Dominique Guérin

Dit comme cela, ça semble crédible. Mais... exemple du Danemark: il y a quelques mois, ce pays dont la puissance installée en éoliennes est supérieure à sa consommation et qui, donc est en surproduction quand il y a du vent, exportait à "tour de bras" du courant 3 fois plus "carbonné" que la France car pour "réguler" cette production éolienne pourtant excédentaire, il devait faire fonctionner ses centrales à gaz et à charbon...
Second problème: lors de ces surproductions éoliennes, le prix de gros local de l'électricité devient négatif et pourtant, on continue de l'acheter aux éoliennes à un prix garanti qu'il faudra multiplier par 10 pour tenir compte des rendements des électrolyseurs, des centrales de liquéfaction, du transport, du stockage, de la distribution, des piles à combustible... et même si les éoliennes font de l'électricité peu carbonée (11 g/kW.h) le rendement de la chaîne (19%) amène le niveau du kW.h mécanique final à 60 g sans compter ce que j'indiquais plus haut pour le Danemark qui était à 150 g de CO2 par kW.h alors qu'en surproduction éolienne, soit 800 g en sortie d'un moteur électrique en "bout de chaîne hydrogène" largement autant qu'une voiture essence.(20kW.h pour faire 100 km).
Pour finir: Pour que les électrolyseurs, les centrales de liquéfaction et tout le reste de la chaîne ne travaillent pas que quelques jours par mois, il faudra se sur équiper très fortement en éoliennes dont le taux de charge annuel varie de 20% à 30% et leur production de 0 à 100% suivant leurs implantations.
En attendant la fusion nucléaire (quelques générations), il serait plus simple, moins polluant et beaucoup moins cher de faire rouler, voler, naviguer les véhicules au gaz.