Serge Rochain
Le besoin important ce n’est pas en hiver, c’est tous les jours en journée et au moment où le Soleil est au plus haut et quand l’activité économique l’est aussi. Le stockage est une solution d’abondance ce que nous n’obtiendrons qu’’avec les excédents éoliens. Le solaire est le producteur le plus régulier dans sa période horaire, aucune grande surprise contrairement à l’éolien, notamment terrestre. De plus le besoin de stocker est une illusion inventé comme un argument que le lobby nucléaire imaginait comme décisif pour décrédibiliser le stockage et il n’est pas nécessaire, il existe assez de dispositif ENR zéro CO2 pour compenser les baisses de production des variables. Ce dont on a besoin c’est de pouvoir assurer 2 semaines…(puisque vous le dites) d’énergie, et même un mois si ça vous chante. Il suffit de produire du biogaz (pour ne parler que de cette solution) à hauteur de 8,4% de son mixe électrique pour que le problème soit résolu durant 1 mois entier même si le Soleil décide de ne pas se lever un mois entier et les vents dans tout le pays au calme plat durent tout ce même mois. Impossible à réaliser ? Vous voulez rire….. les allemands produisent justement depuis déjà quelques années 8,4% de leur mixe électrique avec ce biogaz. Dire que l’éolien couvrirait relativement 60% du besoin est encore un chiffre en l’air tant qu’il n’est pas étayé en alignant les moyens qui le permettent en face de la facture. Ca je peux assurément fournir 100% des besoins avec de l’éolien… on peut toujours planter une éolienne de plus quel que soit le nombre déjà installé, et si ça ne suffit pas une autre encore….etc. Votre façon de considérer qu’un surplus bradé signifie un KWh plus cher est assez croquignolesque ! Si je laisse se perdre les surproductions des éoliennes par vent fort je ne perdrais rien, mais si je l’utilise pour le convertir en H2, d’un seul coup j’élève le prix du KWh d’électricité ?!?!?!... on a pas suivi les mêmes cours d’économie. Quand à dire que le coût du KWh (et non du KW comme vous l’écrivez) serait de l’ordre de 500 à 1000 €/KWh voilà qui me fait bien rire, surtout référent au rapport de l’Académie des technologies qui signale bien que 75% du prix de la conversion électricité-> H2 est représenté par le coût de l’électricité. Il en résulte que si on finit un jour par se tourner vers le H2 c’est uniquement pour récupérer les surplus éoliens qui étaient précédemment perdus le prix de revient ne sera plus que l’amortissement des électrolyseurs et ce qui en constitue la logistique soit 25% du montant indiqué puisque dans le calcul de l’académie tech cet H2 était dans leurs hypothèses déterminé selon le prix du KWH « non perdu », c’est-à-dire celui issu de l’EPR, largement sous-estimé d’ailleurs, puisque bien que citant les 110 € du seul contrat signé aujourd’hui, ils ont fait tous les calculs avec …..80€/MWh, on n’est pas nucléocrate pour rien à l’académie Tech, et j’ai même remarqué qu’il n’y a que ceux-là, tous ayant fait carrière dans le nucléaire qui pondent des rapports et des articles (comme les auteurs de l’artcicle de votre dernier message où il citent 74 fois en 4 pages le mot uranium pour finalement ne parler que de celui qu’on ne sait pas encore utiliser dans nos réacteurs, le 238). En revanche, dans leurs calculs il pousse le bouchon très haut de le prix des différentes sources ENR , pour tous le sommet des prix dont plus aucun marché ne se signe depuis 1 ans à cette hauteur…. Bon ça vaut ce que ça vaut, mais ça reste de la propagande, et de toutes les façons, les surproductions que l’on ne laisse pas perdre ont le prix qu’on veut bien leur donner, mais si au lieu de les perdre on les utilise elles sont entre gratuit et un peu plus que gratuit. Si on vous donne un billet gratuit pour un spectacle dont la place vaut 150€ et que vous n’iriez pas voir à ce prix-là, si vous vous servez de ce billet pour aller voir le spectacle, en sortant vous dites que vous avez payé 150€ ou que vous n’avez rien payé ?