Serge Rochain

Je regrette mais vous êtes dans la confusion à propos de la nécessité de stocker si on mise sur les ENR.
1)- ENR ne veut pas dire variable, même si les deux principaux; éolien et solaire le sont.
2)- L'idée même de stocker est anachronique lorsque l'on n'a pas d'excédents.
Nous sommes encore très loin de produire suffisamment d'énergies de sources ENR variables pour croire que les excédents que l'on aurait donc stockés, permettraient de remplacer les défauts de production des variables, que ce soit pour raisons météorologiques ou autres.
En cherchant une solution ENR pour l'avenir, ce qui est évident est donc, non pas de stocker de l'hydrogène, mais de :
1)- Limiter le besoin d'avoir recours à une énergie de remplacement, elle aussi ENR, mais disponible à la demande. Et pour cela maximiser la répartition des sources variables par le foisonnement. C'est-à-dire multiplier les sources variables depuis des lieux répartis sur le territoire, jusqu'à un niveau qui correspondra au moins à ce que le défaut de production puisse être largement compensé par une production d'ENR non variable disponible à la demande.
2)- Produire (dans un premier temps) autant de biogaz que nécessaire pour alimenter notre mixe électrique à hauteur de 8,4% par cette source naturellement stockée lors de sa production, ce qui constitue un stock permettant d'alimenter notre besoin par des centrales à biogaz (les mêmes que celle à GN utilisées aujourd'hui) durant un mois entier chaque année par ce seul moyen. La seule hypothèse étant que nous devons atteindre un foisonnement dont les temps morts de production ne dépassent pas 1/12 de l'année.
En multipliant les sources variables une fois ce palier atteint nous obtiendront ensuite suffisamment d'excèdent pour que même avec un rendement faible e->g->e il vaille la peine de stocker cette énergie excédentaire sous forme H2 en abandonnant petit à petit une bonne part de l'usage du biogaz utilisé dans les premiers temps.
C'est une solution 100% ENR qui peut être mise en place en environ 20 ans et qui ne compte même pas sur tous les ENR à production constante encore au stade de développement et utilisant les ressources marines des courants, de la houle, et des marées qui ne pourront lorsqu'elles deviendront matures à leur tour être des solutions additives bien venues.
Pour ceux qui douteraient que nous puissions produire jusqu'à 8,4% de biogaz dans notre mixe électrique, je vous renvoie sur le mixe allemand qui contient justement 8,4% de biogaz.... croyez vous que ce soit par hasard ? Et ce que font les allemands nous pouvons le faire aussi, d'autant plus que nous sommes bien mieux lotis qu'eux sur tous les plans (solaire, hydraulique, variabilité de l'éolien offshore avec nos 3 façades maritimes). Ce qu'ils font nous pouvons le faire en mieux, en plus rapide, et pour moins cher.