Serge Rochain

Vous divaguez au niveau de l’année au lieu de vous occuper d’abord de ce qui se passe tous les jours :
C’est dans la journée que l’on a le plus besoin d’électricité quand le Soleil brille et que l’activité économique est au plus haut alors regardez d’abord les courbes de consommation de RTE chaque jour et vous découvrirez ce que vous semblez ignorer à 4h du matin on est à 35 GW de consommation et à 55 à 13 heures soit en moyenne 50% de plus en journée que la nuit. C’est la raison qui doit prioriser le solaire dans la part à attribuer entre le solaire et l’éolien.
Ensuit c’est une question de quantité pour l’un comme pour l’autre, et pour le solaire une question d’orientation en fonction de la latitude du lieu afin d’optimiser l’angle de déclinaison pour l’hiver et ne plus être que tributaire de la durée d’ensoleillement et non d’une déclinaison inadaptée. Cela ne vaut pour tous les PPV qui ne sont pas montés sur un support équatorial qui permet de les orienter au mieux aussi bien en fonction de saison qu’en fonction de la période dans l’année. Par ailleurs on sait pouvoir compter sur une assez bonne compensation entre solaire et éolien comme on peut le voir en superposant les deux courbes, d’après :
https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-etat-des-lieux-sur-…

Votre échantillon pris sur le graphe de RTE ne vaut pas un clou tant que 60% des éoliennes terrestres se trouvent concentrées dans seulement deux régions, Haut de France et surtout Grand Est qui, de plus, est une des régions les moins ventées de France et que l’éolien offshore est encore nul. Alors que ma région l’Occitanie, est une des moins bien équipée alors que c’est la plus ventée du pays : https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_éolienne_en_France
Mais cela n’est pas dû au hasard. Les investisseurs installent là où l’opposition est la moins forte, c’est-à-dire là où le lobby nucléaire à moins de prise sur les neuneus de la région en suscitant 3 à 4 association de défense des grenouilles qui travers la prairie, des oiseaux qui passent par là, des collines dont le classement au patrimoine mondiale est demandé….. comme par hasard depuis le mois dernier dès que l’on a eu vent d’un projet éolien dans le pays. Ce n’est pas comme dans le nucléaire où le retour sur investissement est dans 15 ans, mais seulement dans deux ans pour les ENR, alors avoir 3 à 4 ans de procédures (durée moyenne des recours en justice) avant de pouvoir commencer les travaux qui ne vont durer que deux ans, ça n’intéresse pas trop les investisseurs. Certains appellent ça du sabotage…. Peut-être ont-ils raison ?
Des gens qui ont fait des études sérieuses sur le foisonnement en épluchant les relevés météo pendant deux ans et avec d’autres moyens d’investigation que vous, moi, ou Jancovici disposons, arrivent à des conclusions diamétralement opposées et j’ai plutôt tendance à accorder du crédit à leur étude plutôt qu’à la vôtre (faire une projection avec un échantillon biaisé de façon aussi grossière, il faut le faire).
https://participons.debatpublic.fr/uploads/decidim/attachment/file/438/…
Ensuite, on peut toujours dire que le biogaz n’est pas bio ou n’est pas gaz ou n’est pas CO2 neutre…. Quand on ne peut pas contester on laisse planer un doute, sur une certaine population ça marche. C’est comme calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Il n’y a pas de fumé sans feu, n’est-ce pas ? Quant au stockage du biogaz pour « quelques semaines par an » où est le problème, Les réserves stratégiques nationales de carburant existent pour un recours bien moins fréquent, alors où est le problème si ça permet d’avoir de l’électricité garantie même quand la super poisse de « pas de Soleil et pas de vent durant ces quelques semaines » s’abat sur notre malheureux pays, avec de l’électricité produite entre 3 et 10 fois moins cher qu’au sorti de l’EPR pour les 52 semaines de l’années moins les quelques….. ci-dessus, et sans déchets.
Maintenant, pour le stockage du H2, ce n’est pas pressé puisque on a la solution immédiate avec les ENR permanent (comme le biogaz), et aussi ce qui ne tardera pas à se répandre comme les énergies marines diverses et qui sont en gestations, elles aussi non urgentes. Je crois qu’on ne stockera l’hydrogène que lorsque l’on estimera que c’est vraiment un plus sur le plan économique, donc pas d’inquiétude, si ça le devient on fera, si ça ne le devient pas on ne fera pas. On sait déjà faire tout ce qui est nécessaire.
Dans un autre ordre d’idée on importe en hiver chaque année d’Allemagne une grande quantité d’énergie depuis plusieurs années, mais ce qu’il y a de nouveau c’est que nous importons maintenant des quantités importantes même en été. On peut mettre la tête dans le sable et nier ce qui est indéniable, notre parc nucléaire est à bout de souffle et le grand carénage est à mon sens la première urgence pour le remettre en état. Nous avons des réacteurs arrêtés depuis deux ans car ils ne sont pas en état de redémarrer et nous peinons à produire même pas la moitié de la puissance installée qui est de plus en plus théorique. Le facteur de charge du nucléaire de 2020 sera catastrophique, peut-être même inférieur à celui de l’éolien offshore. Certains messages venant d’EDF commencent à parler du facteur de charge des réacteurs opérationnels…. Ça m’en dit déjà long.