Un chauffage central regroupe un système où une seule source de chaleur alimente l’ensemble d’un bâtiment via un réseau de radiateurs ou de planchers chauffants hydrauliques, offrant une répartition homogène de la chaleur.
Un chauffage décentralisé repose sur plusieurs appareils indépendants, comme des radiateurs ou poêles, permettant de chauffer individuellement chaque pièce selon les besoins spécifiques.
La moitié des ménages de l'UE carburent aux combustibles fossiles pour se chauffer, or le chauffage génère aujourd'hui de l'ordre de 8% des émissions mondiales de CO2.
Chaudière
Les chaudières sont un mode de chauffage centralisé, distribuant la chaleur via un réseau de radiateurs ou de planchers chauffants.
C'est encore le principal système de chauffage en France
Chaudière à gaz
Plus économique à l'usage que l'électricité (environ 0,09 €/kWh) et avec un prix d'achat moyen de 2 500 à 5 000 €, elle est toujours choisie par de nombreux foyers pour son bon rendement. Elle est toutefois amenée à disparaître.
Les chaudières à condensation offrent un rendement de 92 % pour celles fonctionnant au gaz, en efficacité énergétique saisonnière sur PCS. Elles récupèrent l'énergie contenue dans les gaz de combustion, mais utilisent des énergies non renouvelables, à savoir des combustibles fossiles.
Chaudière électrique
Simple à installer avec un prix d'achat bas, autour de 1 500 €, elle est toutefois peu performante en termes de coût à l'usage (environ 0,20 €/kWh), surtout avec la hausse des tarifs de l’électricité.
Chaudière au fioul
Bien que performante pour les grandes maisons, elle est polluante et coûte cher à l'usage (0,15 €/kWh), ce qui incite à son abandon progressif en France.
Chaudière au bois
Plus écologique et avec un coût faible à la consommation (0,06 €/kWh) et un prix d'achat moyen entre 5 000 et 15 000 €, elle est encouragée par des aides publiques.
Les chaudières à bois ont un rendement de 65 à 90 % pour les modèles à bûches et de 75 à 105 % pour celles fonctionnant aux plaquettes ou granulés. Elles exploitent une source d'énergie renouvelable, la biomasse, issue de la combustion du bois.
Pompe à chaleur
La pompe à chaleur (PAC) capte la chaleur extérieure pour chauffer l’habitat.
Le COP (Coefficient de Performance) des pompes à chaleur mesure l’efficacité énergétique du système en comparant l'énergie produite sous forme de chaleur à l'énergie électrique consommée. Par exemple, un COP de 4 signifie que pour chaque kilowattheure d'électricité consommé, la PAC produit 4 kWh de chaleur. Plus le COP est élevé, plus la pompe à chaleur est performante et économique.
Pompe à chaleur aérothermique
Elle puise la chaleur de l'air extérieur et, bien que son coût d'achat soit relativement élevé (6 000 à 12 000 €), elle est très économique à l’usage. Elle bénéficie de nombreuses aides. La plupart de ces PAC servent aussi de climatiseur en été.
En aérothermie, deux types de systèmes peuvent être utilisés : le ventilo-convecteur (air-air), qui diffuse directement de l'air chaud dans les pièces, ou le chauffage central (air-eau), qui chauffe de l'eau pour alimenter un réseau de radiateurs ou un plancher chauffant. Le système air-eau estplus adapté aux besoins de chauffage centralisé, tandis que le système air-air est plus simple à installer et convient aux zones à chauffer rapidement.
Les pompes à chaleur aérothermiques présentent un rendement élevé de 110 % pour les modèles haute température et de 130 % pour les modèles basse température, en efficacité énergétique saisonnière. Elles exploitent une énergie renouvelable, la chaleur de l'air, mais nécessitent de l'électricité pour faire fonctionner la pompe.
Pompe à chaleur géothermique
Plus performante, la PAC géothermique capte la chaleur du sol mais son installation est complexe et coûte entre 10 000 et 20 000 €. Sa rentabilité est excellente sur le long terme, c'est pourquoi elle est soutenue par des subventions importantes.
Les pompes à chaleur géothermiques affichent des rendements très élévés, de 140 % pour les versions haute température et de 190 % pour les versions basse température. Elles utilisent l'énergie renouvelable provenant de la chaleur du sol.
Système solaire combiné
Le système solaire combiné (SSC) utilise des panneaux solaires pour fournir à la fois de l'eau chaude sanitaire et du chauffage. Avec un coût d’installation élevé (entre 12 000 et 20 000 €), il est cependant gratuit à l'usage. Il permet de réduire significativement la consommation d'énergie fossile et bénéficie de nombreux dispositifs d’aide tels que MaPrimeRénov’ ou les subventions locales pour les installations solaires.
Ils affichent un rendement de 90 à 110 %. Ils utilisent l'énergie renouvelable du soleil, mais nécessitent souvent une autre source d'énergie pour l'appoint, comme l'électricité ou le gaz.
Radiateur et plancher électrique
Les radiateurs électriques et planchers chauffants électriques sont faciles à installer et peu coûteux (prix d'achat moyen de 50 à 300 € par radiateur), mais leur consommation est élevée et chère (0,20 €/kWh), ce qui les rend peu économiques dans la durée. Ils ne bénéficient généralement pas d'aides pour l'installation, à l'exception de certains cas de rénovation énergétique visant à améliorer l'efficacité globale du bâtiment.
Les radiateurs électriques ont un rendement maximal de 38 %. Ils fonctionnent principalement avec de l'énergie non renouvelable, bien que l'électricité utilisée puisse provenir de sources renouvelables, selon l'origine de la production électrique.
Le convecteur est un émetteur de chaleur bon marché, mais il offre un confort médiocre et a tendance à assécher l’air ambiant. Son rendement est faible et il présente un coût de fonctionnement élevé, ce qui en fait une solution peu efficace à long terme.
Le radiateur à accumulation ou celui à inertie offre un confort relativement bon et permet de profiter des tarifs réduits d’électricité de nuit. Cependant, ces émetteurs volumineux ne chauffent pas rapidement, ce qui peut poser problème pour un besoin de chaleur immédiat.
Le panneau radiant (ou rayonnant) est plus performant que les convecteurs, tout en étant facile à installer et relativement peu coûteux. Malgré ces avantages, il offre un confort moyen et a également tendance à assécher l’air ambiant.
Poêle
Les poêles sont des systèmes de chauffage au bois autonomes.
Poêle à bois
Ecologique et peu coûteux à l'usage (0,06 €/kWh), il nécessite un investissement initial de 1 500 à 6 000 €.
Poêle à pellets
Encore plus efficace, il fonctionne avec des granulés de bois et coûte entre 2 000 et 7 000 €, avec un prix d'utilisation de 0,07 €/kWh. Il est également soutenu par des dispositifs d’aide à l’installation.
Insert
L'insert est un foyer fermé qui s’intègre dans une cheminée existante, augmentant ainsi son efficacité thermique.
Avec un coût d’achat situé entre 1 500 et 4 000 €, il offre une solution écologique et économique (0,06 €/kWh pour le bois), tout en bénéficiant de primes à la rénovation énergétique, comme MaPrimeRénov' ou des aides locales pour le remplacement des cheminées traditionnelles par des systèmes fermés plus performants.
Réseau de chaleur urbain
Le réseau de chaleur urbain alimente les logements en chaleur à partir d'une centrale commune qui peut utiliser diverses sources d'énergie.
C'est une solution économique et écologique si l'approvisionnement est basé sur des énergies renouvelables ou des déchets (coût entre 0,05 et 0,10 €/kWh).
L'installation initiale est généralement prise en charge par les collectivités locales, et il n’y a donc pas de frais d’équipement individuel.
Chauffe-eau avec ballon indépendant
Les chauffe-eaux indépendants fournissent de l'eau chaude sans chauffer la maison.
Chauffe-eau électrique
Facile à installer et relativement abordable à l'achat (500 à 1 500 €), son coût de fonctionnement est plus élevé (0,20 €/kWh).
Chauffe-eau à gaz
Plus économique à l'usage (0,09 €/kWh), il coûte en moyenne entre 1 000 et 3 000 €.
Chauffe-eau solaire
Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) peut couvrir 50 à 70% des besoins annuels d’une famille selon les régions. Il coûte en moyenne 6 500 €.
Les différentes énergies de chauffage
Le gaz reste l’énergie la plus utilisée par les Français pour se chauffer (dans 44% des logements) mais l’électricité poursuit sa croissance (34% des logements). Notons par ailleurs qu’environ 6 millions de ménages, soit 20% des Français, utilisent également des systèmes de chauffage d’appoint (inserts ou poêles à bois, convecteurs et radiateurs mobiles, etc.). Enfin, de nombreux français passent désormais aux énergies renouvelables, qui deviennent la norme dans la construction et en rénovation.
Evolution du prix de 100 kWh d'électricité, gaz naturel, propane, fioul et bois depuis 2007 - Source : Ministère de la Transition Écologique (SDES) - À jour en novembre 2024
La part des renouevelables dans le production de chaleur était de 13,3% en 2008, 18% en 2014, 22,3% en 2021 et 27,2% en 2022 selon le Panorama 2023 de la chaleur renouvelable et de récupération, publié par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les associations spécialisées AFPG, CIBE, FEDENE, UNICLIMA, avec l'Ademe.
Parmi les sources renouvelables et de récupération dont dispose la France figurent la biomasse (bois, déchets organiques...), l'énergie du sous-sol, la chaleur "fatale" (récupérée dans les usines), les déchets ménagers, la chaleur de l'air ambiant, énumèrent les acteurs.
- C'est toujours le bois qui a fourni la plus forte part de la production renouvelable : 63% (45,3% pour chauffer 8,8 millions de logements, 18,3% pour les chaufferies dans le collectif, le tertiaire, l'industriel).
- Les pompes à chaleur ont apporté 22,9%.
- Viennent ensuite le gaz renouvelable (5,3%), la valorisation de déchets (3,5%), la géothermie de surface (2,7%), la géothermie profonde (1,2%) et enfin la chaleur solaire (0,9%).
Données valables par années, pour un logement de 63 m2 - Source : ADEME - Graphique : Selectra
Gaz
Le gaz naturel est une source d'énergie largement utilisée pour les chaudières domestiques. Il offre un bon rapport coût/efficacité (environ 0,09 €/kWh) et chauffe rapidement les maisons, mais reste une énergie fossile, contribuant aux émissions de CO2 et dépendante des fluctuations du marché gazier.
Électricité
L’électricité est couramment utilisée pour le chauffage domestique via des radiateurs électriques ou des planchers chauffants. Bien que facile à installer et rapide à l’usage, elle est l’une des sources les plus coûteuses (environ 0,20 €/kWh) et présente une empreinte carbone importante si elle provient de sources non renouvelables.
Fioul
Utilisé principalement dans les zones rurales, le fioul est performant pour les grandes maisons, mais il est coûteux à l’usage (environ 0,15 €/kWh) et très polluant. Il tend à disparaître avec la montée des alternatives plus écologiques, comme les pompes à chaleur.
Bois
Le bois, sous forme de bûches ou de pellets, est une solution de chauffage domestique écologique et économique (environ 0,06 €/kWh). Il est de plus en plus encouragé par les aides gouvernementales, bien que son utilisation nécessite un entretien régulier et un espace de stockage.
Géothermie
La géothermie utilise la chaleur stockée dans le sous-sol pour chauffer l’habitat. C'est un système très efficace et écologique à long terme, bien qu'il soit coûteux à installer, avec des prix oscillant entre 10 000 et 20 000 €, et demande des conditions géologiques spécifiques.
Aérothermie
La pompe à chaleur aérothermique capte les calories de l'air extérieur pour chauffer l'intérieur, offrant une solution économique (environ 0,06 €/kWh). Son efficacité dépend des conditions climatiques, et elle est largement soutenue par des aides à l’installation pour encourager la transition énergétique.
Solaire
Le chauffage solaire utilise des panneaux thermiques pour capter l’énergie du soleil. Bien que nécessitant un investissement initial élevé, il permet de réduire significativement les coûts d’utilisation et est totalement renouvelable, avec des performances optimales dans les régions ensoleillées.