Coup de tonnerre dans le monde des énergies renouvelables, une équipe de chercheurs bretons aurait, et ce depuis de nombreuses années, fait une découverte majeure dans le secteur des biocarburants. Cette équipe, menée par un scientifique leader d’opinion au niveau local et d’un âge canonique, aurait mis au point une solution buvable d’origine végétale, transportable aisément dans un conditionnement type gourde, qui serait à la fois une source et un vecteur massif d’énergie. Cette innovation est présentée sous le nom de « PM2.0 ».
Le caractère encore confidentiel de cette découverte pourtant majeure pourrait s’expliquer par la volonté absolue, une idée fixe pourrait-on dire, de ne pas communiquer au moyen des vecteurs habituels que sont les journaux scientifiques. L’équipe a ainsi préféré la mise en situation de leur découverte via une quarantaine de livres illustrés et plusieurs reportages.
Dans ces publications, de premières applications du produit sont présentées et semblent assez convaincantes. La PM2.0 a été donnée de façon répétée à un groupe de volontaires locaux. Les expériences consistant à aller se bagarrer contre des groupes de militaires d'origine italienne menés par un général à l’énigmatique nom de code « Vieux Jules » (sans commentaire). L’ingestion s’accompagne d’abord, et c’est automatique, d’un dégagement de lumière qui nous donne des indications sur le mode d’action de la PM2.0. Nous avons demandé à un expert du domaine d’examiner et de commenter ces publications. Voici son analyse :
« Si l’on en juge par les exemples présentés, la composition « PM2.0 » permet à un individu de corpulence moyenne, voire chétive, de propulser, d’un simple coup de poing un autre individu, casqué et armé de pied en cap, à une altitude d’environ 10 mètres. Et ceci à bras raccourcis, au moins pendant un certain temps. Il est à noter que peu de tests ont été réalisés sur des objets plus massifs mais aérodynamiques, comme des obélisques.
Si l’individu projeté pèse avec son équipement environ 100 kg, sa projection à 10 mètres de haut représente une dépense énergétique d’environ 10 kilojoules (kJ). Ce chiffre est assez modeste et, même s’il est reproduit cent fois de suite, ne requiert qu’environ 1 MJ… ce qui est à peu près le contenu énergétique d’un simple plat de pâtes alimentaires !
Par contre, si le geste du coup de poing dure, disons, un dixième de seconde, la puissance instantanée développée est de 100 kilowatts (kW). Or un sportif de très haut niveau, comme un cycliste super entraîné, ne peut développer une puissance supérieure à quelques kW, qu’il ne maintiendra d’ailleurs qu’assez brièvement. On pourrait ajouter en astérisque que la PM2.0 pourrait être un dopant ultra efficace. »
Dans certaines conditions, les effets de la PM2.0 pourraient néanmoins être permanents. L’expérience menée semble impliquer l’immersion complète et prolongée d’un sujet en bas âge dans la solution. Aucun effet secondaire notable n’a été noté, en atteste la bonne santé générale et la bonne mine du sujet. La seule interrogation concerne l’embonpoint marqué du sujet qui toutefois peut s’expliquer par un régime alimentaire constitué exclusivement de charcuterie locale. Compte tenu des problèmes éthiques évidents, l’expérience n’a pas été renouvelée et aucune conclusion scientifique ne peut donc en être tirée.
Ni la composition exacte de la PM2.0, ni son mode de fabrication ne sont explicitement révélés. On sait seulement qu’il s’agit d’un procédé haute température mais ne nécessitant aucun équipement particulier (si ce n’est un chaudron et un feu de bois), réalisé à partir d’une composition de base assez complexe. Le caractère renouvelable de cette source d’énergie ne fait cependant aucun doute. Ces éléments indiquent que la production de la PM2.0 pourrait aisément être industrialisée et massifiée. Compte tenu de la composition complexe du mélange, des experts industriels suggèrent une classification des composés végétaux par ordre alphabétique.
Bien que ces données soient intéressantes, une analyse panoramique des applications est nécessaire afin de déterminer le potentiel exact de la PM2.0. Les perspectives sont immenses. À titre d’exemple, si la PM2.0 pouvait être adaptée pour fonctionner dans un moteur ou une turbine, de grands problèmes sociétaux actuels comme la transition énergétique pourrait trouver une assurance tous risques. De nouvelles recherches pourraient d’ailleurs être engagées. Le sujet est à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale, appelé festin dans le jargon local.