©Pixabay
L'Association européenne des pompes à chaleur souligne « les avantages climatiques et socio-économiques » d'un déploiement rapide des pompes à chaleur dans l'UE, dans une nouvelle étude publiée ce 26 avril (accessible en fin d'article).
Rappels sur les pompes à chaleur
Une pompe à chaleur (PAC) est un appareil thermodynamique qui permet de chauffer un espace ou de le refroidir selon l’usage recherché (plancher chauffant, réfrigérateur, climatiseur, etc.) : cet appareil capte et transfère de l’énergie thermique entre deux milieux par le biais d’un fluide caloporteur dit « frigorigène » (la circulation de ce fluide frigorigène entraînant une consommation d'électricité).
Pour l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les pompes à chaleur constituent « la technologie centrale d'une transition soutenable du chauffage » dans les bâtiments (sous réserve qu'elles soient alimentées par de l'électricité produite par des filières bas carbone).
Mais seulement près de 10% des besoins de chauffage des bâtiments dans le monde ont été satisfaits par des pompes à chaleur en 2021 selon les dernières données de l'AIE (présentées ci-dessous par zone géographique avec 2 scénarios de développement de l'Agence), contre près de 40% par des systèmes de chauffage au gaz, 10% au fioul et 15% par des réseaux de chauffage urbain.
À l'heure actuelle, le chauffage des bâtiments dans le monde engendre des émissions annuelles de près de 4 milliards de tonnes de CO2, soit environ 10% de l'ensemble des émissions mondiales de CO2 selon l'AIE.
L'appel de la filière européenne
Le rythme de développement des pompes à chaleur est « en augmentation rapide » : en 2021, les ventes ont augmenté de 15% au niveau mondial et de 35% dans l'Union européenne où certains pays sont déjà très équipés à l'image des pays nordiques, Norvège en tête (60% des bâtiments y disposent de pompes à chaleur).
À l'heure actuelle, une nouvelle chaudière alimentée par du combustible fossile est installée toutes les huit secondes dans l'Union européenne, déplore toutefois l'étude ci-après réalisée par le cabinet d’analyse économique Cambridge Econometrics pour l'Association européenne des pompes à chaleur et la Fondation européenne pour le climat.
La filière souligne dans ce rapport que la consommation européenne de gaz dans les bâtiments pourrait chuter de 40% d'ici à 2030 par rapport à 2022 « si l'objectif de l'UE de 60 millions de pompes à chaleur supplémentaires installées d'ici 2030 est atteint ». Ce déploiement pourrait par ailleurs « réduire, entre aujourd'hui et 2030, de 60 milliards d'euros les importations européennes d'énergie et de 20% les factures moyennes de chauffage des ménages européens par rapport à un scénario de statu quo »(1).
Selon l'AIE, le développement accéléré des pompes à chaleur pourrait doubler la part mondiale de l'électricité dans le chauffage des bâtiments et de l'industrie entre 2021 et 2030 (cette part pourrait atteindre environ 16% à l'horizon 2030).
