- Source : AIE
De nombreux pays et entreprises s’engagent à atteindre « zéro émission nette de CO2 » dans les décennies à venir pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Il existe toutefois « une déconnexion complète entre ces engagements au plus haut niveau et l’état actuel des technologies d’énergies propres », constate l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans le rapport ci-après publié le 2 juillet, l’AIE souligne que les ambitions annoncées ne peuvent reposer, comme certains le pensent, sur les seules énergies renouvelables « matures » et sur l’efficacité énergétique. Elle juge qu’il sera nécessaire d’avoir recours à de nouvelles technologies, alors que « les options pour fortement réduire les émissions de CO2 sont encore limitées » dans certains secteurs, notamment le transport maritime et aérien ou certaines industries lourdes(1).
Pour tendre vers la neutralité carbone, la moitié des efforts de réduction des émissions nécessaires pourrait reposer, selon l’AIE, sur « 4 approches technologiques » : l’électrification des usages finaux (notamment les transports et le chauffage), le développement de la capture, du stockage et de l’utilisation du CO2, la consommation d’hydrogène « bas carbone »(2) et le recours aux bioénergies(3).
Dans le contexte de la crise de la Covid-19, l'AIE appelle à « accélérer l’innovation » dans l'énergie en maintenant ou en augmentant les investissements publics dans la R&D selon les technologies(4).
Sources / Notes
- Comme la production d’acier, de ciment ou de produits chimiques.
- Et de ses dérivés.
- L’AIE cite en exemple le développement des LEDs et des batteries lithium ion « qui ont pris 10 à 30 ans pour passer du premier prototype au marché de masse ».
L’Agence estime que plus d’un tiers des technologies appelées à jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions de CO2 sont encore au stade du prototype ou du démonstrateur à l'heure actuelle. - Dans le contexte post-Covid-19, l’AIE souligne la nécessité « de protéger les près de 750 000 emplois en recherche et développement dans l’énergie ».