Automobile : les voitures électriques vont secouer le marché de la réparation

  • AFP
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L'arrivée progressive des voitures électriques dans les garages va transformer le marché de l'après-vente automobile, selon une étude du cabinet TCG Conseil pour Mobilians, qui représente les professionnels du secteur.

Le marché de l'après-vente devrait légèrement augmenter

D'après cette étude, l'arrivée de voitures plus modernes, avec plus d'aides électroniques, mais aussi des moteurs électriques, devrait contribuer à faire légèrement augmenter le chiffre d'affaires du marché de l'après-vente à horizon 2030, à près de 40 milliards d'euros par an, contre 38,5 milliards en 2022.

D'un côté, les garagistes pourraient faire moins de réparation s: si la moyenne d'âge des voitures conduites par les Français augmente, celles-ci parcourent moins de kilomètres chaque année, avec la multiplication des offres de mobilité et le renforcement des zones à faibles émissions (ZFE).

Par ailleurs, le coût des réparations ne devrait pas augmenter fortement au cours des prochaines années, au vu du contexte économique, et de la volonté des garagistes de faire jouer la concurrence pour attirer les conducteurs, selon le cabinet TCG.

Parallèlement, les modèles électriques, appelés à se généraliser, présentent un inconvénient pour le marché de la réparation : selon un sondage, 76% des propriétaires de véhicules électriques estiment que leurs coûts d'entretien sont inférieurs à ceux d'un véhicule thermique.

Plus coûteux en cas de collision

Les véhicules électriques comptent moins de pièces et, pour ceux-ci, il n'y a plus de vidange, qui était synonyme de marges intéressantes pour les garagistes.

En cas de collision cependant, les coûts de réparation sont plus importants pour les électriques (+25% selon les estimations du rapport), car les batteries sont souvent remplacées et les matériaux employés pour les véhicules sont plus coûteux (aluminium, fibre de carbone).

Mais, toutes motorisations confondues, la généralisation des systèmes d'aide à la conduite (ADAS), comme le freinage d'urgence et le maintien dans la voie, devrait entraîner une réduction du nombre de sinistres (carrosserie, bris de glace) de 11% en 2030 par rapport à 2022.

Actuellement cependant, l'arrivée des ADAS "n'a pas encore eu l'effet positif escompté sur la baisse du nombre d'accidents", souligne l'étude. Si de nombreuses aides à la conduite sont devenues obligatoires sur les voitures neuves, elles ne sont pas toujours fiables et rendent un peu trop confiants les conducteurs, qui sont de plus en plus souvent au téléphone, note l'étude.

Au total, la baisse du nombre de réparations pourrait être plus que compensée dans les garages en 2030 par une hausse du chiffre d'affaires lié aux collisions, mais aussi des activités annexes (contrôle technique, vente de pièces à installer soi-même, accessoires, lavage), conclut l'étude.

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