Sac de plage solaire, conçu par la société Reware (©Reware)
Généralement assimilée à des panneaux rigides intégrés aux bâtiments, la technologie photovoltaïque revêt de nouvelles formes. Fantaisistes ou fonctionnelles, les nouvelles applications séduisent aussi l’univers du textile.
Bain de soleil pour les accessoires de plage
Un designer américain, Andrew Schneider, a inventé un maillot de bain photovoltaïque capable de produire assez d’électricité pour charger un iPod. Doté de 40 cellules solaires flexibles, l’iKini permet d’alimenter les appareils électroniques munis d’un port USB.
La société américaine Reware propose aussi différents modèles de sacs solaires. Un panneau solaire souple, mesurant 30 x 30 cm pour 2 mm d’épaisseur, peut recharger un téléphone ou un GPS à l’aide d’un câble universel de type « allume cigare ».
Des cellules organiques plus souples
Actuellement, les cellules photovoltaïques commercialisées sont à base de matériaux inorganiques, comme le silicium cristallin. Contrairement à elles, les cellules photovoltaïques organiques, à base de molécules carbones, présentent l'avantage d'être flexibles, plus fines et plus légères. Leur coût est réduit, leur impact environnemental limité.
Précisons néanmoins qu’elles ne sont pas destinées à concurrencer le silicium car leur rendement est encore faible (au maximum de 5% contre 15% pour les cellules en silicium).
Vers des fibres textiles solaires
Pour l’instant, les cellules photovoltaïques ne sont qu’ajoutées au textile existant. Mais le tissu lui-même pourrait servir à la production d’électricité, grâce à l’utilisation de fils dits « photovoltaïques ».
La société américaine Konarka, fondée par Alan Heeger, Prix Nobel de chimie en 2000, est la première à concevoir une technologie de ce type. Le rendement photovoltaïque du tissu est tributaire de son tissage, l’enjeu étant de limiter les ombres liées à l’enchevêtrement des fibres.
Si l’avenir de ces textiles ne tient qu’à un fil aujourd’hui, la production industrielle des tissus photovoltaïques est programmée pour voir le jour d’ici quelques années.