sont pour moi, une solution pleine d'avenir pour d'innombrables raisons mais aussi avec de nombreuses applications et débouchés...
Schricke
M. Moulinier: Vous écrivez (je cite): "la croissance se fera en mer ou par le remplacement des turbines terrestres". bien ! mais, pour pouvoir remplacer une turbine d'une puissance unitaire de 1Mw par une turbine de 4 ou 5 Mw, on ne pourra pas économiser le renforcement du socle en béton armé, si on préfère que la nouvelle machine ne sot pas renversée au premier "gros coup de vent" ? (Vous savez bien: ce fichu couple de renversement...). Il faudra bien passer d'un massif de béton de 5 à 600 m3 à un massif de 1000 à 1500 m3 ? Non ? Et il reste bien entendu que lors de la mise hors service définitive de ces éoliennes, le promoteur initial démantèlera cette montagne de béton armé, afin de rendre le terrain identique à ce qu'il était à l'origine !... (comme le prévoient les textes règlementaires !) Sur ce dernier point aussi, permettez-moi de cultiver quelques doutes...
APO
J'ai reçu votre commentaire donc je me permets. Je partage vos doutes pour une partie des ouvrages réalisés. C'est certain que les renforcement des bases, si c'est techniquement & économiquement possible, sera à faire (pas sur que cela ait été anticipé partout et à l'époque du déploiement passé, ce serait bien que ce soit garanti dorénavant si ce n'est pas le cas pour éviter des consommations inutiles de nouveaux matériaux). Donc il risque d'y avoir des nouvelles bases complètes en bien des endroits ! Quid des anciennes ??? Et vu les sociétés montées avec des actionnaires "dilués" dans certains cas, cela risque de faire quelques vestiges... Certains pourront dire (surtout pour l'est et la cote manche/atlantique), que c'est non exceptionnel avec tous les restes de fortifications militaires françaises et allemandes non enlevées et qui pourtant parfois deviennent dangereuses en certains lieux avec le temps... Après j'ai une interrogation, je ne sais pas si les bases d'éoliennes ont des réservations pour être "dynamiter" (dans les faits multi-fracturées) pour un démantèlement plus rapide et efficace. Tous les grands ponts (avant le viaduc de Normandie, je ne sais plus si il en est équipé) avait des réservations pour un dynamitage efficace et une destruction partielle ou plus importante de l'ouvrage, cette habitude révolue datant de conflits passés...
Hervé MOULINIER
@APO et @Schrike voir par exemple: https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouarzel-29810/le-renouvellement-du-parc-eolien-en-vue-45da2a34-cd05-4e7a-b984-1fed16b5a135 mais il y a profusion d'articles sur le sujet
Schricke
Moulinier: J'ai lu ce document. Je persiste à penser que la production totale des éoliennes, en France reste "epsilonesque" par rapport aux besoins ! En somme on propose de vider l'océan avec une cuillère à café ? En effet, dans le document proposé, on passe d'éoliennes de 600 Kw, à 800 Kw !...pour arriver à un total de 4 Mw !...(à comparer avec les 61400 Mw du nucléaire !...) Bof ! ce n'est pas l'affaire du siècle, me semble-t-il ! Ce n'est pas avec ça qu'on va pouvoir recharger les milliers de véhicules électriques prévus à court terme !... Faut-il rappeler qu'actuellement, le "mix" énergétique Français ne produit qu'à peine 8% d'éolien (pour 8000 éoliennes !) à rapprocher des près de 70% de nucléaire (provenant de 18 sites nucléaires !) qui ont eux, en plus, l'avantage d'être disponibles à la demande, et non pas seulement quand il y a du vent !... Et cela, ce sont des FAITS !... Et je me félicite qu'en haut lieu, "ON" commence (enfin !) à devenir un peu plus factuels !
Hervé MOULINIER
@Schricke, il ne s'agit pas de tomber dans la caricature, à ceux qui nient qu'on puisse démanteler puis reconstruire un site je transmettais un fait réel pas une conjecture. Maintenant si c'est polémiquer qui vous intéresse et si ça vous défoule, libre à vous, continuez. Personnellement si je me suis intéressé à ce site connaissance des énergies, c'est que je suis ouvert à toutes les énergies et pas anti-ceci ou pro-cela, et si je commente un article en particulier c'est que je connais des faits ou des travaux scientifiques contraires.
Schricke
M. Moulinier J'ai peut-être été un peu excessif dans mes propos, et vous prie de bien vouloir m'en excuser ! Comme vous, j'essaie de trouver un juste milieu entre les "ayatollahs" des ENR, pour lesquels hors des ENR, il n'existe pas de solution de repli, et les fanatiques du "tout nucléaire" qui n'a pas non plus, que des avantages !... Et je reconnais que devant un certain nombre d'absurdités et de "fake-news" émises par certains de ces fanatiques (de part et d'autre), il arrive que "mon, sang se coagule" comme le déclame Cyrano de Bergerac, dans sa célèbre pièce éponyme... Et je suis de ceux qui pensent que ceux qui prônent le "tout ENRi" sont des doux rêveurs, dans l'état actuel des connaissances sur le sujet ! Il suffit de voir les difficultés dans lesquelles se débattent actuellement, nos amis Allemands, avec leur programme ENR + gaz, en se livrant pieds et poings liés au bon vouloir de Poutine, malgré des investissements colossaux dans des champs d'éoliennes, qui, de toute évidence, ne pourront pas couvrir tous les besoins, surtout dans l'optique de l'électrification du parc de véhicules thermiques existant, à court ou moyen terme... Mais, je reste persuadé que le développement des ENR ("en même temps" !...) pourra apporter un complément bienvenu, notamment, peut-être, pour produire de l'Hydrogène "vert", qui pourrait permettre de corriger un peu l'absence des fameux "stockages" qui font défaut à l'essor notamment de l'éolien et du PV ! D'ailleurs, dans les départements d'outre-mer, les ENR commencent à remplacer avantageusement les groupes diesel qui fournissent encore l'essentiel de l'énergie électrique dans les iles!. Cordialement.
APO
Pour les outre-mer et ce malgré pas mal d'ENRi, il y a aussi du charbon ! Assez massivement en Nouvelle-Calédonie (en rapport par habitant) avec plusieurs centrales en lien avec les mines de Nickel (et un peu de chrome) et leur process... A la Réunion aussi, quand la bagasse (résidus de canne à sucre) sont finis, c'est le Charbon qui prend une bonne part du relais, malgré pas mal de solaire et un peu d'hydrau... Un projet de nouvelle centrale à charbon devait démarrer (pas plus d'info dessus)... Un beau projet de STEP Marine avait été développé par EDF pour la Guadeloupe mais pas lancé faute de bouclage financier (trop cher à l'époque mais le prix du baril était plus bas...). Cela venait avec un développement massif d'ENRi et aussi de géothermie. Ils sont restés sur l'agrandissement du thermique... Très dur d'en finir avec les fossiles (sauf en Norvège et également en Suède où ils ont des facilités locales... mais quasi uniques et sont sur la bonne voie pour tendre vers presque plus de fossiles dans leur mix) ! L'intermittence sur la production d'hydrogène ne favorisera pas son cout !!! ni même à priori les process --> Cela risque de faire des usines pilotes non développées par la suite ! Est ce que les SMR arriveront assez vite ? Ce serait une solution pour une part des outremers !
APO
Merci Monsieur Moulinier pour la source très factuelle. Plusieurs petites remarques : - Le développeur de ce lieu étant ENGIE, il y peu de risques de "mauvaises" conduites par rapport à la Loi de la part de ce grand opérateur énergétique français... Je confirme que j'ai des doutes en d'autres lieux avec d'autres opérateurs... - L'augmentation de puissance est de 21 % ce qui n'est pas nul, mais pas non plus un facteur multiplicatif... Tout en gardant à l'esprit que la connexion du champs d'éolienne a du être calculée sur une puissance initiale donnée, sauf à changer la connexion (ce qui coute cher), les parcs actuels ne pourront pour certains qu'être dans le niveau de puissance d'origine. Cela pourra être un facteur limitant d'augmentation de puissance ! - La progression de rendement de ces machines est je dirais une progression "standard" en 20 ans. De combien? pas forcément facile de répondre. - Par contre, cela fait des éoliennes avec 20 ans de durée de vie (il y 15 ans j'entendais que les éoliennes seraient installées sur des pas de temps de quasi 30 ans), c'est presque un peu court ! Et le fait de ne pas réutiliser/vampiriser les anciens socles est quelquepart un peu dommage (avis personnel), il faudrait que la FEE travaille dessus... Mon avis est que cela crée des flux de matières colossaux en cumulé chaque année et cela n'a rien d'anodin. Enfin le propos dans l'article : "Ces neuf éoliennes et deux postes de livraison alimentent l’équivalent de 3 300 personnes en électricité renouvelable soit la presque totalité des habitants de Plouarzel." ce propos n'est pas exact "physiquement" mais en production d'énergie annualisée rapportée à la population locale. Ces éoliennes ne peuvent alimenter la population locale mais juste un réseau "global" qui répartit production et consommation ... La production est équivalente sur l'année à la consommation de la population, mais dans les faits quasi jamais en temps réel... Cela donne parfois une image idyllique de cette source d'énergie qui pourra nuire à l'éolien à terme car l'éolien a besoin d'un réseau électrique performant pour être utile. Eolien que j'aime bien malgré ses défauts.
Hervé MOULINIER
@Schricke je sais tout ça, un parc est en train d'être upgradé près de chez moi avec enlèvement (du reste plus simple que je n'imaginais) et recyclage du socle et pose d'un nouveau, bien sûr nouvelle autorisation ; d'autres sont ou seront refusées car trop grandes (ou par ce que les distances ne respectent pas la nouvelle réglementation), mais selon FEE les machines disponibles à encombrement identique sont plus efficaces moins bruyantes et l'expérience acquise sur le site permet de gagner en compétitivité. Cdlt

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