Plus de 44% de la production américaine de pétrole brut pourrait provenir du Bassin permien en 2022 selon l'EIA. (©ConocoPhillips Company)
Les prix élevés du pétrole pourraient conduire la production américaine de brut à un nouveau niveau record en 2023, selon les dernières estimations de l’EIA américaine (U.S. Energy Information Administration)(1).
12,6 Mb/j en 2023
En 2022, la production américaine de pétrole brut pourrait s’élever à presque 12 millions de barils par jour (Mb/j) selon l’EIA, soit 760 000 barils par jour supplémentaires par rapport à 2021. Et elle pourrait à nouveau augmenter de 630 000 barils par jour en 2023 pour avoisiner 12,6 Mb/j, ce qui constituerait un nouveau record de production annuelle pour les États-Unis (après 12,3 Mb/j en 2019).
La hausse de production proviendrait en particulier de la région du Permien qui est située à l’ouest du Texas et au sud-est du Nouveau-Mexique (zone phare du développement des hydrocarbures de schiste) : la production s’y élèverait à 5,3 Mb/j en 2022 et 5,7 Mb/j en 2023 (contre 4,7 Mb/j dans la région en 2021) selon les projections de l’EIA.
Dans ses prévisions, l’EIA prévoit un prix moyen du WTI (West Texas Intermediate, brut de référence aux États-Unis) de 79$ par baril en 2022 et 64 $ par baril en 2023, tout en reconnaissant les fortes incertitudes pesant sur l’évolution de ces prix.
Et le gaz naturel ?
L’EIA estime que la production américaine de gaz pourrait atteindre 104,4 milliards de « pieds cubes » (unité américaine) en 2022 et 106,6 milliards de pieds cubes en 2023 (contre 101,5 milliards de pieds cubes en 2021). Comme pour le pétrole, le Bassin permien devrait jouer un rôle majeur dans l'augmentation de la production gazière des États-Unis (cette zone pourrait entre autres fournir 54,5% de la hausse de production en 2023 selon l'EIA), aux côtés de la région d’Haynesville au Texas et en Louisiane et des gisements des Appalaches au nord-est du pays.
Pour rappel, les États-Unis sont les premiers producteurs de pétrole au monde depuis 2014 et de gaz naturel depuis 2011(2).